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 Happy birthday Georgiana ! (FT. James)

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Oliver Ryan
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MessageSujet: Happy birthday Georgiana ! (FT. James)   Happy birthday Georgiana ! (FT. James) EmptyJeu 2 Juin - 0:47

Citation :
Cher journal,

Aujourd'hui, je suis invité chez les parents de Georgiana, pour son anniversaire. Je sais que je ne devrais pas, mais j'ai le trac malgré tout. Pas à cause de sa famille, je pense qu'elle est très gentille, presque autant qu'elle, mais parce que je ne savais pas quoi acheter comme cadeau.

Oui, je l'avoue, je suis aussi inquiet pour l'image que je vais donner de moi. Je ne les connais pas, c'est donc tout à fait normal... Je viens de voir l'heure, je vais être en retard... ça va être totalement impoli de ma part.

Croises tes pages pour moi, d'accord ?

Oliver posa sa plume et referma le journal. Il le cacha sous une planche branlante qui se trouvait en dessous de son lit. Il se regarda ensuite dans le miroir qu'il avait malencontreusement brisé par accident. 7 ans de malheur... voilà qu'il récoltait ! Il s'en mordait les doigts. Il ajusta sa chemise blanche et sa cravate. Bien s'habiller pour faire bonne impression. Avec son pantalon noir, bien ajusté, il ne ressemblait plus à un soldat. Il s'était bien rasé, trop même, puisqu'il avait été obligé de mettre deux pansements après s'être taillé. Dans l'ensemble, il rayonnait. Sa tenue alliait l'élégance sans être trop surchargée. Il enfila son veston et sortit de ses quartiers puis de la caserne, pour rejoindre le taxi qui l'attendait. Le chauffeur écrasa sa cigarette avant de monter. Oliver se rendit alors compte qu'il avait oublié le cadeau. Il s'excusa, demanda au chauffeur de l'attendre et revint en courant sur ses pas. Il récupéra le paquet, qui ne payait pas de mine. Il n'était absolument pas doué pour les papiers cadeaux, ça ne tombait jamais juste et le kraft se déchirait tout le temps ! Ca avait le don de lui mettre les nerfs en pelote ! Il retourna à la voiture et grimpa dedans en s'excusant platement pour le contretemps.

Alors que le véhicule se mettait tranquillement en route, Oliver se demande si c'était une bonne idée d'aller à cet anniversaire. Georgiana voulait absolument qu'il soit là, elle lui avait même confié que sa mère était plus que d'accord et qu'elle voulait absolument le rencontrer. Si on analysait cette situation d'un oeil extérieur, ça ressemblait presque à un rendez-vous galant, avec un chaperon et tout. Mais il y allait en confiance, parce qu'il savait qu'ils étaient amis, juste amis. Et dire que tout partait d'un problème de radio ! Heureusement que la jeune femme se trouvait dans le coin ce soir là ! Il éprouvait énormément de reconnaissance pour ses réparations. Georgiana reflétait un peu la joie de vivre que la bataille de Dunkerque lui ôta, quelques semaines plus tôt. L'épisode, toujours très douloureux, ne lui amenait qu'angoisses et cauchemars. Elle le tirait par le haut, en tout bien tout honneur. Être présent, ce ne serait qu'un moyen de lui montrer sa reconnaissance éternelle. D'accord, le terme restait un peu fort, mais bon, il avait l'âme un peu candide le garçon !

Le taxi ne tarda pas à arriver devant une belle maison, située dans West End, après qu'ils se soient arrêtés chez un fleuriste. On ne pouvait pas trouver plus festif dans Londres, hors temps de guerre bien entendu ! Il ne fut nullement surpris de savoir qu'elle habitait là. Tout lui correspondait, des couleurs chaudes de ce quartier à son atmosphère. Il descendit, régla sa course et avança vers la portée d'entrée. Levant la main pour frapper il s'arrêta quelques instants pour souffler... Allez, du courage, tout allait bien se passer. Et puis il n'avait pas de quoi avoir peur, il était bien élevé, il savait que sa camarade de terrain serait là, avec son humour et ses propos bienveillants. Il mena son geste à son terme et attendit que quelqu'un lui ouvre. La porte ne tarda pas à s'ouvrir. Légèrement maladroit, Oliver fit un sourire et tendit le bouquet de fleurs. Il se rendit alors compte que la personne en face de lui était un homme. Croyant s'être trompé, il regarda le nom... Allistair. Pourtant c'était bien là qu'on lui avait dit de se rendre. D'une voix un peu timide, il dit :

- Bonjour. Excusez-moi... je suis Oliver Ryan. J'ai été invité pour l'anniversaire de Georgiana.

S'excuser alors qu'il était invité ? Sérieusement ? Pour qui il allait passer ? Il regarda l'homme devant lui, plutôt grand, mince et... rouquin. Comme... sa soeur ? Il ignorait qu'elle était membre d'une fratrie ! L'expression sur le visage de l'homme ne trompait pas, il appartenait bien à la famille Alistair.
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James Alistair
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MessageSujet: Re: Happy birthday Georgiana ! (FT. James)   Happy birthday Georgiana ! (FT. James) EmptySam 18 Juin - 22:58

JAMES & OLIVER


Il y avait un millier de façons plus joyeuses de fêter un anniversaire, mais quand celui-ci tombe en plein bombardement, soit on fait comme s'il s'agissait d'une journée comme une autre, soit on oublie son jour de naissance. Sans doute que Georgina aurait bien voulu la seconde solution, mais chez les Alistair, on faisait rarement l'impasse sur ce genre d’événement. En plus, cela tombait un jour de repos pour la jeune femme, autant dire qu'elle avait gagné le pompon. Dans la maison, cela s'activait dur : Mrs Alistair avait fait un grand ménage pour accueillir tout son petit monde et s'était attelé aux fourneaux avec les moyens du bords. Et puisqu'elle ne voulait pas profiter des largesses de son époux-mais-pas-trop, elle avait réussi le défi d'un gâteau sans œuf et avec un minimum de sucre. Caroline, l'aînée, avait dégoté une bouteille de mousseux par son époux américain, et avait eu l'audace de bousculer sa sœur Anne à s'habiller et faire bonne impression. Depuis la bataille de Dunkerque où elle avait perdu son fiancée, la seconde fille de la famille traînait en robe de chambre dans l'appartement, à fumer des cigarettes du marché noir. Autant dire que la voir habillée d'une robe corail, coiffée d'un chignon un peu élaboré et même maquillée, cela faisait un changement majeur. Quant à Georgina, avec sa robe vert sapin datant d'il y a trois ans et ses cheveux roux bouclés retombant sur les épaules, elle avait fait une brève apparition avant de retourner dans sa chambre. Seul homme de la maison, James participait comme tout le monde aux tâches ménagères en aménageant la table pour cet anniversaire.

Malgré l'ambiance bon enfant entre les fredonnements de Mrs Alistair, les conversations incessantes de Caroline et les petites piques lancées à James auxquelles il répondait, il y avait un petit orage dans l'air. Tout le monde savait qu'Alfred allait arriver d'un moment à l'autre, personne n'avait pu refuser cela à Georgina, mais à part elle personne ne voulait le voir. Par contre tout le monde avait hâte de rencontrer l'ami de la petite dernière ! Georgie en avait un peu parlé lors de précédents dîners, ce petit Oliver Ryan qu'elle avait aidé. Beaucoup trop jeune pour elle, Mrs Alistair avait néanmoins jugé qu'il serait poli de l'inviter à l'anniversaire. Enfin, derrière la politesse se cachait une bonne dose de curiosité, à savoir quoi ressemblait ce bout de garçon dont elle parlait parfois ! Les fêtes familiales devenaient toujours l'occasion de voir du monde, et James avait été prié d'inviter Isidore, mais ce dernier avait dû décliner. Le journaliste n'avait pas été déçu, il trouvait toujours étrange de le faire venir, il avait l'impression de l'inviter en tant qu'amant plus en tant qu'ami, comme une officialisation. A dire vrai, il valait mieux que la famille ne sache jamais rien des vrais relations entre les deux hommes …

Tous s'agitaient et tout fut prêt pile à l'heure, il ne restait qu'à attendre les invités, c'est à dire Oliver et Alfred, le tout était de savoir qui arriverait en premier. Alors quand la sonnette retentit, tous se regardèrent à savoir qui allait ouvrir. Caroline eut l'argument imparable :

« James, tu es en minorité masculine, tu vas ouvrir. »

Dans un soupir blasé, James se leva et se rendit à la porte. Comme il avait pris une dose de morphine hier, il n'avait pas besoin de sa canne, il n'avait pas envie que tout se crispe en ouvrant la porte à son père. Heureusement, il eut devant lui un gamin, tout timide et un peu perdu.

« Bonjour. Excusez-moi... je suis Oliver Ryan. J'ai été invité pour l'anniversaire de Georgiana.
Bonjour, entrez. Il ouvrit un peu plus la porte pour le laisser entrer. Je suis James, le frère de Georgiana. Un peu de présence masculine ne fera pas de mal. »

Il l'aurait vu un peu plus vieux, comme quoi. Il avait quoi ? Genre 18 ans ? Un pauvre gamin enrôlé dans l'armée, Alistair n'aimait pas imaginer que des personnes aussi jeunes puissent être exposées, mais Oliver avait une petite planque à la London District, tant mieux pour lui. Il l'accompagna jusqu'à la salle à manger où les deux sœurs et la mère attendaient, un peu en haleine, avant de se détendre d'un coup en voyant le jeune homme arriver. Mrs Alistair s'approcha la première.

« Vous devez être Oliver, Georgiana a parlé de vous, je suis contente qu'elle se fasse des amis. Asseyez vous. James, tu vas chercher ta sœur ? »

Georgie était restée dans sa chambre, le grand frère vint lui annoncer l'arrivée de son ami, et les deux roux firent leur apparition dans la pièce. On plaça la jeune femme face à Oliver, et James s'assit à côté de lui.

« Vous voulez boire quelque chose ? Bon, on a pas grand-chose, surtout du gin et un peu de vin. Mais c'est jour de fête, il faut bien sortir les boissons. James sortit le gin du placard.
Le seul alcool qu'on peut trouver sans se ruiner, il faut bien en profiter. Et puis buvons en toute camaraderie, avant qu'Alfred arrive !
James, commence pas … marmonna Georgiana.
Pardon. Puis il se tourna vers Oliver. Notre … hum … père va arriver, vous comprendrez. Du gin ? »
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Oliver Ryan
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MessageSujet: Re: Happy birthday Georgiana ! (FT. James)   Happy birthday Georgiana ! (FT. James) EmptyDim 24 Juil - 23:11

- Enchanté, James.

Il s'empressa de lui serrer la main, par politesse. Bon, voici donc le frère de Georgiana. Il avait l'air aimable, amical même. Vu ce qu'il venait de dire, ils allaient se retrouver en infériorité numérique. Oliver fit le calcul dans sa tête... Son amie, sa mère... qui pouvait-il y avoir bien d'autre ? Oliver appréhendait un peu. Au fond, les diners, ça l'avait toujours un peu mis à l'aise, même si avec Mrs Bradford, il avait l'occasion de s'attabler fréquemment. La veuve de son ancien supérieur hiérarchique l'avait pris sous son aile. Le jeune homme n'était pas du genre à profiter mais il se laissait "materner" sans ronchonner. Après tout, elle lui permettait d'apaiser ses craintes et de ne pas sombrer dans la paranoïa. Heureusement qu'il pouvait compter sur elle ou sur d'autres comme Georgiana, Axel... Tous jouaient un rôle important dans sa vie, aujourd'hui. Ils contribuaient à maintenir un équilibre mis à mal par la guerre et les angoisses. C'était aussi pour ça qu'il avait accepté de venir à cet anniversaire. Entouré, il se changerait les idées. Une fois dans son dortoir, le noir et la solitude prenaient le contrôle. Il entendait dans les ronflements sonores de ses camarades le bruit des avions qui survolent le ciel. Lorsqu'une porte claquait au loin, il se redressait dans son lit, les yeux écarquillés, à l'affût d'un coup de feu... Le tic-tac de l'horloge lui rappelait le rythme effréné de son coeur sur le champ de bataille. Bref, il savait qu'il était en train de perdre pied. Oliver avait fait des études et même s'il y avait mis un terme, il n'en demeurait pas moins quelqu'un d'intelligent. Il connaissait ses faiblesses et savait reconnaître une dérive psychologique lorsqu'il en vivait une. Le jeune homme manifestait d'ailleurs une très grande conscience de lui-même. Il pouvait sentir lorsqu'une crise d'angoisse approchait, sans parvenir, pour le moment à la maîtriser complètement.

Il sentit que James l'observait et il baissa le regard sur ses chaussures. Zut... avait-il oublié quelque chose ? Pourtant, ce n'était pas faute d'avoir soigné sa présentation ! Il suivit le frère de son amie jusqu'au salon. Il ne manqua pas de relever que celui-ci boitait et aussitôt, il pensa à une blessure de guerre. Pouvait-on lui en vouloir ? Il déduisait cela du fait de l'âge de James et de sa corpulence. Bon, là, il faisait un peu malingre, mais s'il avait été réformé suite à une lourde blessure, il avait probablement perdu du poids. En tout cas, le bonhomme en imposait, Oliver fut impressionné par l'aura calme qui en échappait. Il était loin de se douter que ça découlait de la morphine ! Ils débarquèrent dans le salon où Oliver vit trois femmes. Il sourit à cette assemblée, naturellement, mais ce fut sa mère qui s'approcha. Grand Dieu ! Ils étaient tous roux ! Et c'était impressionnant ! Mrs Alistair possédait une magnifique chevelure, proche de l'acajou, avec ces boucles parfaitement étoffées. Elle avait un air sympathique et une forte ressemblance avec ses enfants, en tout cas, Oliver le pensait.

- Enchanté Mrs Alistair. Je vous remercie pour m'avoir invité. J'espère que je ne suis pas trop en retard. Je vous ai apporté des fleurs...


Il lui tendit le bouquet avec précaution, de peur de l'abîmer. L'une des filles se leva pour aller chercher un vase. Oliver s'assit, comme on lui avait demandé, soucieux de ne froisser personne et encore moins la patronne de la maison. Alors que James était allé cherché Georgiana, le jeune homme entama la discussion :

- C'est une charmante demeure que vous avez là ! J'étais déjà venu dans le quartier, mais sans vraiment m'y arrêter.

A ce moment là, Georgiana et son frère débarquèrent dans la pièce. Quand il vit son ami, le visage d'Oliver se fendit d'un grand sourire. Il la salua poliment alors qu'elle s'installa en face de lui. James, quant à lui, se posa à côté, comme s'il appréciait le fait d'avoir un homme à proximité ! Le pauvre ! Avec autant de femmes à la maison, il ne devait pas avoir la vie facile ! Ca le rendait encore plus sympathique du coup ! Mrs Alistair reprit la parole pour lui proposer quelque chose à boire. Aïe... du gin ou du vin... hum, comment dire... Oliver avait toujours eu un peu de mal avec l'alcool. Il ne buvait pas, et pour cause, ça finissait par le rendre malade. Il fut tenté de demander de l'eau, tout simplement mais il eut peur que cela ne vexe la mère de son amie. Et puis James avait déjà sorti le gin... bon ben voilà ! Ok... il allait devoir bien surveiller ses paroles et éviter de trop en ingurgiter. James évoqua un certain Alfred, qui pour Oliver était un parfait inconnu. Cela sembla froisser son amie. Sujet sensible... L'homme expliqua alors qu'il s'agit de leur père. A voir comment il en parlait, Oliver comprit immédiatement que le climat était particulièrement tendu dans la famille. Il ne savait pas comment gérer cela et observa un silence gêné. Ne jamais se mêler des histoires de famille des autres. Simple mesure de survie millénaire qui avait fait ses preuves jadis ! Bêtement il hocha la tête pour accepter le gin et se rendit compte de sa méprise. Il précisa alors, de façon un peu nerveuse :

- Oui, s'il vous plait... mais une petite dose... avec... hum, la fatigue, j'ai peur que cela ne m'aide pas à reprendre mon poste.

Georgiana esquissa un sourire amusé. Personne autour de cette table n'était dupe. La façon dont Oliver restait prudent en disait long sur son peu de maîtrise de l'alcool. Jugeant bon de passer sur ce sujet, et de se montrer courtois, il reprit la parole, sans savoir qu'il mettait les pieds dans le plat :

- Vous avez été à l'armée vous aussi... Jo... euh, pardon, James ?
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James Alistair
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MessageSujet: Re: Happy birthday Georgiana ! (FT. James)   Happy birthday Georgiana ! (FT. James) EmptyJeu 18 Aoû - 17:30

Ce n'était pas parce que la guerre menaçait au-dessus de leurs têtes qu'il ne fallait pas faire la fête, bien au contraire ! Et tout était bon à prendre comme prétexte à un peu s'amuser. James le faisait très bien, à sortir malgré le couvre-feu et aller danser malgré son mal de jambe. En famille, c'était plus compliqué car il fallait inviter Alfred. Et même s'ils ne le faisaient pas, ce dernier devait sentir une conspiration et venait quand même ! Puis Goergiana l'adorait (elle était bien la seule) et on ne pouvait pas lui refuser cela pour ses 27 ans ! Déjà que les cadeaux risquaient d'être maigres, on se consolait comme on pouvait !

Et pour changer, ils avaient un invité. Le jeune Oliver était bien entouré par les trois rousses de la famille qui piaillaient sans cesse, surtout Mrs Alistair et l'aînée Caroline. Anne restait plus silencieuse mais écoutait tout de même. En attendant qu'Alfred fasse une entrée aussi retardée que remarquable, tout le monde se plaça autour de la table, il fallait bien trinquer et discuter un petit peu. James avait sorti le gin, et l'on avait posé sur la table un thé glacé peu sucré, denrée assez rare et précieuse. Le système D n'empêchait pas le bonne humeur, et James servit l'invité du jour.

« Oui, s'il vous plaît... mais une petite dose... avec... hum, la fatigue, j'ai peur que cela ne m'aide pas à reprendre mon poste.
Je ne vais pas vous saouler. Et il y a quelques glaçon, et le thé glacé si vous voulez. Qui d'autre en veut ? »


Les verres se tendirent, puis tous trinquèrent à la reine du jour, Georgiana, avant de boire une gorgée. Puis sans doute qu'Oliver voulait faire la conversation, mais il commença avec une question qui aurait pu paître indélicate, heureusement que James avait de l’auto-dérision.

« Vous avez été à l'armée vous aussi... Jo... euh, pardon, James ?
Oh non !
Il rit doucement puis montra la canne du doigt. Cette chose m'a fait classer réformé sans autre forme de procès.
Ce que mon fils veut dire,
Mrs Alistair n'appréciait guère l'humour de son unique fils à propos de sa patte folle, c'est qu'il a eu un accident il y a quelques années. Dieu soit loué, j'ai déjà perdu un gendre à la guerre, ça me suffit largement ! »

Caroline voyant que cela pouvait être un terrain glissant, surtout pour Anne qui n'en menait pas large, elle se lança d'un coup sur l'arrivée des volontaires américains sur le territoire, avec un certain entrain. Pauvre Oliver, il devait être perdu au milieu de cette conversation, James lui parla d'un ton bas pour ne pas perturber les femmes de sa famille, et expliquer la situation.

« Ma sœur Anne, face à moi, a perdu son époux lors de la bataille de Dunkerque. Ils devaient déménager en Grèce peu de temps avant la guerre, mais avec la dictature là-bas, ils ont repoussé et il a été mobilisé. Donc il ne faut pas s'en faire si elle tire la tronche, c'est normal. »

Il comprenait la détresse de sa sœur mais ne supportait pas de la voir dans cette état, à se laisser vivre, et traîner en robe de chambre toute la journée dans la demeure familiale. Elle si passionnée et vivante avant cela devenait à peine l'ombre d'elle-même, à tel point que la voir habillée apprêtée le surprenait ! La conversation tournait toujours autour des américains quand la sonnette retentit. Le silence se fit total d'un seul coup, comme si tout le monde espérait que la personne derrière la porte parte. Mais Georgiana se leva d'un bond pour aller ouvrir, toute heureuse. On l'entendit crier « papa ! » avec une joie non dissimulée, alors que tout le monde autour de la table se retenait presque de respirer. Là encore, James expliquait la situation.

« Notre père est quelqu'un de très spécial, pas méchant avec les invités comme vous, mais disons qu'il a causé pas mal de dégâts dans la famille. Il n'y a que Georgie qui l'apprécie, alors on ne pouvait pas lui refuser sa présence. »

Alfred fit son apparition dans la salle à manger, le sourire aux lèvres. Grand, forte carrure mais allant avec sa taille, il avait les cheveux grisonnants bien coiffés et la moustache impeccable, habillé d'un beau costume bien repassé. Sûr que vivre au Claridge's lui permettait de rester toujours lui-même, l'argent achetait même l'élégance. Il embrassa sa femme (après tout, ils étaient toujours mariés) et ses filles, puis serra la main de James avec bonhomie, avant de se tourner vers Oliver pour lui souhaiter la bienvenue.

« Ma petite poupée m'a parlée de vous, je suis content de voir qu'elle se fait des amies au sein de l'armée. La plupart sont infréquentables ! Alfred Alistair, content de vous connaître ! »

Il avait une bonne poignée de main, peut être un peu forte, James avait toujours du mal avec ça mais avait l'habitude, il eut un regard compatissant sur la main rouge d'Oliver. Le repas pouvait commencer, avec les moyens du bord comme en temps de guerre. Avec un invité, on ne pouvait profiter du marché noir, cela aurait été mal vu, mais les morceaux de poulet et les légumes arrivèrent avec tout de même un sentiment de gêne, mais Alfred avait toujours le mot pour tout expliquer.

« Ah tu as fait le poulet que je t'ai ramené. Il se tourna vers Oliver. Je travaille dans le commerce et j'ai quelques connaissances dans les fermes. Un des agriculteurs a eu la sympathie de me donner un poulet et quelques légumes pour l'anniversaire de ma fille. On n'allait pas manger du ragoût ou du porridge !
Mais oui Alfred, c'est bien aimable de ta part, maman t'a déjà remerciée. »


James sentit le regard courroucé de sa sœur cadette, mais il ne pouvait pas s'en empêcher, son père l'irritait au plus haut point par son arrogance et son envie de toujours se mettre en avant …

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Oliver Ryan
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MessageSujet: Re: Happy birthday Georgiana ! (FT. James)   Happy birthday Georgiana ! (FT. James) EmptyLun 12 Sep - 0:16

Paf ! Les pieds dans le plat ! Si celui-ci avait contenu de la sauce tomate, Oliver en aurait tâché tout le mobilier et toute la tapisserie ! Il afficha aussitôt un air gêné. En voyant James boiter, il avait immédiatement pensé à l'armée sans envisager une seule seconde que l'origine de cette "blessure" puisse être autre. Mrs Alistair se hâta d'expliquer que cela provenait d'un accident, mais elle enchaina alors sur la perte de son gendre... Rude... Le jeune homme regarda bêtement son verre ne sachant trop quoi répondre. Il voulait absolument s'éviter de repenser à la guerre et à cette horrible bataille de Dunkerque. Georgiana lui adressa un regard amical lorsqu'il releva les yeux, comme pour dédramatiser sa bourde. Et alors que Caroline changeait de sujet, il se dit que le sujet demeurerait clos. Ce fut, hélas, sans compter sur les confidences de James au sujet d'Anne et de feu son mari. Les mots résonnèrent dans la tête du militaire qui revit les images horribles du champ de bataille... Puis il entendit les voix des soldats agonisants, il revit le sang sur ses mains, sur son visage. Ses entrailles se tordirent. Il devait se reprendre. Il attrapa son verre et le but d'une traite. Simple, mais furieusement efficace. Le gin lui arracha la gorge et eut pour effet bénéfique de chasser ses pensées les plus noires. Sauf que, tout surpris par ce gout fort, Oliver se mit à tousser, ce qui déclencha le rire de son amie, un rire franc, pas moqueur, mais simplement amusé. Il fallut quelques instants au brun pour reprendre sa respiration. Il venait probablement de faire une bêtise... il ne gérait pas bien l'alcool. Et le gin allait lui monter à la tête. La conversation dévia sur les américains et ce sujet, fort heureusement, n'évoquait rien d'horrible à Oliver. Pour lui, l'Amérique, c'était un pays lointain, à l'autre bout du continent, qui refusait de se battre aux côtés des Alliés... enfin, du Royaume-Uni puisque la France était tombée...

La discussion allait bon train. Oliver s'était mis au thé glacé et à l'eau, refusant s'ingérer toute goutte supplémentaire d'alcool, afin de ne pas finir la soirée en dansant "Happy birthday" sur la table des Alistair ! Ca ferait désordre ! La sonnette se fit entendre. A nouveau, Oliver fut un peu gêné par le silence. Il ne connaissait ni les tenants ni les aboutissants de cette querelle de famille, mais il se sentait particulièrement confus. Il espérait que sa présence ne poserait pas de problème, malgré les dires rassurants de James. Il appréciait cet homme d'ailleurs. Il le trouvait gentil et il avait une bonne bouille. Bien sûr, cela ne voulait rien dire et c'était même totalement subjectif ! Oliver, un peu candide, ne savait pas bien juger les gens. Il se faisait facilement avoir, par excès de confiance envers les autres. Alfred entra dans la salle. Il était impressionnant. Oliver, qui n'était pas très grand, se leva, par politesse et manqua s'attraper un torticolis... Il retint à grand peine une grimace de douleur lorsque le père Alistair lui serra la main. Quelle poigne ! Le jeune homme, dont la voix était toujours éraillée par le verre de gin pur qu'il avait pris, répondit :

- Le plaisir est partagé, Monsieur. Je suis enchanté de faire votre connaissance.

Il se rassit, en faisant bien attention de ne rien faire tomber au passage. Il jeta un coup d'oeil à Georgiana et son sourire lui fit plaisir. Elle était heureuse, rayonnante. Oliver savait que cela comptait beaucoup pour elle. Lorsque l'on apporta le poulet, il perçut toutefois un malaise. Avec le rationnement, difficile de se procurer des mets de qualité, et le poulet faisait partie des denrées rares ! Oliver se moquait éperdument qu'il provienne du marché noir. Cela faisait une éternité qu'il n'en avait pas mangé et rien que l'odeur titillait ses narines. Il en avait l'eau à la bouche ! Alfred expliqua tout de même comment il se l'était procuré. Le jeune homme le crut sur parole, il n'avait aucune raison de se méfier de lui. Et quand il parlait, il en imposait de par sa carrure. Qui était-il pour le contredire ou douter de son propos ? Évidemment, il ne s'attendait pas ce que James se montre aussi cassant et exaspéré. Comme pour détendre l'atmosphère, il raconta :

- Mon grand-père avait aussi un poulailler. Je me rappelle que quand j'étais petit, mes parents m'emmenaient quelques jours pour que nous soyions en famille. Ma grand-mère cuisinait un peu comme vous, Mrs Alistair, avec de bons légumes de saison. Mon grand-père sortait toujours un pot de miel qu'il avait caché dans un buffet, pour rajouter un goût fruité. Ensuite, il se hâtait de le ranger dare-dare, pour éviter que ma grand-mère ne le houspille ! J'ai toujours adoré le poulet !

Était-ce l'alcool qui le poussait à la confidence ? Peut-être... en tout cas, il affichait un grand sourire, comme si c'était Noël ! Il ajouta toutefois, par politesse :

- J'espère ne pas vous avoir causé trop de tracas en cuisine. Par les temps qui courent, je peux me contenter de ragoût ou de porridge.


Alors qu'il venait de terminer sa phrase, un énorme gargouillis résonna dans toute la pièce. Oliver devint aussi rouge qu'une tomate et se tassa légèrement sur sa chaise.

- Pardon... je suis désolé...
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James Alistair
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MessageSujet: Re: Happy birthday Georgiana ! (FT. James)   Happy birthday Georgiana ! (FT. James) EmptyDim 30 Oct - 9:38

Il avait beau se le promettre, James avait bien du mal à être aimable avec son paternel. L'affaire remontait à dix ans maintenant, mais impossible d'oublier le scandale qui a éclaboussé sa famille, le nom d'Alistair partout dans les journaux et Alfred en prison à voir au parloir. De tous, il n'y avait vraiment qu'Alfred qui s'en sortait bien : il était libre, et riche ! Oui, toutes les escroqueries qu'il a pu faire, il n'a pas eu à les rembourser, et il était à la tête d'une fortune de plusieurs millions de livres. Voilà pourquoi il menait la belle vie au Claridge's, qu'il avait offert un logement à son fils, et qu'il se permettait des achats au marché noir. Il ne faisait pas que des achats d'ailleurs, le journaliste savait plus ou moins que son père y trempait jusqu'au cou. Comment pourrait-il lui procurer de la morphine sinon ? Pour cela, il le remerciait, mais ça ne l'empêchait pas de devenir sarcastique à certains moments. Il avait senti le regard de sa cadeau mais n'avait pas tourné la tête. Oui, il fallait se montrer poli, au moins pour elle.

Heureusement, Oliver se montrait près à détendre l'atmosphère, à raconter son enfance à la campagne. En ces périodes troublées, il était bon de se rappeler les bons souvenirs, ne pas perdre de vue qu'on a eu une jolie vie, en attendant des jours meilleurs après. Quand, telle était la question. En attendant, l'odeur du poulet et l'image de campagne flottait au-dessus des têtes de la famille Alistair.

« J'espère ne pas vous avoir causé trop de tracas en cuisine. Par les temps qui courent, je peux me contenter de ragoût ou de porridge. Alors qu'il termina sa phrase, un gargouillis venant de son estomac se fit entendre. Pardon... je suis désolé...
Rien de tel qu'un bon poulet pour renflouer un estomac !
lança James, amusé, un peu comme tout le monde autour de cette table. Qui ne saliverait pas devant ça, après tout ? Il ne faut pas s'excuser, il faut surtout manger ! »

Mrs Alistair tendit de quoi couper à son unique fils. Ce dernier se leva, tenant la table pour ne pas trop s'appuyer sur sa jambe. Pour faire poli, il regarda Alfred, savoir si ce dernier voulait couper, mais ce dernier déclina l'offre. Tout ceci en silence mais il n'y avait pas besoin de mot pour comprendre que James faisait un grand effort en cet instant. Mais pour l'heure, à table, le jeune homme coupait la volaille, distribuant les cuisses à Alfred et Oliver, avec un petit air complice. Les ailes pour sa mère et sa sœur aînée, enfin les autres se partageaient le blanc. Autant dire qu'il n'y aurait pas de restes pour ce soir. Pendant ce temps, le bol de légumes tournaient autour des invités, de quoi se faire un bon repas. Des assiettes bien garnies, cela faisait du bien à voir, cela changeait, James se rassit et saisit ses couverts.

« Bon appétit à tous pour ce repas ! Maman, Ce soir on fait pâtes/foie gras, faut que ça soit léger et aérien, ça changera de ce midi !
Foie gras, toi même ! »


L'atmosphère restait légère, tout le monde riait de bon cœur avant de se ruer sur son assiette. Durant quelques minutes, pas un son ne sortit, juste la mastication et le bruit des couverts dans l'assiette. Il paraît que, quand on ne dit rien, c'est que c'est bon. Ce silence devait donc ravir la maîtresse de maison. On ne mangeait pas de poulet tous les jours en cette période, il était de bon ton de le savourer.

« Maud, tu cuisines toujours aussi bien, mieux qu'au Claridge's ! »

Alfred et ses compliments, histoire de montrer sa position sociale. Pas beaucoup autour de cette table n'a du passer les portes de ce prestigieux hôtel. Seulement le père et le fils, James était un mondain après tout, il voyait du monde et sortait dans les grands endroits. Il avait du mal à l'avouer, mais il avait l'amour du grand luxe et des belles choses … comme son père. Les discussions reprenaient leur cours chacun de son côté, à se raconter des petites choses. James, qui avait une idée en tête depuis quelques minutes, se disaient que c'était le bon moment pour aborder la chose. Il parlait à voix audible pour son voisin de table, mais suffisamment bas pour que personne ne l'entende.

« Oliver, je peux vous demander un service ? Il se tut quelques instants pour avoir un semblant d'approbation. C'est assez délicat à demander, mais voilà, je m'inquiète pour ma petite sœur. Je ne suis pas sûr que Georgiana soit heureuse dans ce qu'elle fait, elle ne me parle plus trop ces derniers temps et je me demande si elle va bien. Je sais aussi qu'elle est votre amie, je comprendrais que vous disiez non, mais … Oh, j'ai l'impression de vouloir espionner ma petite sœur ! J'aimerais juste savoir si vous remarquez des changements d'humeur, comment elle va … Bref, que vous continuiez à être comme d'habitude, mais comme elle parle plus à vous qu'à moi, j'aimerais parfois savoir. »

Oui, il demandait à Oliver d'espionner sa petite sœur. Bien sûr, il avait mis le ton un peu plaignant, son regard s'était fait un peu plus mélancolique, et il avait même tourné la tête vers Georgie. Non pas qu'il jouait l'acteur … enfin si, un petit peu. Ces derniers temps, il ne comprenait plus sa sœur. Il avait l'impression qu'elle s'est engagée dans l'armée sur un coup de tête, et qu'elle le regrettait mais était trop têtue pour l'avouer. Et James voulait avoir les informations par tous les moyens, même si c'était passer par un ami un peu crédule. Oui, le procédé paraissait un peu bas, mais on faisait avec les moyens du bord.

La conversation se poursuivit un petit temps, avant d'être coupé par sa mère, toujours intrusive dans sa vie privée.

« James, pourquoi n'as tu pas ramenée une amie toi aussi ?
Parce qu'on n'avait pas assez de poulet … maman, on ne va pas ressasser cela.
Et pourquoi pas ton américaine ?
Margot ? Elle travaille !
Sinon tu aurais pu ramener Isidore. »[/color]


Passer d'une éventuelle petite-amie à Isidore, son officiel meilleur ami et son officieux amant, fit rougir d'un coup le visage pâle de James. Puis il secoua la tête et maugréa en jouant avec les derniers légumes dans son assiette. Et comme beaucoup de parents intrusifs, Alfred relança le débat, mais avec Oliver.

« Et vous Oliver, j'espère que vous n'avez pas l'ambition de devenir vieux garçon comme mon fils ? »


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Oliver Ryan
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MessageSujet: Re: Happy birthday Georgiana ! (FT. James)   Happy birthday Georgiana ! (FT. James) EmptyDim 18 Déc - 14:09

La mélancolie menaçait Oliver. De tels moments en famille lui manquaient. Depuis son enrôlement dans l'armée, il ne donnait plus vraiment de nouvelles, sauf par des lettres, insipides puisqu'il insistait sur le fait qu'il allait bien que ce qu'il faisait lui plaisait. Depuis quand n'avait-il pas assisté à un repas de famille ? A une fête ? Trop longtemps... et avec tout ce qu'il s'était passé, difficile de ne pas y songer. Les souvenirs de la bataille de Dunkerque lui revinrent en mémoire et lorsqu'il amena la fourchette à sa bouche, il commençait à trembler de façon visible. Fort heureusement, James eut tôt fait de détourner son attention pour le focaliser sur autre chose. Il tendit l'oreille pour l'entendre, comprenant qu'il cherchait à se montrer discret. En même temps, les conversations tout autour étaient suffisamment engagées pour couvrir leur échange et rester incognitos. Le jeune homme était fidèle en amitié. Il ne comptait pas trahir Georgiana. Mais son frère aîné se montrait... convaincant. Bien que réticent au début, il l'écouta jusqu'au bout et fut pris d'un doute. Ce ne ressemblait pas vraiment à de l'espionnage, du moins le pensait-il. Oliver avait les défauts de son âge : une grande naïveté, une certaine insouciance qui faisaient le jeu des manipulateurs et des intéressés. James inspirait confiance, pour des raisons totalement clichées, d'ailleurs. D'abord, il était roux, et forcément, il passait pour le souffre-douleur et attirait la sympathie. Ensuite, il boitait. Bien que cela ne soit pas lié à une blessure de guerre, ce n'était pas grave. Ce léger handicap suffisait à le rendre plus "gentil" que les autres. Oui, telle était la vision d'Oliver. Mais le troisième fait qui achevait de le convaincre, c'était tout simplement que Georgiana était une femme et donc, par conséquent, elle pouvait susciter l'inquiétude. Bref, sa façon de penser ne l'aidait pas vraiment à voir venir les coups de poker. Il hocha la tête et doucement, il lui répondit :

- Je comprends... ça reste entre nous. Elle a un peu le moral bas en ce moment, mais c'est normal. C'est difficile de se savoir seuls dans cette guerre et de craindre pour la vie de tout le monde dès que les sirènes retentissent. Il lui arrive d'être fatiguée, mais je pense que vous ne devez pas vous inquiéter. Elle ne travaille pas dans un ergastule après tout...

Oliver en avait déjà dit beaucoup. Il se sentait quand même mal vis à vis de James. Il ne voulait pas qu'il s'inquiète, ça la foutait mal après tout ! Il mangeait à sa table, même s'il n'était pas le maître des lieux. Par crainte, sans doute, d'un silence un peu pesant, il ajouta, bonne poire :

- Mais je vous dirais s'il y a quoi que ce soit d'anormal, promis. Ce ne sera pas difficile à déceler, car elle est sacrément volubile !

Il ne se rendait pas compte de l'engagement qu'il venait de prendre. James l'avait embobiné d'entrée de jeu et probablement qu'il ne s'attendait pas à un accord aussi facile ! Lorsqu'ils furent interrompus, Oliver sursauta et regarda autour de lui, gêné, comme s'il avait été pris la main dans le sac. Là encore, heureusement que le roux à côté de lui, répondit avec agacement. Il n'aurait pas pensé que James puisse être un tombeur. Visiblement, il avait deux femmes en vue, dont une américaine. Il s'évada un peu en pensant au côté "diva" des ces femmes là et immédiatement, Ava Masters lui vint en tête, mais pas pour les mêmes raisons. Oliver la trouvait sublime... il l'adorait. Et puis, il y eut un prénom : Isidore. Et un silence. Oliver se demanda ce qu'il se passait. Il n'avait rien compris mais il remarqua la gêne de James. C'était curieux... mais bon, ça ne le regardait pas. Et puis, de toute façon, ce fut à son tour d'être cuisiné. Détestant être mis en lumière devant autant de monde, il avala de travers et toussota, le plus discrètement possible. Après un bon verre d'eau, il sentit tous les regards braqués sur lui.

- Hum... je... euh... non... à vrai dire, je...

- Hahaha ! Oliver, tu deviens tout rouge !

Il baissa la tête en se grattant l'arrière du crâne. Georgiana se mit à rire, et tout joyeuse, elle reprit :

- Il faut voir le nombre de femmes qui lui tournent autour ! C'est impressionnant ! Beaucoup le regardent et apprécient le spectacle.


Oliver resta silencieux. Il avait parfois l'impression d'être un bout de viande et cela le dérangeait autant que ça suscitait le malaise. Georgiana croisa son regard et lui fit signe de dire quelque chose. Il se reprit un peu :

- Je crois que... enfin, je suis certain que cela ne sert à rien de me précipiter. Je veux dire que j'espère trouver la bonne personne, cultivée, intelligente, drôle... gentille... bonne cuisinière, je l'avoue, parce que je ne sais même pas me faire cuire un oeuf...

Il tentait un peu d'humour mais on sentait bien qu'il n'était pas dans son élément. Il jeta un coup d'oeil à James, comme pour chercher de l'aide. L'aîné était probablement ravi que l'on ne se focalise plus sur lui, il était donc peu probable qu'il ne lève le petit doigt.

- Tout le monde recherche sa perle rare ! Il ne faut pas perdre espoir !

Mrs Allistair avait visiblement eu le dernier mot sur le sujet. Désireux de changer de thématique, Oliver reprit la parole, en regardant James :

- Des amis à mes parents avaient un chien qui s'appelait Isidore ! Un magnifique berger allemand ! Il était têtu comme une mûle et il mangeait absolument n'importe quoi ! Il était complètement ascardamycte d'ailleurs ! Ca m'angoissait. Ca me rappelle une fois où ses maîtres avaient laissé un rôti de boeuf sur la table... il ne restait que le plat ! Il avait même mangé la ficelle, en cinq minutes ! Si le rôti était aussi bon que votre poulet, Mrs Allistair, je comprends mieux pourquoi !

Il retint un léger hoquet et ajouta :

- Ce repas me rappelle ma mère. À son dernier anniversaire les bougies ont coûté plus cher que le gâteau ! Enfin, je veux dire que vous avez fait beaucoup, Mrs Allistair. Je n'avais pas vu une si belle table depuis longtemps.

Un petit bruit retint son attention. Il se tourna vers la fenêtre, sur laquelle de nombreuses gouttes commençaient à s'écraser. Instinctivement il regarda sa montre. Il n'avait pas vu le temps passer ! Et tout ça ne l'arrangeait pas vraiment. Il venait de rater son dernier métro. Avec un tel temps, il serait contraint de rentrer sous la pluie. Il n'aurait pas assez d'argent pour se payer un autre taxi. Il tâcha de faire bonne figure, en espérant que cela se calme... il pouvait toujours attendre, il le savait...
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MessageSujet: Re: Happy birthday Georgiana ! (FT. James)   Happy birthday Georgiana ! (FT. James) EmptyMar 21 Fév - 23:11

James n'aimait pas qu'on se mêle de sa vie privée, par contre lui le faisait avec celle des autres. Il s'arrangeait avec sa mère pour en savoir plus sur Anne, vu qu'elle parlait assez peu, discutait avec son beau-frère pour avoir des nouvelles de sa sœur Caroline – enfin, ce qu'elle ne lui disait pas – et faisait pareil avec ses sœurs sur sa mère et Alfred. Bref, il avait son petit réseau pour tout connaître de sa famille de rouquins, mais ces derniers temps, Georgiana ne rentrait plus dans cette sphère d'informations : sa mère ne savait pas trop quoi dire à part des banalités, sa petite sœur ne se confiait plus à lui … et le journaliste détestait ne pas savoir. Cela n'arrivait pas de faire intervenir quelqu'un de l'extérieur, mais comme on dit, aux grands maux les grands remèdes. Utiliser la gentillesse d'Oliver pouvait paraître fourbe aux yeux d'autrui, mais James n'était pas un ange, loin de là. Et parfois, il fallait commettre de mauvaises actions pour de bonnes raisons. Par contre, il ne s'attendait pas à ne se voir opposer aucune résistance !

« Je comprends... ça reste entre nous. Elle a un peu le moral bas en ce moment, mais c'est normal. C'est difficile de se savoir seuls dans cette guerre et de craindre pour la vie de tout le monde dès que les sirènes retentissent. Il lui arrive d'être fatiguée, mais je pense que vous ne devez pas vous inquiéter. Elle ne travaille pas dans un ergastule après tout … Mais je vous dirais s'il y a quoi que ce soit d'anormal, promis. Ce ne sera pas difficile à déceler, car elle est sacrément volubile !
C'est vraiment très gentil à vous de m'aider, j'en suis vraiment reconnaissant. A dire vrai, j'avais peur que vous refusiez, croyant que je voulais espionner ma sœur … J'ai une sœur mariée et une sous la coupe de ma mère, il faut bien que je serve à quelque chose en unique garçon de la fratrie ! »


Protecteur et envahissant, James voulait bien faire, et il était ravi d'avoir un allié dans la vie de sa petite sœur chérie. Il avait réussi son petit challenge, le repas pouvait devenir grand n'importe quoi qu'il s'en moquait. Enfin, il ne fallait pas que ça aille trop loin. Que sa mère mentionne Isidore après avoir parlé de petites amies puis Alfred qui se préoccupait de la vie amoureuse d'Oliver, il ne fallait pas aller si loin. Pauvre garçon, regarder par des presque inconnus autour de la table, à parler de ses amours. Et Georgie qui riait à gorge déployée, cela n'arrangeait pas le teint tomate du petit soldat Ryan.

« Je crois que... enfin, je suis certain que cela ne sert à rien de me précipiter. Je veux dire que j'espère trouver la bonne personne, cultivée, intelligente, drôle... gentille... bonne cuisinière, je l'avoue, parce que je ne sais même pas me faire cuire un oeuf...
Sans se précipiter il faut savoir s'amuser mon jeune ami. T'es combien dans ton uniforme ? L'habit joue beaucoup en temps de guerre, il faut que jeunesse se fasse et …
Merci Alfred pour sa philosophie de comptoir,
coupa James, voyant l'embarras de son voisin de table.
Tout le monde recherche sa perle rare ! Il ne faut pas perdre espoir ! »

Mrs Alistair avait eu le dernier mot car tout le monde approuva de la tête. Puis Oliver, visiblement toujours gêné par ce petit moment, détourna la conversation sur totalement autre chose, mélangeant l'histoire d'un chien nommé Isidore, un rôti mangé et des compliments à la mère de famille. Celle-ci était toute flattée, et répondit en minaudant qu'elle n'aimait pas la flatterie mais que c'était gentil. Balivernes, James connaissait sa mère, elle adorait les compliments mais jouait sa modeste. A présent, le repas terminé, il fallait débarrasser la table avant de passer à table. Alors qu'il prenait les assiettes, sa mère sortit une photographie de son tiroir.

« Au fait James, j'ai eu des nouvelles de ma sœur Charlotte. Ton cousin Charles s'est fiancé. Tu sais qu'il a été blessé et ne peut plus servir, il en a profité pour demander la main de la petite Sophie. Regarde les. Elle tendit la photo en noir et blanc d'un type en béquilles et d'une fille dodue à côté de lui.
Oh quel couple mal assorti ! »


Et il partit dans la cuisine l'air de rien, évitant du regard sa mère. Mais quand il revint, Mrs Alistair n'allait pas laisser cette conversation en suspens.

« C'est assez malpoli de dire cela. Oliver les a trouvés charmants, comme tout le monde, James.
Pardon mais c'est tout de même assez stupide de prendre une photographie sous un mûrier, symbole anglais d'amour perdu. Je dis ça, je dis rien. Et avant de dire quoi que ce soit, non je n'ai personne, et je n'ai pas vraiment le temps de batifoler vu que les journalistes du Times sont réduits à peau de chagrin. »


Il avait dit cela d'un ton sarcastique et sa mère leva les yeux au ciel et partit dans la cuisine pour chercher le gâteau. Il était assez simple, mais sentait délicieusement bon, avec des bougies sur le dessus. Tout le monde chanta « Happy Birthday » et Georgiana fit un vœu avant de souffler sous les applaudissements de tout le monde. Puis vint le moment des cadeaux, des petites babioles à cette période. Si Alfred souffla tout le monde avec la montre en or – qu'il avait soit disant gagné il y a quelques jours – James ramena paquet rectangle et assez plat. Sur le dessus, on pouvait voir les monogrammes H&J pour Hood&Jordens. Dedans, une très jolie robe verte joliment coupée, simple en apparence mais les drapés habillaient, tout comme les manches bouffantes.

« Isi m'a dit que tu avais reluqué la vitrine à plusieurs reprises … tu n'auras plus à le faire.
Qu'il est bon d'avoir un couturier presque dans la famille ! Qu'elle est jolie ma chérie ! »


Alors qu'elle partit l'essayer, James regarda Oliver avec un petit sourire amusé.

« Isidore Hood n'est pas un chien chez nous, mais un ami d'université. J'ai eu un prix abordable sinon je n'aurais pas su quoi lui offrir. »

Mais il regardait toujours la montre offerte par Alfred. A se montrer aussi expansif, il allait attirer les soupçons sur lui. Oliver était jeune, et sans doute Georgie ne lui a jamais parlé du passé carcéral de son peur, peu de chance qu'il connaisse « le vendeur de Londres », l'escroc Alfred Alistait à sa table …


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MessageSujet: Re: Happy birthday Georgiana ! (FT. James)   Happy birthday Georgiana ! (FT. James) EmptyLun 22 Mai - 22:36

S'il y a bien quelque chose qui a du succès dans un anniversaire, c'est le gâteau et les bougies. Oliver se rappelait des petites fêtes que ses parents lui organisaient. Il se déconnecta donc un petit moment de la réalité pour repenser à ces moments heureux, ces instant de partage, de bonheur et d'amour. Dieu ! Que son père et sa mère lui manquaient ! Il ne les avait pas vus depuis un moment, hésitant à revenir leur dire bonjour, parce qu'ils connaissaient leur position sur son engagement militaire. Et il la partageait désormais, sauf qu'il était trop tard. Oliver ne pouvait plus faire marche arrière, il était dans la panade jusqu'au cou ! Depuis la bataille de Dunkerque, il étudiait les possibilités qui s'offraient à lui. Entreprendre de se faire réformer, voilà qui s'annonçait périlleux. A vrai dire, pour qu'il puisse l'être il fallait un traumatisme, physique ou psychologique. Il n'avait nulle envie de se retrouver amputé ou avec une béquille, comme James. L'aîné Allistair était sympathique, gentil, mais bon, il lui laissait volontiers sa démarche claudiquante. Et être mis au placard pour son mental défaillant, ça le terrorisait. Il ne voulait pas finir dans un asile de fou, condamné à la camisole et aux traitements farfelus ! Il préférait donc se faire tout petit, accomplir sa mission de Signaller, sans faire de vague, en priant fort pour que la guerre finisse vite. Le temps allait être encore très long avant l'armistice et la victoire. D'ailleurs, dans sa tête, il ne savait pas vraiment comme ça se terminerait. Il avait vu les nazis à l'oeuvre à Dunkerque... une véritable boucherie qui le tétanisait dès qu'il y repensait. Heureusement son esprit était absorbé par des pensées plus positives. Ils fêtaient l'anniversaire de Georgiana ! Sa meilleure amie ! Il se reconnut quand elle afficha un sourire sincère à la vue des bougies. Il adorait les souffler ! Puis après, il se jetait sur le gâteau à la crème pour s'empiffrer jusqu'à en avoir mal au ventre. Ce soir, il se tiendrait. On l'avait bien éduqué après tout ! Le comportement de morfalle était rarement bien perçu en société.

Ils se mirent à chanter un happy birthday festif. Oliver n'avait pas peur de pousser la chansonnette, il avait une jolie voie, très juste, douce, bien que grave. Il y alla donc franchement, en y mettant de l'énergie et de la conviction. Ce fut pareil lorsqu'il applaudit. Finalement, le trac avait disparu. Il se sentait heureux d'être là, dans cette famille qui malgré les difficultés de la guerre l'avait accueilli à bras ouvert et avec une tolérance extrêment appréciable. Les Alistair étaient des gens biens ! Il en était convaincu. Il regarda un peu tout le monde autour de la table, un sourire chaleureux sur le visage. La mère de Georgiana possédait un certain magnétisme, une présence rassurante. Elle était la force tranquille autour de la table, un pilier à la fratrie, c'était indéniable. chaque personne ici présente possédait de toute façon une chose particulièrement forte. James, lui, c'était son caractère. Oliver ne le connaissait que depuis ce soir, mais il sentait qu'il était tenace et dynamique. Rien ne pouvait le faire vraiment changer d'avis. A part peut-être Georgiana ? Ce fut le moment des cadeaux. Oliver essayait de ne pas trop manifester de curiosité, parce qu'il ne voulait pas donner l'impression d'être envieux. Toujours cette politesse qui ne lui faisait guère défaut, malgré le côté festif. Il lui donna enfin le sien, deux beaux livres reliés de cuir et de dorures. Il s'agissait de voyage au centre de la terre et de vingt mille lieues sous les mers, de Jules Verne. Des livres célèbres, traduits en anglais depuis le texte original et qui comportaient des annotations diverses et même une courte biographie de l'auteur à la fin. Une bonne partie de sa solde avait été nécessaire mais il ne le regrettait pas. Il vit le visage enjoué de son amie et cela lui suffit. Ca lui plaisait. Elle ouvrit le cadeau suivant et là, ce fut la claque ! Son père lui avait offert une magnifique montre en or ! A côté, Oliver et ses bouquins passaient pour des ploucs... Il sembla y avoir un silence autour de la table, gênée... Il faut dire que personne ne s'attendait à ça, encore moins par les temps qui courent ! Oliver en resta bouche bée... Il vit également le cadeau de James et bien que celui-ci soit moins extravagant, il n'en était pas moins très beau.

Il rougit lorsque James lui dévoila l'identité du fameux Isidore. Hood, bien sûr ! Il avait entendu parler de l'artiste... sa mère était une fanatique absolue de son style ! Alors comme ça James était ami avec le couturier ? Londres était tellement petite ! Et Hood plus généreux qu'il n'y paraissait. Faire un prix abordable pour une pièce qui coutait les yeux de la tête, voilà qui était généreux ! Peut-être qu'il pourrait en profiter lui aussi pour offrir quelque chose à sa mère. Enfin bon, ça n'était pas le moment pour y songer. Il remarqua que James fixait la montre. etait-il agacé par l'excentricité du cadeau ? Ou bien... Oliver posa ses yeux sur l'objet, dont la valeur était inestimable. Et avec un sourire innocent, il prit la parole, sans se rendre compte qu'il mettait les pieds dans le plat.

- Ca me rappelle une histoire que mon père me racontait quand j'étais plus petit ! Il me disait toujours de faire attention au vendeur de Londres ! Il disait que c'était le plus grand escroc qui puisse exister. Je ne sais pas si c'était une légende, mais il me disait qu'avec tout l'argent que le vendeur extorquait à ses victimes, il avait remplit sa cave d'or. Il offrait même des bijoux aux femmes qu'il croisait ! Enfin que certaines... s'il y voyait un quelconque intérêt ! Georgiana, ton père c'est un peu le vendeur de Londres mais en plus honnête ! D'ailleurs, c'est drôle, mais je crois que mon père me disait qu'il s'appelait Alfred ! Ha ha !


Il sentit un silence de mort autour de la table et soudain il percuta. Il ouvrit de grands yeux de surprises et se décomposa :

- Je... euh... je... je vous prie de m'excuser... pouvez-vous me dire où sont les toilettes ?

Il se tourna vers James. Son visage trahissait la honte qu'il éprouvait. Il aurait voulu se cacher, oublier toute cette histoire et rentrer chez lui... Il balbutia :

- Je suis désolé... je ne savais pas... je vous prie de m'excuser...
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MessageSujet: Re: Happy birthday Georgiana ! (FT. James)   Happy birthday Georgiana ! (FT. James) EmptyDim 28 Jan - 15:06

Dans ces moments chaleureux, on oubliait presque que tout le monde dormirait d'un seul œil, la peur au ventre, prêts à se cacher dans les caves ou les abris en cas de bombardements. Non, là il ne s'agissait qu'un joli moment familial avec gâteau et cadeaux, comme si de rien n'était. L’heure des cadeaux venait d’arriver, et chacun rivalisait comme il le pouvait, selon ses moyens mais aussi ce qui était disponible sur le marché. James avait de l’argent de côté et l’avantage de coucher avec le créateur de mode pour obtenir une petite ristourne pour le cadeau de sa petite sœur. Mais quand arriva le tour d’Alfred, la gêne était palpable. Toute la famille connaissait l’excentricité d’Alfred, sa manière de vivre comme si la guerre n’existait pas, toujours excentrique et un peu m’as-tu vu, mais de là à faire ça en présence d’un invité. Et pourtant Oliver essaya de détendre l’atmosphère … raté.

« Ca me rappelle une histoire que mon père me racontait quand j'étais plus petit ! Il me disait toujours de faire attention au vendeur de Londres ! Il disait que c'était le plus grand escroc qui puisse exister. Je ne sais pas si c'était une légende, mais il me disait qu'avec tout l'argent que le vendeur extorquait à ses victimes, il avait rempli sa cave d'or. Il offrait même des bijoux aux femmes qu'il croisait ! Enfin que certaines... s'il y voyait un quelconque intérêt ! Georgiana, ton père c'est un peu le vendeur de Londres mais en plus honnête ! D'ailleurs, c'est drôle, mais je crois que mon père me disait qu'il s'appelait Alfred ! Ha ha ! »

Il y eut un silence gêné autour de la table, tous les yeux rivés sur le pauvre Oliver qui percuta d'un coup et devint tout pâle. Si Mrs Alistair avait pâli, tout comme Georgie, James eut un petit sourire. Bien qu'il n’assume pas cette partie de son histoire, la façon dont Oliver avait sorti ça, jetant un pavé dans la mare, était drôlement cocasse, surtout avec la tête d'Alfred qui ne savait pas s'il devait rire ou non.

« Je... euh... je... je vous prie de m'excuser... pouvez-vous me dire où sont les toilettes ? »

James se leva et lui fit signe de l'accompagner pour lui montrer. Il devinait aisément que le pauvre garçon ne savait plus où se mettre, il fallait le rassurer.

« Je suis désolé... je ne savais pas... je vous prie de m'excuser...
Ne vous excusez pas, il n'y a vraiment aucun mal, après tout, vous ne pouviez pas deviner. Restons quelques minutes un peu en retrait, quelqu'un va bien trouver un sujet pour combler ce silence. Alfred sait très bien faire ça. »


Il eut un petit rire amusé, et James souriait franchement de cette situation.

« Je ne me moque pas de vous, mais cela était drôlement cocasse. Quelle était la probabilité que vous tombiez dans la maison de l'escroc de l'histoire de votre enfance ? Autant vous le dire pour tout dissiper : Alfred minimise les faits, Georgie vit dans le déni, et le reste, nous nous accommodons comme nous pouvons de ce père un peu envahissant. Vous comprenez un peu mieux le cadeau inconvenant qu’il a fait, mais on ne sait pas l’arrêter dans sa folie des grandeurs. »

James tentait de rassure le jeune Oliver autant qu’il le pouvait, ce qui n’était pas très évident, il fallait l’avouer. Mais il connaissait assez sa famille pour savoir qu’ils ne reparleraient pas de cela, un sujet bien trop sensible. Puis il entendit un rire dans le salon.

« Ah, je pense que nous pouvons y retourner, ils sont passés à autre chose. Oh, une dernière chose : je suis désolé de vous l'apprendre, mais notre cave n'a jamais été rempli d'or. Cela aurait été trop beau ! »

Ainsi donc, Alfred était devenu une légende, un conte pour enfants ! Cela était bien drôle, cela donnait presque à James l’envie d’écrire. Mais si Alfred se rendait compte qu’il était le héros (ou plutôt l’anti-héros) de son unique fils, il penserait que le journaliste avait décidé d’enterrer la hache de guerre, ce qui était complètement faux. De retour dans la salle à manger, Alfred racontait une anecdote sur cette montre, sans doute une histoire inventée de toute pièce, mais suffisamment cocasse pour faire rire Georgiana et les autres sœurs. Mrs Alistair souriait poliment, faisait bonne impression.

« Ah tiens, James la connait bien aussi, il pourra confirmer !
De quoi ?
Je parlais de cette montre, qui est française, et cela m’a fait penser à cette chère Mrs Hood …
Oh non ! Je ne veux pas savoir comment tu as connu Mrs Hood, cela me donne des hauts le cœur quand je vous vois tous les deux rire comme deux adolescents.
Ce garçon ne sait pas s’amuser, c’est bien dommage. Et vous Oliver, vous sortez parfois, profiter de votre jeunesse ? Et la guerre n’est pas une excuse ! »


James se rassit en roulant des yeux. Vivement qu’Alfred regarde sa montre, se lève avec une excuse bidon comme une partie de poker avec un milliardaire américain ou jouer au tennis avec un ministre hollandais. Vivement la tranquillité en somme …

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MessageSujet: Re: Happy birthday Georgiana ! (FT. James)   Happy birthday Georgiana ! (FT. James) EmptyMar 13 Mar - 23:05

Oliver n'aurait jamais pu savoir qu'il était en train de mettre les pieds dans le plat. En même temps, tomber sur la famille d'Alfred, le grand extorqueur de Londres, il fallait vraiment avoir fait une offense à Dieu pour qu'il le mette autant dans l'embarras. Peut-être était la façon au grand divin de le sermonner sur ses pensées peu recommandables ces derniers temps ! N'était-il pas amoureux de Rose, mais passionnément attiré par Ava Masters, la diva au talent si magnifique ? On pouvait appeler ça le karma ! Ou le retour de bâton, peu importe ! Mortifié de sa bêtise, le jeune signaller ne savait plus où se mettre. Il prétexta donc devoir faire un besoin urgent. Ce n'était pas poli, puisqu'ils étaient encore à table, mais il préférait déroger à cette bonne manière, plutôt que d'assumer le regard de toute la famille, même si celle-ci préféra poursuivre et vaquer à ses occupations. James se chargea de l'escorter. Après avoir blémi au point de ressembler à un cadavre, il était tout rouge. Ses joues le brûlait comme si un chalumeau envisageait de faire fondre sa peau et de la rôtir. Il avait l'impression d'être un poulet dans une rôtissoire, sans aucun moyen pour s'en sortir. Les minutes où ils restèrent à l'écart lui parurent une éternité. Il aurait voulu présenter ses plus sincères excuses à Mrs Alistair et à Georgie... Qu'allait donc penser son amie, maintenant ? Il s'enquit bien vite de ce point, en disant :

- Mon Dieu... je suis tellement désolé pour Georgie, j'espère que je ne lui ai pas gâché son anniversaire... que va-t-elle penser de moi maintenant ? Que je ne suis pas très fréquentable sans doute... Je dois lui dire que rien ne change pour moi... oui, il le faut... elle est toujours mon amie, je me moque de qui est son père, et de toute façon, votre père a l'air d'être gentil et attentionné !

Il était sincère dans ce qu'il disait et touchant aussi. En soi, il n'avait rien contre Alfred. Parfois, les secrets de famille faisaient ressortir des choses peu recommandables, dont on ne pouvait malheureusement pas être fier. Mais tant pis, ainsi allait la vie et les choses. Chacun avait son histoire et de fait, sa petite croix à porter. Il ne fallait pas s'égarer sur le passé ou sur la famille d'une personne. L'essentiel, c'était ce qu'elle faisait en bien pour elle et pour les autres, sa personnalité, pas son carnet d'adresses ou sa généalogie. Il hocha mécaniquement la tête à ce que disait James, sur le cadeau et la folie des grandeurs. Il aurait aimé pouvoir offrir quelque chose d'aussi mirobolant à quelqu'un, mais il n'en avait pas les moyens. Son salaire de soldat ne permettait pas d'excentricités. Certes, il était nourri, logé et blanchi au frais du contribuable. Mais la vie restait chère et puis l'argent qu'il ne dépensait pas pour lui, il l'envoyait à ses parents, pour les aider. C'était la moindre des choses puisqu'il n'osait pas leur rendre visite, de peur de se faire disputer suite à son départ pour l'armée. Un départ qu'il regrettait amèrement d'ailleurs. Il avait fait une belle bêtise ! Sur conseil de James, qu'Oliver trouvait vraiment sympathique, ils revinrent dans le salon. Il se rassit, en évitant de croiser les regards, parce qu'il se sentait encore gêné. Et Alfred l'interpella alors, en lui demandant s'il s'amusait. Hélas pour lui, pas vraiment.

- C'est à dire que... je suis bien allé à des bals lorsque j'étais à l'université, mais ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Je ne suis pas très bon danseur. J'apprécie les courses à bicyclettes, nous en organisions tous les mois. Avec mes obligations à la caserne et le couvre-feu, aujourd'hui, je crains de vous décevoir, Mr Alistair... J'ai mis ma jeunesse dans un placard, le temps de la guerre. Je la reprendrais après, j'imagine qu'elle ne va pas bouger ! Enfin j'espère !

- La guerre est si... cruelle... Que de jeunesses perdues !

Mrs Alistair paraissait attristée par ce que venait de dire Oliver, alors celui-ci fit un petit sourire pour la rassurer et il ajouta :

- A vrai dire, je compte sur mes amis pour fêter dignement des anniversaires !


Son regard croisa celui de Georgiana, qui lui fit un sourire ravi. Cela eut le don de mettre Mrs Alistair de bonne humeur. Les échanges se poursuivirent, et bientôt Oliver oublia la réputation d'Alfred. Il se permit même de plaisanter un peu avec lui. Ils passaient un moment de bonheur, appréciable et si rare en ces temps troublés. Personne ne pourrait les juger pour cette parenthèse, d'ailleurs. Ils profitaient du bonheur comme il se présentait, voilà la meilleure arme contre la guerre, finalement ! Bien que Mrs Alistair tenta de la convaincre, Oliver refusa de rester dormir chez eux. Il ne voulait pas taper l'incruste, ça serait du plus mauvais effet. Il préférait braver le couvre-feu et rentrer à la caserne. Son dortoir était plus froid, moins agréable, mais il était mu par son devoir. Minuit avait passé, depuis un bon moment déjà, lorsqu'il parvint à s'extraire de cette soirée hors norme. Il avait passé plus d'un quart d'heure à tous les remercier, chaleureusement et à leur dire au revoir. Il rentra à pied, d'un pas pressé, dans le froid. Hélas pour lui, les bons moments furent balayés par son esprit. Il avait honte... il passait une soirée avec la famille d'une amie mais ne se montrait pas à ses parents... quel genre de fils ferait ça ? Quelqu'un d'indigne... vraiment. Mais tout était compliqué. Il avait peur de les décevoir à nouveau. Et il se sentait si seul, si désemparé. Il était jeune, sans repère familial, lâché dans l'armée. Il s'alluma nerveusement une cigarette tout en repensant à la douceur de son foyer, au sourire plein de miel de sa mère. Au regard si protecteur de son père. Cela lui colla le bourdon et fit fuir définitivement le sommeil réparateur dont pourtant il avait tant besoin.

[FIN]
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