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 INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming

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Mrs Mathewsen
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MessageSujet: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptySam 19 Déc - 11:41

7 Septembre 1940 - The Blitz is Coming


Mes enfants, ce soir, je n'ai guère le coeur à rire. Ce que nous craignons tout en commençant à nous dire que nous nous faisions du souci pour rien, vient d'arriver. Les Allemands ont commencé à nous bombarder. Ils veulent sans doute nous faire céder. Et dire qu'hier encore, nous riions et pensions que nous ne nous faisions que du mauvais sang. Hier encore, ce n'était pas la guerre. Aujourd'hui, nous la vivons, nous la ressentons. Pas seulement nos chers soldats qui ont déjà bien donné de leur personne, mais également les civils, hommes, femmes, et les quelques enfants qui n'ont pas réussis à être évacués. Il a fallut de surcroit qu'ils frappent le quartier le moins favorisé de Londres, l'East End. Il sera ce soir à feu et à sang. Mais pour le moment, nous ne faisons qu'entendre l'armada de bombardiers escortés par des chasseurs qui se dirigent vers Londres. Pendant un instant, tout s'est arrêté, comme le calme avant la tempête. Et quand la première bombe est tombée, le sol a tremblé.

Bien sûr, tout le monde ne se trouve pas dans l'East End, et pour faciliter l'action, vous pouvez utiliser ce code au début de vos postes pour préciser votre localisation.

Quartier de Londres - Avec tel personnage (si vous savez déjà avec qui vous allez RP)

Code:
[i]Quartier de Londres - Avec tel personnage (si vous savez déjà avec qui vous allez RP)[/i]

Prenez garde à vous...

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Victoria Irvin
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MessageSujet: Re: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptyDim 27 Déc - 12:25

Londres Centre, Ministère de l'air - Avec Ashna

Victoria soupira, et tira légèrement sur le col de sa chemise. Cravate desserrée, premier bouton ouvert, manches retroussées, petits cheveux s’échappant de son chignon, elle souffrait comme ses collègues de la vague de chaleur ambiante, au sous-sol du ministère, où l’air n’arrivait pas. Elle aurait préféré être n’importe où ailleurs. Même le thé glacé n’arrivait pas à les rafraichir. Tout tournait au ralenti dans la salle des radios. Les plotteuses, ces jeunes femmes chargées de faire avancer les modèles réduits alliés et ennemis sur la grande carte, se tenaient négligemment appuyées sur la carte géante de l’Europe. Les officiers hommes discutaient entre eux, entretenant un lancinant brouhaha qui ajoutait à la torpeur générale. Il restait encore trois heures de service. Elle était en service d’après-midi. Mais elle n’était pas la seule. Tournant la tête, elle croisa le regard d’Ashna, qui semblait tout aussi périr d’ennui qu’elle. Les deux jeunes femmes ne savaient pas encore que tout risquait de basculer dans quelques secondes. Se levant de son poste, Victoria navigua entre les stations, s’assurant que chacune avait bien son casque sur la tête malgré la chaleur. Certaines étaient en conversation avec d’autres bases, prenant des notes, d’autres avec des pilotes partis en reconnaissance.

Alors qu’elle venait de passer devant la station d’une de ses plus jeunes recrues, dix-huit ans à peine, celle-ci l’interpella :

-Cap… Caporal… j’ai des brouillages sur les ondes, je ne comprends pas ce qui se passe…

Victoria faillit lui répondre de revérifier ses réglages radios, mais, fatiguée d’avance, elle fit demi-tour et vint s’en charger elle-même. Saisissant le second casque, elle l’enfila. Les brouillages n’étaient effectivement pas habituels. Elle fronça les sourcils, faisant tourner les molettes pour essayer d’obtenir un signal plus clair, mais rien à faire. Elle leva les yeux, personne d’autre ne semblait avoir ce problème. La jeune femme allait abandonner quand il lui sembla entendre quelque chose, mais qu’elle ne comprit pas. Le même message sembla être répété.

-…men a… …el in zehn Min…

Etait-ce… de l’allemand ? La jeune recrue la regarda, tétanisée. Victoria allait appeler un de ses supérieurs, quand une autre recrue, au poste derrière celui de la jeune de dix-huit ans, l’appela à son tour :

-Caporal, on me rapporte des mouvements inhabitue#99ff33u dessus de Douvres.

-Qu’est ce que…


Oubliant la chaleur, Victoria courut au poste principal, arrachant le casque et le micro des mains de la jeune femme en poste.

-Ministère à tous, ministère à toute base : Etat des lieux complets exigé, je répète : état des lieux complet exigé, rapport immédiat, je répète : rapport immédiat.

Elle rendit son matériel à l’opératrice et fit demi tour, faisant signe à Ashna de la rejoindre, alors qu’elle s’approchait des officiers :

-Mon capitaine, nous avons un problème…


Elle eut à peine le temps de finir sa phrase que le sol de la pièce trembla quelque peu. La sirène rouge d’alerte se mit à retentir dans le bunker sous terrain, toutes les radios et les téléphones se mirent à sonner en même temps.

-Avions ennemis repérés au dessus de Londres, cria une opératrice. Il y en aurait plusieurs centaines. Ils larguent sur l’East End.

-TOUT LE MONDE A SON POSTE, cria le capitaine.

Victoria prit Ashna par la main et l’entraina à sa suite jusqu’à leurs stations respectives.

-Nous nous sommes entrainées pour cela, murmura Victoria, presque plus pour elle que pour son amie. Tout va bien se passer.

Du moins l’espérait-elle. Remettant son casque, elle appuya sur le bouton de sa radio, et se mit à transmettre ordres et informations, dans un sens comme dans un autre. Londres était attaquée.
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Susan Plumer
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MessageSujet: Re: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptyDim 27 Déc - 22:47

East End - Avec James Alistair
The Blitz is coming
War does not determine who is right - only who is left


Le soleil brille impitoyablement sur l'East End, et la chaleur qu'il répand en cette après-midi de septembre est presque insoutenable. Et pourtant, elle est là, fidèle au rendez-vous fixé avec le journaliste. James ne devrait plus tarder, à moins qu'elle ne l'ait pas encore aperçu dans la foule qui se presse sur le Rathbone Market pour assister au meeting travailliste du jour… Susan relit nerveusement ses notes ; où est donc passé le jeune scribouillard ? Et s'il avait oublié ? Et si son patron avait envoyé quelqu'un d'autre, un autre homme, plus âgé et surtout plus proche des conservateurs ? Les travaillistes ont tant besoin d'un avis plus positif, en ce moment…
Il faut dire que leur opposition au nouveau Premier Ministre,  ce diable de Churchill, ne leur a pas créé que des amis : on accuse le parti de Susan Plumer de vouloir la ruine de l'Angleterre, voire même parfois d'encourager la victoire nazie ! Bien qu'elle ne se défende pas trop mal face à ses collègues, la députée sait que s'adresser aux foules peut être un exercice bien plus périlleux : un seul mot de travers et le beau discours est interrompu, vous êtes hué et décrédibilisé pour quelques semaines au moins. Alors si elle pouvait au moins recevoir l'aide de James Alistair, ça ne serait pas de refus.
Mais le voilà qui arrive, traversant la foule avec difficulté : Susan semble respirer enfin lorsqu'elle aperçoit l'inimitable tignasse de son journaliste préféré. Ses épaules se relâchent sous les coutures de son chemisier, elle cesse enfin de triturer ses notes, et s'avance même vers le jeune homme d'un air souriant.

James, quel plaisir de vous voir ici ! J'avais fini par douter de votre venue… Mais puisque vous êtes là, continue-t-elle sans lui laisser une chance de la saluer, nous allons pouvoir commencer !
Ernie, hi !
dit-elle encore en saluant de la main un collègue assis sur une chaise, au premier rang : Ernest, voici James Alistair, journaliste pour le Times ; James, voilà Ernest Bevin, un grand ami et membre du Parlement lui aussi…
James
, ajoute-t-elle pour finir, en aparté, je n'ai pas vraiment le temps de discuter, mais nous pouvons tout à fait dîner ensemble pour commenter ce meeting lorsqu'il sera terminé ; asseyez-vous donc à côté d'Ernie, je suis certaine qu'il a beaucoup de choses à dire qui pourraient vous intéresser !

Laissant là les deux hommes après avoir à peine serré la main de James, la mince brune se dirige vers l'estrade de bois, jette un dernier regard aux premiers rangs de chaises, avant de porter définitivement son attention sur les visages des travailleurs de Canning Town et de l'East End.

Cinq secondes plus tard, la voilà lancée : une fois les remerciements d'usages expédiés, elle délivre son discours, efficace comme toujours. La foule applaudit, et certains lancent même des vivats alors qu'elle conclut sous la chaleur écrasante :
United, we stand -divided, we fall ! Nous nous sommes unis pour tenir face aux Allemands, et unis nous resterons !
Et alors qu'elle lève les yeux en respirant, avant de lancer un résonnant God save the King, elle aperçoit des taches noires.

Est-ce la fatigue qui lui joue des tours ? Bientôt, un vrombissement retentit : trop fort pour être le symptôme d'un malaise, et ces taches qui ne se décident pas à grossir… Ce sont des avions. Et vu le nombre, sûrement pas des avions britanniques : la brune a encore assisté la semaine passée à une session parlementaire qui déplorait le manque d'effectifs de l'armée de l'air. Non, ce sont des…

AVIONS ALLEMANDS ! TOUS À COUVERT !

Elle vient de hurler dans le micro, plus fort qu'elle n'a jamais hurlé. Et tout à coup, les gens lèvent eux aussi les yeux au ciel. Un garçonnet, pas plus de huit ans, pointe son doigt vers le ciel, tandis que les yeux de sa mère s'arrondissent… Pourquoi sont-ils donc si lents, for God's sake ?

AVIONS ALLEMANDS, TOUS À COUVERT !!! CECI N'EST PAS UN EXERCICE !

Les premiers cris retentissent, les sirènes aussi. Les gens devant elle semblent prendre conscience de la réalité : des avions allemands planent au-dessus de leur tête, et ça n'est certainement pas pour le plaisir de la parade… Susan reste sur l'estrade, criant dans le micro, mais sa voix est couverte par les sirènes qui retentissent un peu partout. Soudain, quelqu'un la tire par la manche. Elle se laisse entraîner, ne regardant pas par qui, mais gardant ses yeux sur la place vide où, un instant plus tôt, elle a vu le petit garçon…
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MessageSujet: Re: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptyLun 4 Jan - 15:16

Londres Centre, Ministère de l'air - Avec Victoria

Quelle chaleur...
*Je me ramollis* pensa Ashna, *J'ai trop vécu à Londres, et je ne supporte plus la chaleur maintenant*.
La sueur lui roulait dans le dos, une sensation qu'elle trouvait particulièrement désagréable. Et ces uniformes tenaient si chauds...
Passant une mains moite sur son front, Ashna termina son verre de thé glacé, en fixant d'un oeil morne la grande table représentant le ciel anglais. Et la journée était tellement calme...

Ashna retira un instant ses écouteurs, inutile pour le moment, et se leva pour aller reposer son verre sur une table derrière. Elle entendit alors une nouvelles arrivante interpeller Victoria, et se retourna pour écouter :

-Cap… Caporal… j’ai des brouillages sur les ondes, je ne comprends pas ce qui se passe…

Ashna regarda Victoria saisir un second casque, puis revint s’asseoir à sa place. Soudain, elle entendit un grésillement dans ses écouteurs :

[color=#0033cc- krrrrrr...Tion radar de Brighton...Krrrr... larges formations... krrr[/color]

Puis la liaison fur coupée. Ashna tenta de recontacter la station radar, en proie à une sourde angoisse, mais sans succès. Elle leva alors les yeux pour voir si Victoria avait aussi des soucis, et l'entendit prononcer :

-Ministère à tous, ministère à toute base : Etat des lieux complets exigé, je répète : état des lieux complet exigé, rapport immédiat, je répète : rapport immédiat.


Ashna sentit son coeur se serrer. Ce n'était pas juste une problème de transmission, il se passait réellement quelque chose de grave.
Elle croisa de nouveau le regard de Victoria qui lui fit signe de la suivre, et se leva d'un bond en arrachant son casque de ses oreilles

-Mon capitaine, nous avons un problème… commença Victoria.

A ce moment, le sol sembla se dérober sous leur pied et Ashna s'appuya au mur pour ne pas tomber, tandis qu'un grondement sourd commença à envahir la pièce, suivi de près par une sonnerie stridente.
Ashna ouvrait la bouche pour signaler un problème avec la station de Brighton, lorsqu'une opératrice cria :

-Avions ennemis repérés au dessus de Londres, Il y en aurait plusieurs centaines. Ils larguent sur l’East End !

C'était donc ça. La guerre, la vraie commençait. Le pressentiment d'Ashna venait de se réaliser.

-Tout le monde à son poste ! cria immédiatement le capitaine.

Un bref moment, Ashna ferma les yeux et pensa à ses parents et son frère et lança une courte prière pour qu'il ne leur arrive rien.
Elle sentit alors une main se glisser dans la sienne, et vit que c'était Victoria qui l’entraînait vers sa station. Bizarrement, elle se sentit rassurée d'avoir son amie auprès d'elle, et lui serra la main en retour pour lui donner aussi du courage.

Puis, elle se rassit devant son poste, renfila ses écouteurs, et commença à donner les ordres de décollage en urgence à toutes les bases aériennes.

Des tremblements sporadiques continuaient de secouer la salle, mais la sirène s'était tue. Les plotteuses, tout a l'heure si calmes, faisaient voltiger leur râteaux sur la grande table, au fur et à mesure que les informations tombaient.

La sueur coulait maintenant dans les yeux d'Ashna, mais elle ne s'en rendait plus compte, tandis qu'elle transmettait aux bases aériennes les dernières positions des bombardiers allemands.

Le grondement sourd et les tremblements se faisaient de plus en plus fort, et les lumières vacillaient dans la salle.
Brusquement, Ashna se rendit compte que certains des pilotes qu'elles connaissaient Victoria et elle allaient peut être perdre la vie aujourd'hui. Et ses parents... avaient-ils réussi à rejoindre un abris ?

Pendant une seconde d'accalmie, elle demanda :

- Vicky ! Sait-on pour le moment où ils concentrent leurs attaques ?
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Victoria Irvin
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MessageSujet: Re: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptyDim 10 Jan - 17:03

Victoria n’arrivait pas à y croire. Elle n’avait pas le temps de réfléchir, l’adrénaline avait prit le dessus. Impossible de s’arrêter, tout se faisait de manière mécanique, elle était passée en pilote automatique. Tous ces exercices répétés et refais à l’infinie pour s’assurer que les jeunes WAAFs seraient prêtes, tout ce travail qu’elles avaient l’impression d’avoir fait pour rien payait finalement, et pourtant, la jeune femme regrettait l’arrivée de l’échéance, et ce qu’elle voulait dire. Dans la salle de commande, c’était la panique, on criait les ordres dans tous les sens, les radios, les téléphones ne cessaient de biper et de clignoter. La jeune femme rousse n’était plus une lady, plus même un sous officier, simplement un soldat faisant son travail dans l’urgence de la situation et tentant de juguler le stress et la pression autour d’elle. Toutes les jeunes femmes portant des casques étaient dans le même étant, et les jeunes officiers masculins présents courraient à droite et à gauche, parfois déséquilibrés par un léger tremblement du sol qui ne présageait qu’une seule chose : les bombes tombaient. Victoria tentait, sans vraiment savoir si elle allait réussir, à joindre une base au sud de Londres pour savoir si les avions anglais avaient décollés.

Elle jeta un regard à Ashna : les deux jeunes femmes n’en menaient pas large. Oubliée la chaleur, la fatigue. Il fallait agir. Victoria réussit enfin à avoir l’information qu’elle cherchait. Elle nota rapidement « deux escadrons – décollage du sud » et le tendit à un officier qui se précipita sur la carte modélisant les attaques, pour que les jeunes femmes en charge de pousser les petits plots modélisant l’attaque puisse faire entrer les forces anglaises en jeu. La carte géante accrochée au mur signalisant par des petites lumières l’avancée des troupes ennemies les géolocalisaient au dessus de Londres et cela n’était pas une bonne nouvelle, car ils ne semblaient pas être prêts à quitter la zone.

-Combat engagé entre nos forces et l’ennemi, monsieur, cria Victoria par dessus le brouhaha général.

Il fallait absolument que les autres bases envoient plus de forces, sinon, les avions britanniques allaient se faire décimer. Victoria fixa la carte un instant, avant d’essayer de se reconcentrer. Ashna l’y aida heureusement à sa manière, peut être même sans s’en rendre compte :

-Vicky ! Sait-on pour le moment où ils concentrent leurs attaques ?

Victoria regarda son amie, tout aussi perturbée qu’elle, et pourtant professionnelle.

-Ils semblent se concentrer sur l’East End… répondit la rousse, le regard un instant dans le vague, désespérée.

Cela était logique, l’East End était le quartier le plus peuplé : les familles d’ouvriers, et les plus pauvres, s’y entassaient à plusieurs dans des appartements minuscules, dans d’énormes immeubles, à deux pas de toute sorte d’usines. Cela allait être un massacre, et pas seulement à terre.

Dans les airs aussi le combat faisait rage.

« Spitfire touché… ennemi abattu… bombardier hors d’état de nuire… » toutes ces phrases s’entrechoquaient dans la salle d’écoute, rendant la panique générale encore plus difficile à gérer, et la célèbre précision britannique compliquée à appliquer. Où étaient ses parents ? Où était Teddy ? Pire encore, où était Karol ? Pendant une seconde, Victoria senti la panique monter. Elle regarda Ashna, toute couleur ayant quitté son visage pourtant déjà très pâle :

-Ca va être un massacre… répéta-t-elle cette fois à mi-voix.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptySam 23 Jan - 23:43

East End – Avec Susan Plumer

Qui aurait pu croire qu’un mondain puisse se plaire à se rendre à un meeting politique, dans l’East End qui plus est ? James n’aurait pas cru ça si on le lui avait raconté avant le début de la guerre. Habitué à être envoyé dans les galas de charité, les inaugurations, les salons littéraires … Bref, il remplissait les pages culture du Times, faisait les critiques des nouveautés, rien à voir avec la politique ou le quotidien des britanniques. Il avait dû faire avec les départs de tous les hommes en âge de se battre, de certaines femmes volontaires dans l’armée, contraints de jongler sur plusieurs sujets. De toute façon, les mondanités et la culture passait au second plan, autant savoir faire autre chose, se montrer flexible. Puis il préférait largement la politique à l’économie par exemple. Se rendre à Westminster devenait un plaisir et courir dans les meetings aussi. Bon surtout ceux des travaillistes, il ne pouvait pas nier ses penchants politiques après tout, surtout quand il avait une bonne connaissance chez eux. Susan Plumer prenait la parole à l’East End, voilà une seconde raison de se rendre dans les quartiers malfamés de la ville … en métro. Hé oui, on limitait les déplacements en voiture, les londoniens retrouvaient le goûts pour le vélo, mais avec sa patte folle, James devait prendre les transports en commun et faire poinçonner son ticket. Avec son sac en bandoulière, il avait l’air du parfait petit reporter, une sorte de Tintin à l’anglaise, sans l’affreux pantalon de golf mais avec son fidèle cavalier king charles, Loulou. Accompagné de son photographe, les voici enfin près du lieu de rassemblement où il y avait foule ! Les couches populaires préféraient de loin les travaillistes, c’était bien connu !

Il fallait à présent fendre la foule opaque pour se rapprocher et tout de même saluer celle pour qui il était venu. Et apparemment, Alistair était attendu comme le messie à voir le changement de comportement quand Susan le vit apparaître !

« James, quel plaisir de vous voir ici ! J'avais fini par douter de votre venue… Mais puisque vous êtes là, nous allons pouvoir commencer ! Ernest, voici James Alistair, journaliste pour le Times ; James, voilà Ernest Bevin, un grand ami et membre du Parlement lui aussi…
Enchanté de vous rencontrer monsieur Bevin. Et bonjour Susan,
lança t'il enfin
James, je n'ai pas vraiment le temps de discuter, mais nous pouvons tout à fait dîner ensemble pour commenter ce meeting lorsqu'il sera terminé ; asseyez-vous donc à côté d'Ernie, je suis certaine qu'il a beaucoup de choses à dire qui pourraient vous intéresser !
Mais avant respirez Susan, vous parlez beaucoup trop ! Vous allez les éblouir, il n'y a aucun doute. A toute à l'heure. »


Après avoir enfin pu l'encourager, le journaliste alla s'asseoir aux côtés du ministre du travail avec qui il échange quelques banalités d'usage, notamment autour de Loulou, le petit chien couché aux pieds de son maître. Il faut dire que Jamie était complètement gaga de son chien, offert par sa sœur Caroline voilà deux ans déjà. L'animal suivait son maître dans la plupart de ses déplacements, James avait bien du mal à s'en séparer. Il faisait chaud, difficile de se concentrer sur les premières paroles de la députée, James finit par reprendre le rythme à prendre des notes, des citations, pendant que le photographe cherchait les bons angles pour prendre en photo Susan. La foule l'acclamait, qu'il était bon d'avoir des gens si enthousiastes ! Lorsqu'il se rendait parfois dans les meetings conservateurs, ça bronchait beaucoup moins ! Bevin à côté de lui, hochait de façon approbatrice aux paroles de la députée, c'était aussi bon signe.

Alors que le God save the King retentissait sous les applaudissements, un drôle de bruit se fit entendre, glaçant le sang de James. Il connaissait ce son pour y avoir été confronté il y a peu, c'était …

« AVIONS ALLEMANDS, TOUS À COUVERT !!! CECI N'EST PAS UN EXERCICE ! »

C'est bien ce qu'il craignait ! Oh non, les allemands allaient bombarder Londres ! Comme tout le monde, il se leva, prit son chien dans ses bras et se mit à courir pour se mettre à l'abri. Les avions, les sirènes, les cris, on se croirait au beau milieu de l'apocalypse. Susan criait toujours dans le micro de façon inaudible, il ne fallait pas qu'elle reste là. James aurait pu partir, chacun pour sa pomme à la manière de son père Alfred, mais il avait heureusement hérité du naturel empathique de sa mère, et fit demi-tour pour saisir le bras de la politicienne et la faire quitter l'estrade rapidement. Au loin, un bruit assourdissant se fit entendre : une première bombe explosait.

« Il faut nous mettre à l'abri, vite ! »

Courir malgré la douleur, James le regretterait sans doute dans quelques minutes, s'il survivait, mais pour l'instant, il galopait comme un lapin à la recherche d'un abri. Dans une maison adjacente, une de ces petites maisons d'ouvriers qui peuplaient l'East End, une femme d'un certain âge leur fit signe de venir. James, Susan et Loulou s'engouffrèrent donc dans une cave où se trouvait déjà la famille et quelques personnes présentes au meeting. Au dehors, on entendait les premières explosions …

« Comment vous sentez vous ? Vous avez été très réactive et courageuse de rester sur l'estrade. »

James cherchait à rassurer mais il fallait avouer qu'il n'en menait pas large non plus … [/b]
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MessageSujet: Re: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptyMer 27 Jan - 14:21

Ashna regarda Vicky avec intensité, attendant... attendant quoi au fait ?
Simplement d'être rassurée...

-Ils semblent se concentrer sur l’East End… répondit Vicky lentement.

Ashna soupira. Ses parents devaient être relativement en sécurité, du moins pour le moment... Puis elle pensa à toutes les familles qui vivaient là, et son coeur se serra.
Combien de veuves, combien d'orphelins déjà ? Et pourquoi ? C'étaient des civils, ils n'avaient rien demandé.

Maintenant pleine de colère, Ashna se remit au travail avec plus d'ardeur, guidant les chasseurs vers les formations ennemies qui continuaient de pilonner la capitale. Les communications se suivaient, se coupaient s'entrechoquaient, dans une sorte de brouillard de peur qui semblait engloutir toute la salle.

Plusieurs annonces passèrent, annonçant des avions touchés. Ashna espéra que les pilotes pourraient s'en sortir, sans grand espoir. Une fois touchés, ils avaient plus de chance de brûler vifs que de réussir à sauter en parachute, malheureusement...

Suivant sans doute la même pensée, Victoria murmura :

-Ca va être un massacre…

Ashna la regarda avec des yeux dilatés par l'angoisse, sans parvenir à trouver une réponse pour la réconforter.
A ce moment, une déflagration bien plus forte secoua les murs de l'ops room et une pluie de plâtre s’abattit sur les postes de communication. Une seconde déflagration, et toutes les lumières s'éteignirent. Sans attendre, Ashna plongea sous son bureau. Une protection bien illusoire, mais néanmoins rassurante. Un autre grondement faisait trembler le sol et les murs, comme si tout allait s'effondrer.

Ashna cria alors :

- Vicky ! tu vas bien ?
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MessageSujet: Re: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptyVen 29 Jan - 1:02

Londres centre, Ministère de l’air - avec Samuel Anderson.

Exaspérée, Federika soupira une nouvelle fois. Samuel Anderson avait encore une fois dix minutes de retard. Comme toujours. Pourtant ce n’était pas faute de lui faire la remarque à chaque fois, en lui demandant non sans sarcasme si l’absence de ponctualité faisait partie de l’entraînement de la RAF pour tromper les avions allemands, mais le message n’avait pas du tout l’air de faire son chemin dans sa drôle de caboche. Assise dans une antichambre du ministère de l’air, ses jambes croisées et son pied battant l’air d’impatience, Federika gribouillait sans y penser sur son calepin, impatiente de voir cette mascarade toucher à sa fin et pouvoir retourner à Bletchley faire ce qu’elle faisait de mieux : résoudre des problèmes, et éviter que les bombes allemandes ne leur tombe sur la figure. Devoir jouer les fausses dactylos pour éviter qu’on ne lui pose des questions l’exaspérait au plus haut point. C’était une perte de temps qui l’étouffait – elle devait déjà éviter au maximum de parler d’où elle venait, son accent allemand attirant une attention méfiante et non-désirée malgré sa religion qu’elle détestait devoir brandir comme un étendard pour se protéger (au point qu’elle avait un jour demandé à un responsable de Bletchley s’il voulait qu’elle porte son étoile jaune pour éviter les questions indiscrètes, tant qu’à faire). Elle n’avait pas besoin de plus. Juste que la guerre se termine. Si possible avec la défaite de l’Allemagne nazie, qu’elle puisse reprendre une vie normale. Qu’elle puisse reprendre sa vie, comme avant.

Ce jour n’était pas pour aujourd’hui.

Enfin, elle aperçut la haute silhouette d’Anderson passer la porte en compagnie de trois autres officiers. Elle attendit patiemment qu’il ait terminé sa conversation et daigne enfin la remarquer, pour se relever de sa chaise et épousseter sa jupe juste avant de relever le menton et le dévisager avec un dédain tout calculé pour l’agacer.

« Vous êtes encore en retard. » lâcha-t-elle en haussant un sourcil. « On s’y met ? La star que vous êtes a probablement beaucoup à faire aujourd’hui. » ajouta-t-elle avec une pointe de moquerie dans la voix alors que le coin de sa bouche se soulevait en demi-sourire.

Alors qu’ils venaient d’entrer dans la salle de réunion qu’ils occupaient lors de leurs séances de discussion (que Federika au fond appréciait un peu, Anderson étant bien moins ennuyeux que d’autres qu’elle avait pu interviewer pour sa couverture, malgré sa grosse tête), un bruit sourd retentit au dehors. Un bruit sourd et lointain. Federika et Samuel s’immobilisèrent. Ca ne pouvait pas être un orage. Le ciel de la soirée était clair et dégagé. Federika regarda Samuel, l’inquiétude clairement lisible sur son visage habituellement fermé et indéchiffrable.

Et soudain, le coup de tonnerre. Non, pas le tonnerre.

Le tonnerre n’avait jamais fait trembler le sol sous les pieds de qui que ce soit.

Le sang de Federika se glaça dans ses veines. Elle savait trop bien de quoi il s’agissait. Pourtant, c’était impossible. Les gars de Bletchley n’avaient rien vu venir ? Les radios non plus ? La jeune allemande se précipita à la fenêtre et en écarta brutalement les rideaux.

Au loin, une colonne de fumée s’élevait de l’East End.

Son cœur tomba très bas dans sa poitrine alors qu’elle distinguait les points dans le ciel qu’elle devinait être une flotte d’aviation allemande. Dans le couloir, on percevait les cris d’exclamation et la cavalcade des hommes se préparant à la riposte. Les doigts de Federika se crispèrent si bien que ses phalanges en blanchirent. Ils étaient là. Ceux qu’elle avait tout risqué et tout perdu pour les éviter, pour refaire sa vie loin d’eux, à l’abri, en dépit de tout. Ceux qui avaient détruit sa vie et s’apprêtaient à recommencer en frappant son nouveau et relatif havre de paix.

« Ils sont là. » lâcha-t-elle d’une voix étranglée. « Die Schweine sind da. » La colère qui la faisait pâlir lui faisait aussi retrouver ses réflexes germanophones si soigneusement réprimés d’habitude, paradoxalement. Il fallait qu’elle aille à Bletchley. Il fallait qu’elle rejoigne ses camarades et voie s’ils pouvaient anticiper la suite. « Je dois partir. » lança-t-elle à Samuel en faisant brusquement volte-face. Elle ne pouvait pas lui dire où elle allait, elle ne savait même pas si elle pourrait aller jusqu’à Bletchley. Mais tout, plutôt que de rester immobile à assister au massacre, impuissante. Même si ça signifiait se faire bombarder en essayant.

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Susan Plumer
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MessageSujet: Re: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptySam 6 Fév - 16:20

The Blitz is coming
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Les formes dans le ciel grossissent à vue d’œil. Elle peut bientôt distinguer les ailes des premiers avions de la Luftwaffe, qui se détachent, grises sur le bleu sans tache de l'horizon ensoleillé.  Et pourtant, comme inconsciente du blizzard métallique et mortel qui plonge sur l'East End à toute allure, elle se tient droite sur l'estrade. Où est donc passé le petit garçon ? Elle jurerait le voir encore, son doigt levé, son air interrogateur,...
Il faut l'intervention de James pour qu'elle réagisse enfin. Le journaliste l'entraîne, la tirant par la manche, hors de l'estrade.

Il faut nous mettre à l'abri, vite !

Comme pour confirmer ses dires, un sifflement perçant se fait entendre, suivi presque immédiatement d'un bruit qu'elle entend pour la première fois , et qu'elle n'oubliera jamais. Elle voudrait contempler l'incendie immédiat qui s'est déclenché dans une ruelle adjacente, mais James, toujours devant, la tire par la manche. Il faut courir, vite, toujours plus vite. Ne pas s'arrêter, jamais, au risque -mais au risque de quoi, au fait ? De mourir, d'être blessée, défigurée ? Le flot de pensées de la députée travailliste ne tarit pas : idées et questions se succèdent, par flash, sans trêve. Heureusement pour elle que le journaliste garde les pieds sur terre, d'ailleurs.
Ce dernier, toujours courant, essoufflé, guide Susan dans les rues crasseuses de Canning Town, sans regarder en arrière, jusqu'à ce qu'une femme leur fasse signe, depuis l'embrasure d'une porte en bois qui a vu des jours meilleurs.

Bientôt, les voilà dans une cave, serrés contre des enfants terrifiés, une vieille édentée, et quelques autres personnes que la députée jurerait avoir vues dans la foule du meeting.

Comment vous sentez vous ? Vous avez été très réactive et courageuse de rester sur l'estrade.

Et vous donc ! Quelle présence d'esprit, James, vraiment ! Je vous dois peut-être la vie, répond la jeune femme sans prendre en compte la question principale du roux. En vérité, elle ne saurait trop décrire cette sensation, qu'elle éprouve pour la première fois. Et avant qu'elle ne puisse mettre des mots dessus, une autre voix s'élève dans le minuscule sous-sol.

Ma, on va mourir, tu crois ?

Non, fils. Non, on est en sécurité ici... Pas vrai, m'dame ?

Susan voudrait répondre, mais elle ne peut pas. Sa langue se refuse à prononcer des mots auxquels elle n'est pas certaine de croire. Il le faut, pourtant : la mère, qui ne doit pas être beaucoup plus âgée qu'elle, attend désespérément une réponse rassurante. Cette mère, cette grand-mère, ces enfants trop vite grandis,... Même James, qui fait pourtant mine de s'intéresser à son chien plus qu'à la conversation : tous attendent d'elle un mot, une attitude qui leur insufflerait un courage qu'elle se cherche encore.

Oui, se décide-t-elle. Nous sommes en sécurité, il ne va rien nous arriver, reprend-elle d'une voix plus assurée, la voix qu'elle prend lors des meetings, une voix de façade derrière laquelle elle cache sa peur et ses questions.

Se tournant vers James, elle abandonne pour un instant cette façade, prenant enfin le temps de discuter avec le chroniqueur.

Mais vous, James, comment allez-vous ? Et comment va... Loulou, c'est bien cela ? demande-t-elle en tournant son regard vers le chien, d'une espèce qu'elle ne connait pas -ayant toujours préféré les grands chiens de berger aux carlins des villes, sans doute à cause de son enfance au Pays de Galles...
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MessageSujet: Re: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptyLun 8 Fév - 10:12

Victoria n'était plus là physiquement. Son esprit était ailleurs, elle sentait la panique monter. Ce n'était vraiment pas le moment, mais elle ne pouvait pas faire autrement. Elle était totalement angoissée. Un sentiment d'impuissance, et malgré les semaines de préparation, de manque de moyens, de ne pas faire assez, de ne pas pouvoir faire assez. Elle n'arrivait plus à respirer soudain, se sentant étouffer dans son uniforme, et pas à cause de la chaleur ressentie plus tôt, qu'elle ne ressentait absolument plus. Les gouttes de sueur qui coulaient le long de sa tempe étaient plutôt des sueurs froides. Rien n'allait, ils n'allaient pas s'en sortir... Enfin eux, peut être, sous terre, qui sentaient tout de même les vibrations des bombardements. Mais à l'extérieur, ça devait, ça allait être si ça n'était pas déjà, le chaos. Combien de morts, de bâtiments en ruines? Dans son casque, les informations grésillaient, qu'elle transmettait mécaniquement, toute pâle. Elle avait à peine conscience de ce qui se passait autour d'elle. Les cris, la précipitation, les gens qui l'interpellaient en tant que sous officier... Elle devait se ressaisir, une voix au fond d'elle le lui criait mais elle n'arrivait pas à reprendre pied. Même les questions d'Ashna lui paraissaient venir d'un autre univers.

Elle entendait de loin les opératrices faire leur rapport. En plus des civils, combien de pilotes seraient perdus ce soir? Combien de jeunes femmes sous ses ordres pleureraient la perte de leur amoureux? Elles, ou d'autres, ailleurs, militaires ou civiles. Victoria fut soudain ravie que Karol ne soit pas encore habilité à voler. Ce fut la seule pensée qui lui vint à l'esprit. Pas Teddy, non, mais Karol. C'était stupide, non? Mais c'était quand on était dans des situations extrêmes que l'important nous sautait aux yeux. Les petites leds clignotantes, rouges, blanches, vertes, jaunes, devant ses yeux, lui paraissaient floues. Ca allait être un massacre, un vrai massacre. Elle avait l'impression que le monde évoluait à deux vitesses: ses collègues, autour d'elle, rapides, efficaces, et elle, lente, incapable de se contrôler, qui n'arrivait pas à reprendre pied dans la réalité. Elle tentait, pourtant, de revenir à la réalité, mais ses gestes étaient horriblement lents, elle était pâle comme linge. Elle se sentait mal, et se senti soudain inutile ici. Et si ses parents avaient raison? Si elle n'était pas assez forte pour ça? Ils avaient peur pour elle, mais elle avait pensé pouvoir le faire. Enfin, jusque-là, jusqu'à ce que l'action devienne réelle...

Une violente secousse se fit sentir. Des poussières de plâtre tombèrent du plafond. Victoria, secouée, senti sa chaise à roulette partir vers l'avant et la table lui rentra dans l'abdomen, violemment, lui coupant le souffle. Une violente douleur se fit sentir dans ses côtes. Autour d'elle, il y eut des cris, mais plus de surprise que de douleur, fort heureusement. Personne ne semblait blessé. Le souffle coupé, Victoria reprenait lentement sa respiration. Il aurait fallut cela pour l'aider à revenir à elle et à la réalité. La douleur rendit ses sens plus vifs, plus accrus, la panique la quitta. Cela lui avait fait l'effet d'une bonne gifle.

-Vicky, ça va? lui demanda Ashna.

-Je... je crois, répondit la jeune femme en se massant l'abdomène un instant, et toi?

Ashna semblait aller bien, elle aussi, fort heureusement. Victoria lui offrit un pâle sourire, et saisit son casque, tombé à terre avec la secousse. Elle le brancha et reprit les communications, entendant, dans les radios, comme si elle y était, les cris des pilotes, qui tentaient tant bien que mal de rester concentrés alors que les allemands détruisaient Londres. La chose n'était pas facile. Le pire, était d'entendre les "tac tac" caractéristiques des mitraillettes, et les sifflements des bombes s'échappant des bombardiers ennemis, sans pouvoir rien faire.

-Plusieurs bombardiers sont touchés, indiqua Victoria à l'officier en charge alors qu'elle débranchait son casque pour le rebrancher ailleurs et prendre une autre communication.

Elle glissa un coup d'œil à Ashna. Son amie semblait bien plus efficace qu'elle.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptyDim 21 Fév - 19:54

Anderson n'avait pas la ponctualité facile, coïncidant peu avec une naissance dans l'empire britannique et une formation militaire. Pourtant, pas faute d'essayer, à avoir une montre à son poignet et se promettre de partir à l'heure. Non, ce n'était pas de sa faute, mais celle des autres qui venaient comme par hasard sur son chemin alors que l'heure tournait et qu'il avait rendez vous ! Et aujourd'hui, il n'avait pas beaucoup de déplacement à faire : de sa salle de classe à une antichambre. Il y avait quoi, 50 mètres ? Peut être 100 pour voir très large ! Cela aurait dû se faire en deux minutes. Lui en avait mis 15. Déjà, après avoir fermé sa classe, un pilote hongrois vin lui poser des questions supplémentaires. Juhasz était sympathique mais avait le don de trop poser de questions, souvent inutiles. Mais après tout, Samuel les encourageait à s'informer, poser des questions, il ne pouvait pas le rejeter après un tel discours, il fallait bien lui répondre, et avant qu'il n'en pose une troisième, lui souhaiter la bonne journée et tourner les talons. Un obstacle de surmonté, il tourna le couloir du ministère. Plus que quelques mètres avant l'escalier, mais là encore il se fit arrêter par une secrétaire pour lui donner le nouveau planning pour la semaine, et lui expliquer les quelques changements, comme s'il ne savait pas lire. Nouvel obstacle, puis enfin les escaliers. En haut, un membre du personnel vint à sa rencontre concernant l'approvisionnement. Il est vrai qu'il avait négligé cette partie de son travail ces deux derniers jours, alors qu'il passait une grande partie de ses journées au ministère de l'air, il cherchait surtout à ce qu'on lui donne un avion. Les australiens tardaient à envoyer du matériel et les anglais ne prêtaient pas aux étrangers. Anderson prit sur lui pour expliquer et promettre de donner le dossier voulut dés lundi sans faute. Machinalement, il regarda sa montre : 9 minutes de retard ! Cela ferait donc 10 lorsqu'il rejoindrait miss Stein, elle allait encore lui faire la remarque. Le jeune homme pressa donc le pas pour rejoindre la jeune femme qui ne manqua pas de se montrer cinglante.

Vous êtes encore en retard. On s’y met ? La star que vous êtes a probablement beaucoup à faire aujourd’hui.
Êtes vous fâchée ? Je vous promets que je ne le fais pas exprès, pas ma faute si j'ai beaucoup de travail, répondit-il avec un petit sourire désolé mais les yeux moqueurs.

Il aimait bien embêter son monde, à se demander pourquoi entrer dans l'armée alors qu'il haïssait les contraintes et l'autorité. Dire qu'il engueulait le capitaine Tomasz d'avoir un tel caractère, c'était tellement de la mauvaise foi. Mais voir la jeune femme s'énerver l'amusait aussi. Il faut dire qu'elle prenait vite la mouche, une cible facile en somme. Mais au fond, il l'appréciait bien, tout comme ces interviews qu'il faisait avec elle. Federika avait du répondant et un sacré caractère, loin de beaucoup de filles qu'il côtoyait au ministère.

Mais aujourd'hui, il n'y aurait pas d'entretien, le sol se mit à trembler et un bruit assourdissant se fit entendre. Samuel mit quelques secondes avant de réaliser ce qu'il se passait. Mais en s'avançant vers la fenêtre, il vit de la fumée au loin et le ciel noirci d'oiseaux de ferraille au-dessus de Londres.

Ils sont là.

Pas besoin de les nommer, les nazis survolaient la capitale anglaise, dernière bastion de résistance de l'Europe. Ils avaient réussi à venir jusqu'ici, malgré la bataille d'Angleterre, le pilonnage des usines et villes allemandes par la RAF pour les dissuader. Et lui qui était à terre … Il lui fallait se rendre à la base.

Je dois partir.
Vous ne pouvez pas partir par ce danger ! Je vous accompagne. Il ne savait pas où elle allait mais impossible de la laisser seule. Et n'essayez pas de m'en dissuader.

En situation grave, l'officier perdait son humour et devenait d'un coup un homme de caractère et avec une certaine autorité, difficile de lui dire non. Tous deux quittèrent la salle. Dans le hall, il n'y avait plus personne, mais des papiers jetés au sol, même une chaussure perdue dans la panique. Soit les gens avaient quitté le bâtiment, soit s'étaient mis à l'abri au sous-sol. Tentant de garder son sang froid, Samuel marchait d'un pas rapide, martial, jusqu'au comptoir d'entrée et chercha une paire de clé, un véhicule de fonction. Un vol tout simplement, mais qui s'en souciait en cet instant, franchement ? Et puis une Morris Ten était un classique, personne (si quelqu'un les arrêtait dans ce chaos) n'irait demander ce qu'ils faisaient dans un véhicule militaire. La voiture noire au devant allongé les attendait, et instinctivement Samuel se mit au volant.

Vous êtes toute pâle, vous n'êtes pas en état de conduire. Et j'aurais besoin de la voiture après vous avoir déposé. Vous allez où ?

Il mit le contact et sortit de la cour du ministère. Même si le bâtiment se trouvait loin du lieu des premières bombes, tout le monde courait, des ambulances roulaient à toute allure, le tout ressemblait à une scène apocalyptique. Samuel observa la scène, attendant une réponse de sa copilote qui ne venait pas.

Bon sang, miss Stein, répondez moi ! Reprenez vos esprits, nous allons peut être vivre nos derniers instants ensemble, mais j'aimerais d'autant plus mourir en essayant d'avoir un avion que sur le parking du ministère !
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James Alistair
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MessageSujet: Re: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptyLun 7 Mar - 19:26

« Et vous donc ! Quelle présence d'esprit, James, vraiment ! Je vous dois peut-être la vie.
Je n’ai fait que mon devoir de gentleman. »


Il essayait de rester léger et détaché de la situation, mais le cœur n’y était pas. Dans cette cave d’une maison de l’East End, James se demandait comment allait sa famille, si tout le monde avait réussi à s’en sortir. Même Alfred, c’est pour dire. Tout en gardant son chien, sans doute l’être le plus calme de la pièce, le journaliste cherchait à se rassurer autant que possible. Mais la question du gamin de savoir s’ils allaient mourir ou non lui glaça le sang. Il faisait mine de s’intéresser seulement à son animal, mais le silence entre la question de la dame et la réponse de Susan sembla durer des heures. Pauvre miss Plumer, à devoir garder son aplomb dans cet instant, rester une personne politique avant d’être une simple personne, il en fallait du courage. Et rien dans sa voix, quand enfin elle répondit, ne trahissait une quelconque peur.

Toujours en caressant son chien, il leva ses yeux vers Susan qui semblait lui accorder un peu de temps. Il aurait aimé que le meeting continue, qu’elle ne lui accorde son précieux temps qu’une fois les applaudissements terminés, à dîner tous les deux dans un sympathique restaurant non loin d’Oxford Street, pas ici, à se demander mutuellement comment ils allaient

« Mais vous, James, comment allez-vous ? Et comment va... Loulou, c'est bien cela ?
Nous allons bien … étrangement. Je crois qu’avoir un père comme le mien a permis de faire face à tout ce qui était possible. Et même impossible.
Il soupira, bien sûr qu’il avait peur au fond de lui mais n’avait aucune crise de panique, juste de la peur. Quant à Loulou, il doit se demander où il est, mais il en a déjà vécu des choses. Ca me rappelle une fois où je suis retourné à Cambridge pour mon livre avec lui et … Il se tut un instant, et leva les yeux au ciel, on ne va pas ressasser nos souvenirs pour passer le temps quand même ! Va jouer, Loulou. »

James relâcha l’emprise sur son petit chien qui se mit à courir en direction de l’enfant. Un animal, quoi de plus réconfortant ? Délaissant son chien, son bébé pourrait-on même dire, il se tourna vers Susan avec un sourire qui se voulait réconfortant mais trahissait tout de même l’inquiétude.

«J’espère que nos avions arriveront bientôt pour dégommer ces foutus nazis. Vous étiez au courant qu’ils étaient si proches ? Aux dernières nouvelles, ils ne dépassaient pas nos côtes »

Les nouvelles de guerre devenaient le quotidien de tous, et davantage lorsqu’on est députée ou journaliste. James, qui ne prêtait qu’une oreille distraite à ce genre d’affaires auparavant, lisait chaque dépêche reçue au Times, même s’il savait que les articles publiés à ce sujet restait tout de même une bonne propagande. S’il n’avait pas les infos, c’est qu’il y avait des rétentions en amont …

Alors qu’ils discutaient, que le bruit des bombardements restaient assez lointain, un bruit assourdissant vint déchirer les tympans, le sol vibra et la femme avec eux se mit à crier. Ils n’étaient pas passés loin de la catastrophe …
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MessageSujet: Re: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptyLun 14 Mar - 9:52

- Je... je crois, répondit Vicky, et toi?
- Ça va ! répondit Ashna en se redressant péniblement pour reprendre sa place devant le terminal téléphonique.

L'air était saturé de poussière, et Ashna toussa, puis enfonça son nez dans une de ses manches pour essayer de ne pas respirer de plâtre. Peine perdue.

Toujours en crachotant et des larmes plein les yeux, Ashna reprit son travail du mieux qu'elle put, guidant un nombre croissant d'appareils endommagés vers des pistes d’atterrissages disponibles.
Le temps semblait s'étirer à l'infini, et le déluge de bombes ne semblait jamais devoir s'arrêter. Ashna sentait ses écouteurs lui écraser les oreilles tandis qu'elle changeait sans cesse la fiche de place pour prendre une autre communication. Elle répondait mécaniquement, l'esprit occupé par des visions de Londres en flamme. Elle pensait à tous ses amis, aux lieux qu'elle connaissait, et se demandait si un bâtiment resterait debout à la fin de l'attaque.

Des larmes roulaient toujours sur ses joues, mais de colère cette fois.
Pourquoi faisaient-ils cela ? Pourquoi s'en prenaient-ils à des civils ?

Soudain, un hurlement retentit dans ses écouteurs, suivi d'un sifflement strident.
Ashna retira lentement ses écouteurs, les larmes roulant sur ses joues.

Elle se tourna vers Vicky et lui murmura simplement :

-Vicky, c'est Edward, il est...

Elle ne termina pas sa phrase.
Elle revoyait encore Edward en train de rire après un de ses traits d'humour si typiquement britannique. Il n'était pas beau, mais son rire était communicatif.

Et elle venait de l'entendre mourir en direct.
La poussière qu'elle respirait avait maintenant un goût de cendre dans sa bouche...

HRP:
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MessageSujet: Re: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptyMar 15 Mar - 1:17

Centre-ville de Londres - Avec Maud Wallace

Le Blitz... Ces damnés Nazis ont commencé le branle-bas de combat alors que je téléphonais à mon ami Winston pour une rencontre informel à l'issue des préparatifs de notre défense navale. J'avais à peine terminé de téléphoner que les premiers bombardements commençaient à éclater dans le quartier des ministères! Allant observer de plus près, un officier entra brusquement dans mon bureau.

Monsieur le premier Lord, il faut aller au sous-sol pour vous planquer, les bombes peuvent immédiatement atterrir dans l'édifice à tout moment!

N'écoutant que mon courage, je pris mon manteau et mon chapeau et filant à toute vitesse, je dévale les escaliers du ministère pour aller m'engager dans une entrée secrète menant au quartier général temporaire des généraux de la marine britannique. Toutefois, ma pensée va à me tendre épouse Maud, occupée à organiser les effectifs du Women's Volontary Service. Engageant devant un couloir séparé, je tourne vers le centre-ville pour aller les rejoindre! C'est alors que j'aperçois Maud en train de secourir des blessés, des citoyens en état de choc et des survivants des bombardements. Avec l'aide de bénévoles, elles soignent, nourrissent et supportent dans la charité.

Maud chérie, il faudra que tu arrêtes un peu! Si tu as vu l'heure, on ira manger quelque chose, tu n'as pas mangée depuis que tu as quitté le bureau cet après-midi

En effet, avant que les Allemands entreprennent la lancée aérienne de la Luftwaffe contre Londres, Maud était venu me parler au bureau et discuter comment la WVS va entreprendre leur volontariat. J'avais fait venir un officier pour servir un thé et un en-cas pour l'occasion mais son devoir envers la patrie l’empêchait de se nourrir correctement! J'ignore comment ma femme va réagir mais je tiens à ce qu'elle prenne une pause pour souffler un peu et entendre ce que j'entends faire pour arrêter l'hémorragie causé par ces satanés nazis!
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MessageSujet: Re: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptyMar 15 Mar - 18:46

Son premier bombardement. Une perspective qui ne réjouissait pas beaucoup Federika, qui estimait avoir eu son compte d’atrocités lorsqu’elle vivait encore en Allemagne et apprenait que des amis d’enfance avaient été raflés ou tués sur place, ou qu’un cousin débarquait chez eux, la tête en sang, après avoir échappé à une groupe SS particulièrement virulent. Elle avait eu la chance de pouvoir s’échapper, d’atteindre la Grande-Bretagne, d’éviter les conflits qui ravageaient le continent depuis 1939. Elle avait creusé son trou, trouvé un semblant d’équilibre, loin des bombes et des mitraillettes. C’était ça, le plan. C’était ce que ses parents avaient voulu en la faisant partir sans elle, c’était ce que son frère voulait en la laissant partir sans lui.

Et voilà que la guerre l’avait rattrapée. Silencieusement, sans qu’elle ne s’en aperçoive alors qu’elle était aux premières loges, depuis les huttes de Bletchley Park. Mais c’était tellement abstrait. Déjouer les bombes allemandes au milieu de l’Atlantique ou du Pacifique, faire passer des messages pour faire pleuvoir les rockets sur les plains allemandes, pointer les emplacements stratégiques sur une carte épinglée au mur, ce n’était que de la théorie, des jeux de devinettes. Rien à voir avec la réalité brutale, bien tangible, et effroyablement mortelle qui venait de frapper à leur porte dans l’East End.

Federika n’était pas prête pour ça. Pas prête à voir que ces sacrifices avaient été vains. Que même en Grande-Bretagne, personne n’était à l’abri, que les allemands pouvaient encore frapper où ils voulaient. Les doigts de la jeune femme se replièrent au creux de ses poings, ses ongles s’enfonçant dans la peau de ses paumes.

Tout ça pour rien.

Vous ne pouvez pas partir par ce danger ! Je vous accompagne. La voix de Samuel, et surtout, son ton autoritaire auquel elle n’était pas habituée l’arrachèrent à ses pensées. Elle s’apprêtait à protester, mais il la prit de court. Et n'essayez pas de m'en dissuader.

Fichtre. Il la connaissait mieux qu’elle ne le pensait. Et pour une fois, Federika ne chercha pas à le renvoyer dans ses lauriers. Il avait raison, l’heure n’était pas à la chamaillerie. La situation était peut-être tragique, probablement désespérée et dangereuse, mais dammit, elle n’avait pas laissé le drame la briser quelques années plus tôt, elle n’allait pas commencer maintenant. Federika se redressa, se composa à nouveau un visage impassible et déterminé, comme si sa brève détresse n’avait été qu’une illusion d’optique.

« Je vous suis. » se contenta-t-elle de dire, et elle s’engagea sur ses talons alors que Samuel l’entraînait dehors. S’en remettant à lui, elle le laissa trouver une voiture, et alors qu’elle faisait un geste pour monter au volant, il lui vola la place.

Vous êtes toute pâle, vous n'êtes pas en état de conduire. Et j'aurais besoin de la voiture après vous avoir déposé. Vous allez où ?

Federika retint un soupir agacé – il avait du sang froid, mais il commençait à lui courir sur les nerfs à remarquer ses failles alors qu’elle tentait de garder son calme. Mais comme la situation ne se prêtait pas aux chamailleries, elle ne répliqua pas et allait lui répondre ‘Bletchley Park’… pour retenir sa langue au dernier moment. Diable, il avait raison. Elle devait être plus secouée qu’elle ne le pensait pour passer aussi près de trahir sa couverture. Une réalisation glaçante qui la fit hésiter une seconde de trop au goût de Samuel qui s’impatientait à côté d’elle au volant.

Bon sang, miss Stein, répondez moi ! Reprenez vos esprits, nous allons peut être vivre nos derniers instants ensemble, mais j'aimerais d'autant plus mourir en essayant d'avoir un avion que sur le parking du ministère !

Un rappel à l’ordre qui eut le mérite d’offrir une échappatoire à Federika – jamais il n’aurait accepté de la déposer près d’une station de taxis, qui devaient tous être mobilisés, et elle n’avait aucune idée où aller d’autres. L’aéroport était son échappatoire. L’aéroport et son système de communications qui lui permettrait de joindre Bletchley en toute discrétion.

« Alors allons chercher votre avion. De là-bas je pourrai peut-être me rendre utile aux communications ou à l’évacuation des civils, et vous, vous ferez votre boulot. Foncez maintenant ! » répondit-elle enfin en bouclant sa ceinture. « Et appliquez-vous, je sais que la perspective de passer vos derniers instants avec moi ne vous réjouit pas, et c’est réciproque. » ajouta-t-elle en haussant un sourcil.

La voiture démarra en trombe, et Federika se concentra sur la route autant que si elle s’était trouvée au volant. L’East End avait été touché, ils l’avaient vu depuis la fenêtre du Ministère. Si elle en croyait son ouïe, les bruits d’explosions se rapprochaient. Les avions allemands se rapprochaient donc de West End et de Westminster. Ils n’étaient pas là pour sonner un coup de semonce. Ils étaient là pour faire le plus de dégâts possibles. C’était la guerre, la vraie, qui venait de franchir la frontière. Comment cela se faisait-il que les aviateurs anglais n’aient rien vu venir ? Qu’Anderson et ses camarades n’aient pas été sur le pied de guerre à la minute où les avions avaient traversé le Kent ? Comment Bletchley n’avait-il rien intercepté pour les mettre sur la piste ?

Une nouvelle explosion se fit entendre, plus proche, secouant à nouveau la route sous leurs roues. Se tordant sur son siège, Federika se retourna pour tenter de voir où la bombe était tombée.

« Faites attention, un avion a l’air de venir dans notre direction. Il vaudrait peut-être mieux changer de cap pour le perdre. » signala-t-elle à son compagnon d’infortune en gardant les yeux sur le ciel à travers les vitres de la voiture. Elle le laissa manœuvrer comme il le souhaitait, remarquant à peine s’il suivait ou non ses recommandations. « Alors ça y est, ça commence… On ne pouvait pas y échapper pour toujours, n’est-ce pas ? » ajouta-t-elle à mi-voix, plus pour elle-même que pour Samuel, une note fataliste dans la voix.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptyMer 30 Mar - 10:44

Victoria avait réussi à se reprendre. Le premier choc était passé. Ce pour quoi elle avait été préparée et entraînée arrivait, finalement, bien que la jeune femme, comme les trois quarts du pays, aurait préféré que cela ne se produise jamais. L’envie de fuir, et de se cacher, avait fini par passer, la raison avait refait surface. Enfin elle avait réussi à récupérer son sang froid, se donnant une gifle mentale pour avoir laissé la panique l’habiter pendant si longtemps. Elle inspira, expira, fixa le panneau en face d’elle où mille et une lumières clignotaient en tout sens, comme des messages d’SOS lancés au milieu de cette nuit de cauchemar, autant de personnes qui attendaient des réponses du ministère, autant d’appels qu’elle devait prendre. Il était bien plus que temps de reprendre pied et de refaire surface. Prenant modèle sur Ashna, Victoria planta la prise JACK de son casque audio dans l’une des fentes à cet effet, tenant toujours la prise d’une main, l’autre tenant son crayon sur son bloc-notes, notant tous les détails de ce qu’elle entendait dans son casque, répondant le plus rapidement possible. Une des WAAF passait entre les rangés des jeunes femmes obtenant les communications et récupérait les notes pour les apporter aux officiers, qui criaient leurs ordres à droite et à gauche, et les malheureuses « plotteuses » avaient du mal à suivre l’évolution de la situation sur l’énorme table cartographique sur l’estrade de la salle souterraine.

La jeune caporale avait enfin prit le rythme. Brancher, écouter, prendre en note, répondre, débrancher, arracher la feuille, la tendre à la personne en charge de l’amener aux officiers, recommencer. La routine avait quelque chose de réconfortant, de rassurant pour la jeune femme qui avait cru se perdre avec le stress qui d’un coup était monté. Elle respirait plus facilement, répétant ces gestes, ne prêtant presque plus d’attention aux légers tremblements que le bunker souterrain pouvait parfois ressentir. Cela n’avait sans doute rien de comparable avec les secousses ressenties dans les bases plus proches du Channel qui se faisaient bombarder toutes les nuits ou presque de ce que la jeune femme avait entendu dire. C’était le poids de la guerre. Elle avait choisi de s’engager, autant pour se prouver à elle-même qu’elle pouvait le faire, qu’elle n’était pas qu’une petite chose de salon, que pour le prouver à ses parents qui étaient bien frileux à cette idée. Maintenant que l’action était là, il n’était plus possible de reculer et il fallait assumer.

Les minutes s’égrainaient dans une activité organisée, qui avait heureusement succédé au moment de panique qui avait prit les jeunes femmes en faction ce soir-là quand elles avaient réalisé ce qui se passait. On ne ressentait plus la chaleur, on n’y pensait plus. A vrai dire, ce qu’elles entendaient parfois dans leurs casques avait de quoi leur donner des sueurs froides. De ce qu’elles pouvaient entendre, l’East End était à feu et à sang. Les Allemands n’étaient pas fous, ils avaient bien comprit quelle partie de la ville était la plus habitée, car la moins cher. Des populations pauvres, entassées dans des bâtiments… Il n’y avait pas meilleur endroit pour faire des victimes.

Au moment où Victoria pivotait une énième fois sur sa chaise pour tendre la petite feuille noircie au crayon d’informations qu’elle-même n’était pas sûre de pouvoir relire, son regard croisa celui d’Ashna, qui, lentement, retirait son casque, des larmes coulant sur ses joues, absente, la regardant comme si elle ne la voyait pas. Elle dut sentir le regard de Victoria sur elle car elle revint à la réalité, murmurant :

-Vicky, c'est Edward, il est...


Inutile d’en dire plus, Victoria avait comprit. Elle devint blême. Elle voulut tendre la main vers Ashna, la soutenir dans cette épreuve…Mais elles n’en avaient hélas pas le temps. Elles pourraient pleurer une fois l’attaque terminée – si elle se terminait un jour, cela paraissait à la fois passer à une vitesse folle et durer des heures, tout ça en même temps. Victoria posa tout de même sa main sur celle d’Ashna, la pressant dans un geste rapide – et pourtant si futile et vain – de compassion. Ashna et Edward étaient si proche, il était si rieur, joueur, charmeur… Le cœur de la jeune WAAF se serra. Combien d’autres mourraient de la sorte ? En cet instant, ce n’était pas à Teddy qu’elle pensait, mais à Karol, qu’elle espérait à l’abri, ravie qu’il ne soit pas encore dans les airs, bien qu’elle n’ait aucun pouvoir décisionnaire sur son affectation. Victoria prit tout de même le temps de murmurer :

-Je suis désolée…

A la peine succéda la colère. La Grande Bretagne ne faiblirait pas !
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MessageSujet: Re: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptySam 2 Avr - 20:52

Second Tour


Heureusement, ce cauchemar semble se terminer. Tout du moins pour cette nuit. Peu à peu, les bombes s'espacent, le vrombissement des avions s'atténue, et le calme revient. Un calme de choc. Car peu à peu, Londres revient à elle, et ce sont les cris, les hurlements, les incendies qui prennent le pas sur les moteurs allemands. Les survivants et rescapés sortent de leurs abris et constatent les dégâts, les secours - police, militaire, pompier, Women's Voluntary Service, ... - arrivent en force pour prendre en charge les blessés.  Triste constat, et ce n'était que la première fois.



Second tour de l'intrigue, le contre coup... Ne vous inquiétez pas si vous n'avez pas pu faire tout ce que vous vouliez/avez prévu, le Blitz a lieu jusqu'en Mai 1941, vous avez encore bien le temps.

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MessageSujet: Re: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptyMar 5 Avr - 22:07

The Blitz is coming
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La nervosité de tous est apparente, transparente même. Le sol tremble sous les bombes allemandes, ces maudites bombes qui ne sont pas censées être ici mais bien plus loin, sur les falaises blanches de la France, derrière la Manche, loin, loin... Qui ne perdrait pas son calme en de telles circonstances ?
James a beau tenter d'entretenir la conversation en caressant sa boule de poils, il semble préoccupé. On croirait qu'il veut protéger l'animal de tous les maux de la guerre, à moins qu'il ne cherche quelque réconfort dans ce contact physique. Comme elle aimerait, elle aussi, avoir quelqu'un qui l'attende à la maison... Et puis non : après tout, ne doit-elle pas se réjouir de savoir ses parents en sécurité à Colwyn Bay, trou perdu du Pays de Galles ? Ne devrait-elle pas être reconnaissante à une quelconque entité divine de penser que sa sœur adorée ne craint rien, de l'autre côté de l'Atlantique ?
Tâchant de penser à autre chose, elle se raccroche tant bien que mal aux paroles du journaliste, dont le débit s'est enfin calmé un peu.

J’espère que nos avions arriveront bientôt pour dégommer ces foutus nazis. Vous étiez au courant qu’ils étaient si proches ? Aux dernières nouvelles, ils ne dépassaient pas nos côtes...

Les pilotes de la RAF ne sauraient tarder, répond la députée, sur la défensive. Que croit donc le jeune homme ? Qu'elle est au courant des derniers plans de Hitler himself ? Elle n'a plus mis les pieds au Parlement depuis deux jours pour préparer ce meeting, et tout ça pour quoi ? Pour que ces gwiryon, ces assholes d'Allemands viennent tout fiche en l'air !

Alors qu'elle va embrayer sur un autre sujet, histoire de masquer son ignorance en la matière, un sifflement perçant se fait entendre très près, trop près. Se bouchant les oreilles des deux mains, Susan ne peut qu'échanger un regard avec James avant de sentir le sol trembler sous ses pieds. Vous auriez pu mieux viser tout de même... On vous offre une politicienne sur un plateau, et vous la manquez à deux reprises ? Tssst... pense-t-elle comme à voix haute. Trouvant de la force dans cet humour noir que certains jugeraient sans doute déplacé, elle se déplace et va s'accroupir près de la mère apeurée. Les oreilles encore vrombissantes, elle lui prend la main, avant de carrément la prendre dans ses bras, et de la bercer comme une enfant. Cela l'apaise, elle aussi. Elle comprend mieux les gestes protecteurs de James, tantôt...

Tout va bien se passer... C'est fini... murmure-t-elle après une seconde -ou est-ce une éternité ?

Les bruits du dehors semblent changer : les sirènes d'ambulance ont pris le relais des sirènes d'alerte, les premiers secours arrivent dans l'East End. Susan se relève pour ouvrir la porte de la cave. Laissant sortir tous les occupants du local exigu, elle attend que James ait repris en main son carlin avant de quitter à son tour les lieux.
Une épaisse fumée les attend dehors, accompagnée de flammes plus ou moins éloignées, d'épais morceaux de verre brisés et de débris divers.

Vous allez bien, James ? crie la brune par-dessus le vacarme ambiant, espérant malgré tout une réponse positive.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptyMer 6 Avr - 18:16

Centre ville de Londres – Avec George Wallace

Le bureau s’était littéralement soulevé du sol, une fois, puis une seconde, plusieurs vitres éclataient en des dizaines de débris de verre laissant place à l’apocalypse. Il n’était pas nécessaire de regarder le ciel pour comprendre ce qui arriver : les allemands fondaient sur Londres comme des oiseaux de proie. Heureusement, le siège du Women’s Volontary Service se trouvant en plein cœur de la Capitale disposait d’un abri anti-aérien. Maud en avait supervisé là aussi l’aménagement.

Si ses premières pensées furent pour ses filles et son mari, lady Wallace n’en oublia pas son devoir comme l’aurait fait un capitaine à bord de son navire. A toutes les jeunes femmes qu’elle pouvait croiser dans les couloirs, elle leur indiquait donc de se mettre en sécurité dans les sous-sols. Mais on ne s’entendait que très peu, les bombes pleuvaient sur Londres, aussi elle en eut vite la voix cassée. C’était une chance que toutes ses bénévoles aient répété de nombreuses fois leur plan d’évacuation, Peut-être était-ce pour ça qu’elles ne semblaient pas céder à la panique ou bien était-ce encore une fois le fait que Margaret et elle les aient bien choisies ?

Lorsque la dernière recrue rentra dans l’abri, Maud se sentit libre de sortir de l’édifice. C’était inconscient mais toutes les autres filles de son organisme présentes sur le terrain devaient être à l’œuvre. Par conséquent, elle devait les rejoindre pour les aider. Des rues entières étaient détruites, les trottoirs retournés. Elle courut à travers tous ces débris levant en permanence les yeux pour apercevoir les avions des nazis. Au terme de quelques minutes, elle tourna à l’angle d’une grande place et aperçut Alice, Georgia et Ellen tenant une cantine mobile afin de fournir nourriture et eau aux sinistrés. Elles les dirigeaient également vers des centres de repos.

- Alice, rentrez chez vous, vous êtes épuisée, je vais prendre la relève, hurla-elle à l’intéressée pour se faire comprendre au milieu du bruit étourdissant.

La jeune fille n’opposa pas de résistance et s’éloigna. Maud se mit donc à pousser la cantine en compagnie des deux autres. Au bout d’une centaine de mètres, une explosion retentit et toutes trois virent Alice à terre, la jambe en sang. Elles accourent aussitôt pour lui porter secours. Dans ces conditions difficiles, elle n'aperçut pas George avant qu'il ne soit à côté d'elle.

" Maud chérie, il faudra que tu arrêtes un peu! Si tu as vu l'heure, on ira manger quelque chose, tu n'as pas mangée depuis que tu as quitté le bureau cet après-midi."

Extrêmement rassurée de le voir, elle l’enlaça avant de traîner sa bénévole sous un porche de villa qui tenait encore debout.

- Plus tard, plus tard, lui répondit-elle simplement.

Elle savait que George s’inquiétait de son sort et de son bien-être mais ce n’était pas le bon moment ! Il fallait faire un garrot à cette pauvre Alice. Une fois fait, tous attendirent en n’ayant que des paroles de réconfort envers la blessée.

Enfin, le brouhaha s’amenuisa puis se tut définitivement. Le pire était passé mais jusqu’à quand ?

Maud respira profondément puis se tourna vivement vers son mari.

- Comment allez-vous ? lui demanda t-elle en l’examinant sous toutes les coutures. Et Winnie, où est Winnie ?  A la maison ? Avez-vous pu lui parler avant de venir ici ? Et Vicky ? Avez-vous des nouvelles ? Le téléphone ne doit plus fonctionner, toutes les lignes sont coupées, comment allons-nous faire ? Il faut qu’on aille au ministère de l’Air !

Peu de choses pouvaient faire vaciller Maud si ce n’est sa famille et c’était maintenant, une fois le calme apparent revenu, que dans son esprit la tempête commençait.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptyMar 17 Mai - 16:45

Vicky devint très pâle et me regarda, des larmes pleins les yeux. Je sentis alors sa main se poser sur la mienne, et ce simple contact amical m'aida à garder le contrôle de mes émotions.
Je devais tenir bon, pour mon pays d'adoption, pour la liberté. Je ne devais pas faillir. Je regardais Vicky, qui me murmura simplement :

-Je suis désolée…

Puis, je respirais un grand coup et chassais la peine et la douleur au loin. Il serait temps de pleurer lorsque cet enfer serait terminé...

[Quelques heures plus tard]

Je déambule, assommée, au milieu des centraux téléphoniques recouverts de poussière et des tables renversées. Mes cheveux pendent lamentablement autour de mon visage, et mon uniforme a pris la même teinte blanchâtre que tout le décor.

Je lève les yeux et vois Vicky, qui m'apparaît comme un spectre, couverte de poussière comme elle est. Je m'approche d'elle pour trouver un peu de réconfort et murmure :

- Tu crois que ça être comme ça tous les jours ? Comment allons nous faire ? Comment vont faire les londoniens ?


Je pense à mes parents, à mon frère, à la famille de Vicky, aux amis que nous avons et dont nous n'avons pas encore de nouvelles. Sont-ils vivants ? Blessés ? Enterrés sous des tonnes de briques ?
Où vont aller vivre les gens qui n'ont plus de toit ? Les orphelins ?
Comment se protéger contre ce déluge de feu qui tombe du ciel ?
Comment quelqu'un peut ordonner des mesures aussi barbares ?

Les questions tournent dans ma tête à une vitesse folle. Et je répète, comme un disque rayé :

- Comment allons nous faire ? Comment allons nous faire ?

Et puis, je réalise que me morfondre sur l'injustice de la guerre ne servira à rien. Si je veux être utile à l'Angleterre, je dois agir, à mon niveau.
Mon père m'a toujours dit que c'étaient la somme de petits actes anodins qui faisait bouger les choses.
Je dois donc agir.
A mon niveau.
Ne pas les laisser prendre le contrôle de mon esprit.
Ne pas les laisser me paralyser par la peur.

Soudainement décidée, je me dirige vers un placard, et en sors un balai.
Et puis, avec plus de volonté que d'efficacité, je commence à balayer la poussière du sol.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptyVen 27 Mai - 12:18

Victoria avait l'impression d'être dans un autre univers. Comme si elle regardait ce qu'elle faisait d'un point de vue extérieur, que son cerveau allait bien moins vite que ses gestes. C'était la panique, rien n'allait, tout semblait trembler, tourner autour d'elle, alors qu'on criait, qu'on s'interpellait et que, de temps à autre, le sol tremblait. Le bunker était pourtant suffisamment enterré pour etre protégé, et les bombardements excentrés par rapport au ministère, mais ils étaient d'une telle violence que cela n'empêchait ni les murs de trembler, ni du platre de se détacher en poudre fine du plafond. Les cris dans son casque, les retransmissions radio, débrancher une fiche pour la rembrancher ailleurs... Tout allait si vite, tout clignotait en même temps. Et il ne fallait pas perdre le rythme, ou tout allait aller de travers - enfin, un peu plus que ce qui se passait déjà. Et puis, peu à peu, les bombes s'espacèrent, les clignotants des lignes se calmèrent, et une sorte de torpeur s'empara de la salle des communications. Les officiers eux-mêmes semblaient se demander ce qui s'était passé. La période de répit était terminée. Désormais, un nouvel enfer commençait vraiment et il fallait bien faire avec. Ils vivaient des temps troublés.

Victoria réussit à se lever, ignorant les quelques mèches qui s'étaient échappées de son chignon strict, ses manches de chemise froissées. Elle épousseta négligemment la poussière sur sa jupe bleu foncé et regarda autour d'elle pour s'assurer que personne n'était blessé. Elle s'effondrerait plus tard, en salle des archives. Les gens étaient secoués, choqués, mais aucune blessure physique ne se faisait voir. Il allait falloir faire des rapports de cette nuit de cauchemar, trier les notes prises à la volée, à la va-vite. Les plotteuses elles-mêmes ne semblaient plus trop savoir quoi faire, face à leur grande table où elles matérialisaient l'avancée des forces ennemies et la réplique des nôtres. Ici, déjà, on se serait cru dans un cauchemar, alors à l'extérieur, Victoria n'osait imaginer. Le quartier bombardé... Pire, dans les airs... Les pilotes étaient prêts, autant que faire se pouvait, mais les civils, l'étaient-ils? La propagande leur en avait apprit beaucoup, mais pas à empêcher une bombe de s'écraser sur votre maison et d'y faire tout voler en éclat. La jeune femme songea à ses parents. Allaient-ils bien? Elle savait l'amirauté équipée de la même manière que le ministère de l'air, et ne se faisait pas spécialement de soucis pour son beau-père, mais sa mère, son père, sa belle-mère? Ils n'avaient rien à faire dans l'East End - elle doutait même qu'ils sachent où était cet endroit - mais la possibilité existait toujours... Ashna arrivant à sa hauteur, tout aussi sonnée qu'elle, la ramena à la réalité.

- Tu crois que ça être comme ça tous les jours ? Comment allons nous faire ? Comment vont faire les londoniens ?

Victoria ne répondit pas tout de suite. Que répondre à cela? Elle se contenta d'attirer Ashna dans ses bras et de la bercer un instant.

-Il va falloir tenir. Nous n'avons pas le choix... On ne peut pas laisser les Nazis nous envahir nous aussi!

Ashna se dégagea, toujours aussi inquiète.

-Comment allons nous faire ? Comment allons nous faire ?

Vicky soupira, baissant les yeux.

-Je ne sais pas...


L'impuissance, c'était sans doute ça, le pire. Ashna donna soudain l'impression qu'elle s'était pris un électrochoc. Faisant volte face, elle ouvrit un des placards de la salle des transmissions et saisit un balai. L'idée n'était pas mauvaise. Victoria se décida à l'imiter. Elle se tourna vers les jeunes femmes de sa section. Les laisser réfléchir était la pire des idées possibles, on risquait une crise de panique.

-Aller, mesdemoiselles, votre quart n'est pas fini! Je veux tous les documents, les notes que vous avez prises, même infimes, rangés, classés, par ordre chronologique, sur mon bureau. Rompez!


La structure de l'armée avait parfois un peu de bon. Une fois la salle des transmissions ayant reprit une allure un peu plus convenable, et la pile des dossiers transférées de son bureau au chariot à roulette, Victoria eut la sensation que les choses allaient un peu mieux. Sans savoir que ce n'était que la première nuit d'une trop longue série.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptyJeu 23 Juin - 0:10

A la voix de la députée, James s'était peut être montré un peu inquisiteur dans ses questions. Loin de paraître indélicat, il restait toujours un homme curieux et n'avait pas toutes les informations au sujet des attaques aériennes. Il fit une moue désolée et baissa les yeux sur Loulou, qui se laissait câliner le ventre par l'enfant. Ce petit chien ne faisait pas grand-chose dans les faits, mais suffisamment pour apaiser un petit peu le gamin effrayé. Difficile pourtant de ne pas entendre le vrombissement des machines et les bruits sourds au sol, faisant parfois trembler les murs et faire tomber une fine couche de pellicule de poussière du plafond. Malgré la peur et la tension, il régnait ici un silence de plomb, personne ne parlait ni n'osait vraiment bouger. Alors quand Susan se déplaça, le bruit de ses vêtements et de ses pas déchirèrent ce temps mort sans bruit, ce qui fit sursauter James.

Lui devint attentif à dehors, au moindre bruit pour savoir si ça allait continuer encore longtemps. Mais les bruits d'avions se firent de plus en plus rares, les bombardements se calmèrent, puis les sirènes firent leur apparition. Leur travail ne serait pas de tout repos, il les plaignait et en même temps admirait un tel courage. Maintenant, ils devaient affronter le monde réel, le nouveau Londres après cette attaque barbare de l'ennemi. La députée se leva la première pour ouvrir la porte, la petite famille suivit et passa les premiers. James se leva en douceur, ses jambes s'étaient engourdies à force de rester assis, puis sa jambe le lança et il dut réprimer sa douleur en serrant les dents alors qu'il se remit sur pieds, appela Loulou qu'il prit dans ses bras et rejoignit Susan en boitant légèrement. La maison avait survécu aux bombardements mais toutes les vitres avaient été soufflés. A part ça et une grosse couche de poussière, la famille s'en sortait bien. Ce n'était pas le cas de tout le monde. Au milieu de la fumée, on pouvait deviner des feux un peu partout. En tournant la tête à gauche, il aperçut plusieurs maisons démolies, où il restait juste un bout de mur debout, et l'autre à côté réduite à une tas de gravas. Sur sa droite, des ambulances tiraient des personnes au milieu de décombres.

« Vous allez bien, James ? Lança Susan, le faisant légèrement tressaillir.
Mieux que la plupart des gens de ce quartier en tout cas ! Répondit-il aussi fort. Nous avons été plus que chanceux sur ce coup là. Et vous comment vous sentez vous ? C'était très touchant ce que vous avez fait à cette femme. »

Il soupira et se mit à tousser, respirer de la poussière n'était pas la meilleure idée qui soit. Se reprenant, il se dit qu'ils n'allaient pas rester ici éternellement …

« Que faisons nous, maintenant ? Il faudrait peut être quitter le secteur, ça me semble plus sûr, non ? »

En effet, avec cette fumée, les divers incendies et les maisons tenant debout on ne sait comment, il ne valait mieux pas rester là trop longtemps, ils allaient sans doute plus gêner qu'autre chose …

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Susan Plumer
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MessageSujet: Re: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptyJeu 21 Juil - 11:30

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Elle savait que ce jour viendrait. Ils le savaient, tous - Londoniens, riches ou pauvres, politiciens ou non. Mais personne ne s'y attendait vraiment. Pas maintenant, pas ici, pas de cette façon,... On a beau se préparer, songe la députée, remplir les casernes et compléter les contingents, établir des protocoles d'urgence,... On n'est jamais véritablement prêt à voir sa ville bombardée.
Ainsi philosophe la travailliste, qui s'avance au milieu des décombres encore fumants de la capitale anglaise. Le crépitement des incendies qui s'étendent à travers l'East End et ses maisons de bois n'est que partiellement couvert par les cris qui commencent à retentir. Instructions hurlées par les ambulanciers, désireux de faire savoir qu'ils maîtrisent la situation ; hurlements de détresse des mères cherchant leur enfant ; gémissements des très nombreux blessés attendant d'être secourus, ou des familles qui ont tout perdu,...

Mieux que la plupart des gens de ce quartier en tout cas ! Nous avons été plus que chanceux sur ce coup là.

Le jeune homme n'a pas tort, ça n'est pas passé loin. Et dire que, quelques minutes - quelques heures, une éternité, elle ne sait plus, elle a perdu la notion du temps écoulé - plus tôt, elle se tenait encore sur l'estrade du Rathbone Market, pointant le ciel du doigt...

Et vous comment vous sentez vous ? C'était très touchant ce que vous avez fait à cette femme.

Je vais bien, ne vous inquiétez pas pour moi ! répond Susan, un peu brusquement, encore secouée par la violence des dégâts qui s'offrent à sa vue. Elle ignore délibérément le compliment de son compagnon d'infortune : après tout, elle ne fait que son devoir de politicienne engagée en aidant ses concitoyens. Sans mentionner que réconforter cette pauvre femme l'a elle-même rassurée - mais ça, elle ne l'avouerait pas au journaliste, pas même pour tous les joyaux de la Couronne.

Que faisons nous, maintenant ?

En effet, que faire maintenant ? Excellente question, à laquelle la jeune femme n'a guère de réponse toute prête. Une chose seule est certaine : tout a changé, dorénavant. Les Anglais viennent d'être frappés sur leur propre sol, au cœur de leur capitale. Et cela, aucun d'entre eux ne le tolérera. Les Allemands - ces dumbass, ces fieffés crétins - viennent de mettre le pied dans la fourmilière. Et ça n'est jamais une bonne idée. Mais bon, Susan le sait, les choses ne vont pas changer du jour au lendemain. Cela prendra du temps, le temps de se relever, de reconstruire...

Il faudrait peut être quitter le secteur, ça me semble plus sûr, non ?

Interrompant le cours de ses pensées, la voix claire du rouquin la ramène à l'instant présent.

Faites comme bon vous semble, James. Vous avez sans doute raison, d'ailleurs : rentrez, prévenez votre famille que vous êtes sain et sauf...

En ce qui la concerne, toutefois, la brune a une autre idée en tête. Elle écrira ce soir à sa sœur, téléphonera plus tard à ses parents, qui ne savent encore rien du bombardement, terrés comme ils le sont au Pays de Galles,... Mais il y a plus urgent.
Retroussant les manches de sa chemise encore immaculée, elle effectue un demi-tour sur elle-même avant d'apercevoir une équipe d'ambulanciers au travail. Elle se retourne une dernière fois vers le représentant du Times.

... Mais vous me connaissez, je suis tout sauf raisonnable.

Fin du RP pour Susan
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MessageSujet: Re: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptyVen 29 Juil - 22:23

Alors allons chercher votre avion. De là-bas je pourrai peut-être me rendre utile aux communications ou à l’évacuation des civils, et vous, vous ferez votre boulot. Foncez maintenant !  Et appliquez-vous, je sais que la perspective de passer vos derniers instants avec moi ne vous réjouit pas, et c’est réciproque.
Bien, m'dame !

Enfin, ils pouvaient quitter le ministère et rouler dans les rues de Londres, à slalomer entre les ambulances et les civils paniqués. Anderson ne prononça plus un mot, appliqué sur la route :  rouler vite et bien demandait un certain savoir-faire, et s'il ne craignait pas pour sa vie, il aurait pu faire une petite remarque à sa passagère, tout en sachant que cela l'agacerait. Mais il pensait surtout à l'itinéraire. La base aérienne la plus proche se trouvait seulement à 25 kilomètres … au nord est de Londres, et pour y aller rapidement, il faudrait passer par l'East End, en plein cœur de la zone de combat. Seul, il l'aurait fait. Mais avec une civile … Pour l'instant, il continuait vers le nord, il contournerait l'East End, non seulement pour éviter les bombardements, mais aussi pour ne pas rouler sur des routes défoncées et jonchées de gravats. Seulement, avec cet itinéraire, les attaques se faisaient plus bruyantes, plus proches et plus dangereuses. Alors quand quelque chose explosa derrière eux, Samuel eut le cœur arrêté l'espace d'un instant, mais ne regardait pas derrière lui, seul avancer comptait.

Faites attention, un avion a l’air de venir dans notre direction. Il vaudrait peut-être mieux changer de cap pour le perdre.
Je vais prendre par ces rues à gauche, dites moi s'il nous suit.

Dans les petites rues, il fallait un peu ralentir la cadence, mais les bombardements semblaient s'éloigner, et il n'y avait plus de danger au-dessus d'eux d'après sa copilote. Il souffla et tourna pour rejoindre Wembley, et puis la base de Northolt. Il regnait un silence dans la voiture, le ronronnement du véhicule faisait la conversation, quand Federika se remit à parler.

Alors ça y est, ça commence… On ne pouvait pas y échapper pour toujours, n’est-ce pas ?
On l'a tous espéré, mais ça n'a pas suffi. Miss Stein … sa voix semblait plus douce, il devinait à quel point elle était troublée de revivre ces horreurs … Il faut continuer à se battre, même avec nos moyens.

Puis alors que la route se dégagea et qu'ils quittaient les petites rues, Samuel appuya sur l'accélérateur pour reprendre son trajet. Ce n'était pas bien conventionnel, il n'avait pas son uniforme, roulait dans une voiture volée et arrivait avec une civile, dans d'autres situations, on l'aurait refoulé sans ménagement. Mais les gardes à l'entrée le laissèrent passer après une vérification d'identité et il gara la voiture devant les grands hangars. Le Air Marshall arriva à leur rencontre. Il connaissait bien Samuel, ce dernier traînait régulièrement dans son bureau afin de la harceler pour un avion, cela crée des liens. D'un âge avancé, la panique devait lui redonner une seconde jeunesse à courir vers eux.

Lieutenant Anderson, vous tombez à pic. Cela nous est tombé dessus d'un coup et je n'ai personne pour chapeauter le sous-lieutenant Hajger, le polonais que vous formez. Exceptionnellement, vous avez un avion et vous serez en lien constant avec votre recrue. Et … qui êtes vous mademoiselle ?
Miss Stein était avec moi au ministère, elle peut se rendre utile aux communications. Ou mettez la à l'abri mais je ne pouvais pas la laisser à Londres.

Au vu du regard du Air Marshall, sans doute qu'il prenait Federika pour la conquête du pilote mais tant pis, une vie restait une vie.

Je m'en occupe, et vous, allez massacrer ces boches !
Oui, monsieur !

Il le salua puis se tourna vers Federika. Qui sait, au vu des forces allemandes, ce serait peut être la dernière fois qu'il la voyait, ainsi que le reste du monde. Alors il fit ce qui était terriblement cliché et totalement lui : il prit la jeune femme dans ses bras et l'embrassa. Un baiser assez bref, il tenait quand même à sa vie, mais le geste fut fait, avant de sourire à Federika.

On ne peut pas refuser à un soldat qui va risquer sa vie ! Dites vous que vous faites ça au nom de … la liberté. Oui ça sonne bien ! Prenez soin de vous Miss Stein, et je vous promets de me faire pardonner quand je reviendrais !

Puis il partit enfiler une tenue et monter dans un bolide. Les dernières informations tombaient : les allemands repliaient, mais hors de question de les laisser quitter le territoire. Un maximum devait mourir sur le sol anglais.


Fin pour Sam
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MessageSujet: Re: INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming   INTRIGUE N°2 - The Blitz is Coming EmptyJeu 18 Aoû - 17:25

En effet, que faire dans ce désordre à présent ? James retournait la question, à se demander s'il devait rester pour aider ou rentrer. Les deux semblaient tentants, une paire de bras supplémentaire ne serait pas du luxe dans cet hécatombe, mais avait-il assez de force ? Il le sentait, sa jambe le lançait cruellement et s'il ne montrait rien en cet instant, il hurlait intérieurement de douleur. Il serait sans doute utile une prochaine fois, dans d'autres conditions, et sans doute en meilleure forme. Pourtant, avec le bruit de toutes les sirènes, les fumées épaisses et les maisons tombées comme des châteaux de cartes, il hésitait toujours. Et s'il avait proposé à Susan de quitter le secteur, c'était pour savoir la réponse de la députée. Elle lui répondit avec justesse, comme toujours.

« Faites comme bon vous semble, James. Vous avez sans doute raison, d'ailleurs : rentrez, prévenez votre famille que vous êtes sain et sauf... Il hocha la tête puis la vite relever ses manches. Mais vous me connaissez, je suis tout sauf raisonnable.
Égale à vous même, seulement. Faites attention à vous. »


Et chacun partit dans sa direction après s'être salué chaleureusement. Elle s'en allait aider les plus démunis, lui avançait difficilement, s'appuyant sur sa canne, son chien trottant à ses côtés. Alors qu'il passait les ambulances, il observait les scènes terrifiantes de maisons brûlées, de façades intactes cachant derrière une maison ravagée, des familles en pleurs, des personnes stoïques, sous le choc, incapables de quitter des yeux un point fixe. Et au milieu, les secours arrivaient, aidaient des blessés, portaient des gens sur des brancards avant de repartir aussi vite qu'ils le pouvaient. Tout ressemblait à un film catastrophe, ou à ces articles qu'il lisait sur les forces nazies en Europe de l'Est, ce qu'on croyait si loin arrivait désormais devant ses yeux mortifiés.

A plusieurs reprises, on lui demanda s'il était blessé, mais James déclinait tout soin, sa vieille blessure n'avait pas à impacter sur ceux qui avaient reçu leur plafond sur la tête. Au troisième qui lui demandait, il se demanda s'il avait vraiment l'air d'un blessé de guerre, et un ambulancier lui proposa de l'avancer, pour ne pas qu'il marche trop longtemps. C'est là qu'il vit son visage noirci, ses lèvres gercées, son costume couvert de poussière et légèrement déchiré par endroit. Même Loulou faisait pâle figure, on ne distinguait plus le blanc de son pelage. Rapproché à côté de Westminster, à St Mary's Hospital, James avait encore de la marche mais avait traversé une bonne partie de la ville. Il continua sa marche avant d'arriver au logement familial. Anne, Georgiana et sa mère se tenaient dans le salon, elles sortaient il y a peu de l'abri, lorsque les bombardements ont cessé. Toutes les trois se jetèrent à son coup, heureuses de le savoir vivant, elles savaient qu'ils se trouvaient dans l'East End. On lui tendit un mauvais café, et on prépara de quoi lui faire un bain alors qu'il racontait les scènes qu'il avait vu et vécu. Il a eu beaucoup de chances, beaucoup plus qu'une partie des habitants. Lui qui regrettait de ne pas porter l'uniforme, il avait vécu la guerre …

Fin pour James

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