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 [Aout 1940] Ils l'ont cherché, le bourre-pif ! (FT. Harry)

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Karol Tomasz
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MessageSujet: [Aout 1940] Ils l'ont cherché, le bourre-pif ! (FT. Harry)   [Aout 1940] Ils l'ont cherché, le bourre-pif ! (FT. Harry) EmptySam 7 Nov - 0:33

Comment obtenir une bagarre réussie avec des ingrédients de rationnement ? Commencez tout d'abord par trouver deux ou trois sujets, en l'occurrence deux militaires anglais un peu stupides et un polonais frustré au caractère fort et virulent. Placez les protagonistes dans une salle de sorte qu'ils entrent en contact et commencent à papoter. Laissez mijoter pendant quelques minutes. L'un des deux anglais aura le réflexe de venir titiller le polonais sur le fait qu'il ne soit pas membre de la RAF ou parce qu'il a un accent risible. Lorsque vous sentez que les esprits tiédissent, arrangez-vous pour que l'un des anglais instille alors des petites piques personnelles, faisant référence au béguin qu'éprouve le polonais vis à vis d'une anglaise, officier de profession. Insistez bien sur la moquerie pour obtenir l'explosion de violence attendue... Contemplez alors le résultat. Il est conseillé de s'éclisper dans un coin, au risque de se brûler ou de recevoir un coup perdu... et ce, jusqu'à la fin des remous. Cette recette pouvait porter à sourire, mais malheureusement, elle était bien réelle. Karol ne savait pas trop comment l'expliquer, mais à chaque fois qu'il y avait une bagarre, c'était pour lui. C'est vrai ! Qu'avait-il fait à ces deux anglais pour qu'ils viennent lui chercher des noises ? Tout aurait pu se passer normalement. Il venait récupérer son linge lavé et repassé dans la blanchisserie. Tout comme les deux types, qu'il ne connaissait ni d'Eve, ni d'Adam. Qu'ils rient à son accent, ça passait. Certes, cela l'énervait, mais il avait appris à faire avec. Par contre quand les deux rosbifs commencèrent à évoquer le fait qu'il ne soit pas intégré à la RAF, là, ça commençait à toucher d'un peu trop près à sa fierté personnelle.

Karol n'était pas quelqu'un de violent par nature. Quand il avait les nerfs, il prévenait. Il grognait, un peu comme les chiens avant d'attaque, ou comme l'orage avant d'éclater. Sa première sommation consista donc à demander aux anglais de lui foutre la paix. Ce fut vain. Prenant sur lui pour ne pas s'énerver, il avait entrepris de mettre son linge dans son sac, ce serait plus pratique à transporter. Mais l'un des enquiquineurs eut l'idée absurde et dangereuse de parler de la seule personne qu'il ne fallait pas : Victoria. L'anglais se gaussa et rit même aux éclats en évoquant le "pathétique" numéro de séduction du polonais.  Un sujet d'autant plus sensible que le Caporal ne lui adressait plus la parole. A vrai dire, elle le fuyait. Il ne l'avait pas croisée depuis ce fameux bal, où, emporté sans doute par un trop-plein d'émotions et de sentiments amoureux, il l'avait embrassée. A ce moment là, il était loin de s'imaginer qu'elle mettrait ses distances. Il avait pourtant senti quelque chose entre eux deux... dès le premier jour. Il aurait voulu s'expliquer mais elle ne lui en laissait pas l'occasion. Avait-il été rustre ? Brutal ? Peut-être qu'il n'était pas assez bien pour elle... Toutes ses questions demeuraient sans réponse. Il vivait donc avec la culpabilité et également la frustration d'avoir tout gâché. Karol n'avait pour ainsi dire, pas besoin qu'on enfonce le clou, ni que l'on remue le couteau dans la plaie. Tant pis, il n'avait pas fait d'ultime sommation. Tendu comme un arc, il sauta à la gorge de l'anglais et la bagarre commença. L'autre ne tarda pas à venir à la rescousses. Karol prit des coups, plus que d'ordinaire, sans doute parce qu'il se sentait réellement touché au fond de lui. Finalement, ce fut d'autres soldats présents qui les séparèrent, les envoyant à l'infirmerie. Il les avait bien amoché, malgré le fait qu'il soit en minorité numérique. Comme ils étaient soldats, ils furent soignés en priorité. Karol attendit dans une salle d'attente où on l'avait escorté, le nez en sang, la lèvre éclatée et l'arcade sourcillière enflée.

Une femme en blouse blanche finit par l'appeler. Il entra dans le bureau du médecin, qui était toujours fidèle au poste. A force, ils se connaissaient bien. Harry soignait couramment les personnes avec qui il se battait. Et Karol tâchait de ne pas trop les amocher, voire de se contenir. La femme ferma la porte les laissant seuls. Il n'appréciait pas trop le silence. Il ne voyait pas non plus pour quelle raison il aurait du se justifier. Ce n'était pas de sa faute à la base ! Il n'avait rien demandé ! Il prit la parole, le visage fermé, avec son accent polonais assez prononcé :

- Bonjour Doc... Je ne sais pas ce que ces deux macaques vous ont racontés. La seule chose que j'espère c'est qu'il ne puissent pas manger pendant des jours ! Je ne vais pas m'excuser, ils l'ont cherché !

On le sentait sur les nerfs, ce qui changeait assez des fois précédentes. Harry avait toujours eu à faire à un homme assez calme quand il venait se faire soigner. Il laissait parfois paraitre de l'impatience, mais jamais il ne se mettait sur la défensive. Cela voulait donc dire que cette fois, la bagarre n'était pas simplement un jeu d'égo. De toute façon, on sentait bien à son regard distant, que son esprit pensait à autre chose et qu'il ne se trouvait pas son état habituel. Pas sûr que tenter d'en savoir plus sur le sujet soit vraiment prudent, pourtant, Harry était médecin et il pouvait tout à fait creuser le terrain.
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[Aout 1940] Ils l'ont cherché, le bourre-pif ! (FT. Harry)
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