Wendy Gardner (uc)

Je suis née à Glasgow en 1914. Mon arrivée à Londres a eu lieu en 1936, alors que je venais de comprendre qu'il était désormais temps de vivre pour moi. Cette ville me plait plus que tout car c'est la plus belle ville du monde ! Londres m'a donné ma chance, m'a accueillie et m'a ouvert ses portes, ce n'est certainement pas en étant restée en Ecosse que je serais arrivée là où j'en suis aujourd'hui. J'aime Londres, j'aime son énergie, son courage à toute épreuve, et j'y suis mieux que partout ailleurs. Depuis le début de la guerre, ma vie a changé, je suis désormais chez les Politics, car dans la vie je suis artiste, chargée de propagande pour le gouvernement britannique. Côté amours, je suis célibataire, que voulez-vous, c'est ainsi. Ma tête ? Il s'agit de Emily Browning par Shiya

Depuis son début, la guerre a-t-elle affecté ta vie directement ?

La guerre a affecté la vie de tous les britanniques, hommes ou femmes, d'un côté ou de l'autre du mur d'Hadrien ou de la mer d'Irlande. La mienne aussi, ni plus ni moins que celle d'un autre. Il nous faut vivre avec cette épée de Damoclès - ici matérialisée par ces oiseaux de plomb qui sillonnent le ciel anglais - sans cesse placée au dessus de nos têtes... Littéralement. Vivre avec l'idée que même si la position insulaire de la Grande-Bretagne, ainsi que sa supériorité maritime indéniable, nous protègent de l'envahisseur nazi, tout peut s'arrêter demain. Les rationnements se font de plus en plus sentir, le pays tout entier est sur le pied de guerre, les jeunes hommes sont mobilisés, des soldats étrangers trouvent ici leur base, celles et ceux qui fuient le continent et ses déboires cherchent ici refuge... Londres est plus que jamais cosmopolite, c'est le moins que l'on puisse dire ! J'assiste à cela sans pouvoir rien y changer - d'ailleurs, que pourrais-je bien faire ? - mais non sans m'efforcer d'ajouter ma pierre à l'édifice. Depuis que la guerre a éclaté, j'ai quitté le monde des théâtres et des livres pour enfants : l'effort de guerre me concerne aussi, et mon rôle est clair, je dois oeuvrer pour maintenir le moral des britanniques. Quel meilleur moyen que l'art pour ce faire ?
Oui, la guerre a affecté ma vie, directement et indirectement. Comme le tout-un-chacun, elle fait désormais partie de ma vie : me voilà devenue officiellement artiste de guerre. Si on me l'avait dit...

Es-tu pour la victoire de la Grande Bretagne, ou préfèrerais-tu voir ce conflit s'arrêter au plus vite, avant qu'il ne s'aggrave, quitte à voir la Grande Bretagne y perdre beaucoup ?

Je souhaite la victoire de la Grande-Bretagne de tout mon coeur, mais cela ne signifie pas que je ne souhaite pas voir ce conflit s'arrêter le plus tôt possible. Vivre dans un pays en guerre n'est pas facile tous les jours, et j'ai deux petits frères déjà enrôlés dans les rangs de l'armée, fraichement revenus de Dunkerque et prêts à repartir - pour rien au monde je ne souhaite qu'il leur arrive malheur. (uc)

Quel est ton but dans la vie? Pourquoi es-tu à Londres ?

Réponse en 10 lignes

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Je m'appelle Valiya et j'ai 21 ans. Je suis en deuxième année à l'Ecole des Chartes et je serais là autant que possible ;) . J'ai trouvé le forum via PRD. D'ailleurs je le trouve super génial mais mon imbécile d'ordi met trois heures à charger la page, mais ça vous n'y pouvez rien >.<" Autrement, j'adore le design *.* Et le contexte, évidemment *.*. A bientôt en RP!

Lorsque la sonnette de la porte d'entrée retentit, je sursautais. J'étais levée depuis une petite heure, habillée Dieu merci, mais voilà dix bonnes minutes que je m'astreignais à ordonner ma chevelure en bataille, chose que je n'avais d'ailleurs toujours pas réussie. Un coup d'oeil à l'horloge murale m'indiqua qu'il était sept heures - décidément, ils ont un sens de la ponctualité défiant toute concurrence ! N'avaient-ils pas dit sept heures et demie ? Rapidement, je jetais un regard circulaire sur mon appartement, qui me servait aussi d'atelier. Tout semblait en ordre. A défaut d'être correctement coiffée, j'aurais au moins l'avantage de ne pas accueillir la secrétaire dans un taudis jonché de toiles, d'esquisses quelconques et de dessins à peine achevés. Lorsque je me décidais finalement à ouvrir la porte, ce fut pour voir entrer chez moi une petite femme rousse d'une trentaine d'années, dont l'air joyeux me mit vite en confiance. "Miss Gardner ?
- C'est moi-même," souris-je. "A qui ais-je l'honneur ?
- Mrs Juliet Forbes, secrétaire au Ministère de l'Information. J'espère que je n'arrive pas trop tôt ?
- Pas du tout. Entrez, je vous en prie."

Et je me poussais pour la laisser pénétrer dans mon antre - Dieu merci, elle ne semblait pas avoir prêté une immense attention à mes cheveux. Dehors, le soleil pointait ses premiers rayons, un soleil humide dans un ciel chargé de nuages orageux, comme l'Angleterre en connaissait tant. Les larges fenêtres de mon appartement donnaient sur la rue qui commençait déjà à s'animer - Londres ne dormait jamais - mais la lumière extérieure était trop faible pour que je puisse me dispenser d'user de l'électricité. Et quel bonheur de posséder des ampoules de bonne qualité ! Celles qui avaient illuminé les jours gris de mon enfance écossaises étaient en si piteux état qu'elle se contentaient de répandre une flaque jaunâtre sans nulle autre utilité que créer une illusion de luminosité. "Puis-je vous servir quelque chose à boire ? Un thé, peut-être ?
- Un thé serait le bienvenu," approuva la secrétaire, "je vous remercie. Sont-ce là vos travaux ?"
Elle désignait une pile bien ordonnée de dessins, posés sur la table qui me servait d'établi. "En effet," lançais-je par dessus mon épaule, tout en m'activant en cuisine. "Tout y est, j'ai tenté de répondre au mieux aux critères voulus par Mr le Ministre, et sans vouloir faire preuve de fausse modestie, je crois m'en être plutôt bien sortie !"