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Victoria Irvin
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Victoria Irvin

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MessageSujet: Flash Info [JAMES]   Flash Info [JAMES] EmptyJeu 8 Oct - 20:53





Victoria était nerveuse. Bien sûr, elle avait déjà conduit : la voiture familiale, la sportive de son père… Mais une voiture de l’armée, jamais. Elles étaient bien plus imposantes et moins maniables que les petites citadines ou même la grosse voiture familiale que seul le chauffeur – en temps normal – était habilité à conduire. Et son uniforme n’était pas forcément pratique pour construire un engin pareil. La jupe de l’uniforme ne facilitait pas les mouvements. Enfin il fallait bien faire avec. Avec son uniforme impeccable et parfaitement repassé, ses cheveux attachés en chignons aux mèches ondulés, son petit calo sur la tête, la couleur tranchait admirablement avec ses cheveux roux brillants. Qui aurait pu croire quelques mois plus tôt qu’elle en serait là aujourd’hui, au volant de cette chose imposante, au capot relevé pour éviter les prises au vent, dans cet uniforme de l’armée de l’air ? Rien ne présageait Lady Irvin à devenir le Caporal Irvin. Pas plus qu’elle ne se serait elle-même attendue à être garée devant le Times, prête à faire le chauffeur. Et pas pour n’importe qui, mais pour son cousin – enfin presque cousin, c’était la même chose – James Alistair, journaliste de son état, qui était chargé de faire un article sur les bases aériennes londoniennes, vantant ainsi le mérite de ces pilotes, aux prises avec leurs homologues allemands chaque nuit dans ce que l’on appelait désormais plus que la Bataille d’Angleterre. Il n’y avait plus qu’eux, les Anglais, sur cette minuscule île, face aux troupes allemandes.

Nerveuse ? Victoria l’était, mais pas seulement pour sa conduite. Elle lissa sa jupe dans un tic agacé. James était en retard. Ces journalistes ! Elle avait beau l’adorer – ils s’étaient toujours bien entendus malgré leurs six ans d’écart – cela ne l’enchantait pas du tout. N’importe quel journaliste aurait été une corvée, alors là… Elle aurait préféré largement quelqu’un qu’elle ne connaissait pas, cela aurait évité d’avoir à faire la conversation. Victoria jeta un coup d’œil à son bracelet-montre. Certes, ce n’était que quelques minutes, mais cela l’agaçait. Dans son monde, la ponctualité était indispensable, et dans l’armée, on n’en parlait même pas, elle allait de soit. Après avoir compulsivement lissé sa jupe, Victoria remit ses mains sur  le volant et commença à tapoter du bout dessus du bout des doigts, jetant un regard noir à la porte d’entrée du Times comme si cela allait faire apparaître James de manière miraculeuse. Et ce n’étaient pas les soldats la reluquant depuis l’autre trottoir qui allaient la mettre à l’aise. Vivement qu’ils quittent Londres. Malgré ce beau temps de fin août, si elle avait fait remonter le toit en toile de la voiture par le mécanicien c’était à cause du vent à l’extérieur de Londres, toujours présent dans la plaine où se situait la base aérienne. Base que Victoria rêvait de voir, on disait bien que les femmes de l’ATA utilisaient aussi cette base, et elle ne voulait qu’une chose, la voir de ses propres yeux. Pourtant, elle était en service, et il faudrait savoir se tenir.

Enfin, James, boitillant, sortit des locaux du célèbre journal. Victoria tourna la clef dans le contacte pour faire démarrer la voiture alors que son cousin montait à bord.

-Enfin ! Lâcha-t-elle, s’insérant dans la circulation.

James s’accrocha au montant de la voiture comme si sa vie en dépendait, demandant à Victoria si elle était sûre de savoir conduire ce genre de voitures. Elle lui répondit par un coup d’œil assassin qui voulait tout dire. Rejoignant les rues longeant la Tamise, dans le but de la suivre jusqu’à quitter Londres pour se rendre à la base, Victoria commença à chapitrer son cousin :

-Alors n’oublie pas, une fois sur place, pas de questions trop précises, pas de photo trop large des lieux, pas de détail du matériel non plus, pas de tentative de fouiner à droite et à gauche, et surtout, surtout, tu n’embêtes pas les pilotes et mécaniciens qui seront sur place. Tu restes avec l’officier de liaison qui te fera visiter la base. C’est bien entendu ?

Nerveuse, Victoria ? Absolument. C’était la première « mission » qu’on lui confiant, jusque là, elle était restée bien à l’abri au fond du ministère, à gérer les transmissions. Alors prendre un peu l’air ne lui faisait pas de mal, et elle avait  bien l’intention de prouver de quoi elle était capable. Elle se demandait si la mission lui avait été affectée parce qu’il s’agissait de son cousin, ou si le hasard entrait en ligne de compte… Mais ce n’était pas le genre de questions qu’on posait.

-Jamie, je ne plaisante pas, ajouta-t-elle d’une voix plus douce.

Le reste du trajet se fit en parlant de choses et d’autres. Victoria devait éviter les questions un peu trop précises et surveiller ses réponses. Après tout, Careless Talks Cost Lives, comme disait le ministère de l’information. Une fois arrivés à la base, alors qu’ils s’arrêtaient pour montrer leurs papiers et l’accréditation de James aux gardes en faction, Victoria lui jeta un regard qui voulait clairement dire « n’oublie pas ce que je t’ai dis ».

***

La journée avait été longue. Victoria avait un peu suivit James et l’officier de liaison pour être certaine qu’il ne ferait pas de bêtises, avant de se rendre au mess pour prendre une tasse de thé avec les autres WAAF présentes sur la base, qu’elle connaissait pour certaines. De loin, elle avait observé la seule pilote de l’ATA présente, prendre son envole, tout en ressentant un rien de jalousie pour la jeune femme. Le soleil amorçait sa descente et James semblait enfin en avoir terminé. Victoria était partie rechercher la voiture, et James s’y installa. Ils quittèrent la base.

-Tu as tout ce qu’il te faut ?

Le retour promettait d’être un peu moins tendu que l’aller. Victoria était de permission le lendemain, elle songeait à passer chez son père, prendre le petit déjeuner avec lui, et dormir quelques heures dans sa chambre de jeune fille, bien plus confortable que le lit de sa chambrée. La nuit tombait, elle alluma les phares sur la petite route de campagne cahoteuse, ils n’étaient pourtant qu’à quelques kilomètres de la base. James lui racontait quelque chose, quand un bruit suspect la fit lever les yeux vers le ciel.

-Chut ! intima-t-elle à son cousin, ralentissant pour mieux écouter. Mais pour l’amour du Ciel, James, tais-toi !

Victoria arrêta la voiture sur le chemin et éteignit les phares, avant de prendre les jumelles dans la boite à gants devant James, se doutant pourtant qu’elle ne verrait rien avec la nuit qui tombait, mais on ne savait jamais.

-Reste là.

Elle descendit de la voiture, maudissant le fait que « les WAAFs n’avaient pas besoin d’armes » bien que si c’était ce qu’elle craignait, cela n’aurait rien pu y changer. Le bourdonnement qu’elle avait cru entendre s’intensifiait, James ne pouvait pas ne pas l’entendre. Avec les jumelles, dans le crépuscule, elle cherchait l’ombre de sa crainte dans le ciel. Les premières silhouettes, plus petites, apparurent, avant les grandes. Des chasseurs encadrant des bombardiers. Une escadrille.

-C’est pas vrai, murmura Victoria en baissant les jumelles, blanche comme la mort.

Prise d’un sursaut de panique, elle courut à la voiture. Il fallait quitter le périmètre de la base le plus vite possible. C’était évidemment après les avions britanniques qu’ils en avaient. Sous les houspillements de James, elle tenta de faire démarrer le contact. Rien à faire, la voiture ne voulait pas redémarrer, elle allait noyer le moteur.

-Ca ne marche pas ! cria-t-elle pour couvrir le bruit des bombardiers, Elle ne démarre plus !

Au loin, la première bombe explosa. Victoria en eut des sueurs froides. Tous ses collègues de la base… il fallait sortir de là au plus vite.
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James Alistair
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James Alistair

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MessageSujet: Re: Flash Info [JAMES]   Flash Info [JAMES] EmptyDim 11 Oct - 21:04

JAMES & VICTORIA

Il y avait toujours deux passages obligatoires dans la journée de James Alistair : voir sa famille et passer au Times. Le premier parfois le matin quand il dormait à la maison familiale – comme ce matin – ou un coucou vite fait en fin de journée, voire un dîner, et le second dés le matin après un café de substitution et une cigarette du marché noir. Aujourd'hui, il avait les deux à la suite. Comme tous les matins où il se réveillait, ses cheveux roux en pétard et toujours l'air de ne pas avoir assez dormi, il se faisait propre et s'habillait avant de se rendre dans la cuisine, sa mère ne supportait pas que l'on traînasse en déshabillé à la maison. Pourtant, sur toutes les personnes présentes autour de la table, une faisait office d'exception : Anne, dans son grand peignoir noir, restait une veuve digne et blasée à jouer avec la nourriture, et fumer au-dessus. Depuis le décès de son époux, elle n'était plus que l'ombre d'elle même à se poser quelque part, vaguement bouquiner, et surtout fumer (merci papa pour le marché noir), ne se levant que pour aller se poser ailleurs, comme un chat. Heureusement que Maud et Georgie se présentaient bien mieux : la mère dans une robe datant d'il y a presque dix ans où elle rentrait encore dedans, et sa petite sœur en uniforme. Pour le plus grand bonheur du journaliste : Alfred ne venait pas de si bon matin gâcher sa journée. Par contre Loulou, le petit cavalier king charles de James, un cadeau pour la sortie de son ouvrage au Noël il y a deux ans, venait donner un peu de vie dans cette pièce un peu froide, du à l'attitude de sa grande sœur et l'incapacité de leur mère à la secouer. Après un rapide baiser aux femmes de sa vie, puis à hésiter s'il emmenait ou non son toutou d'amour, James quitta la maison pour prendre le métro.

Tout le monde limitait ou cessait de conduire, et à part quelques belles voitures de hauts dignitaires et des voitures militaires, on préférait de loin les transports en commun. Et puis c'était tout de même plus rapide pour se rendre dans les locaux du Times. A l'accueil, une hôtesse salua James et lui fit remarquer qu'il n'avait ni son chien ni sa canne, ce qui était assez rare, il avait toujours l'un ou l'autre. Mais aujourd'hui, il n'avait pas envie de clopiner devant des militaires, même s'il boitait un peu, et son chien faisait un peu too much sur une base aérienne. A sa montre, il avait trente minutes avant l'arrivée de sa cousine pour l'emmener faire son article, largement de quoi revoir son article et discuter un peu.
Ou pas.
Car si la plupart des hommes avaient déserté les locaux, du moins les plus jeunes en pleine santé, il n'en restait pas moins une atmosphère vive et toujours survoltée, entre les mecs plus âgés qui se croient au-dessus de tout, les correcteurs à courir pour rendre les articles, les secrétaires à rire et répondre au téléphone … Tant et si bien que quarante minutes plus tard, il était toujours en conversation avec son chef qui lui donnait pour la énième fois les grandes lignes du reportage sur la base aérienne qu'il allait voir aujourd'hui. Plus de la propagande qu'un véritable reportage de fond d'ailleurs, si James venait voir les installations et le fonctionnement, ce sera pour mieux en montrer les mérites dans son article, il fallait bien donner le moral aux gens. A la vue de son retard, le journaliste se dépêcha de prendre sa sacoche avec son carnet, ses stylos et un appareil photo prêté par le journal, il devra être polyvalent, on ne lui mettait pas à disposition un professionnel. Il se dit intérieurement qu'il avait la chance de fréquenter une photographe et d'avoir un peu appris à se servir de ses engins, un peu plus élaboré que ceux qu'on pouvait parfois voir dans les familles. Dix minutes de retard, dans les faits ce n'était pas grand chose, mais le jeune homme se préférait ponctuel, surtout en voyant le regard agacé de sa cousine.

« Enfin.
Bonjour à toi aussi, Vicky. » répondit-il avec le sourire.

Il la sentait nerveuse, et cela pouvait se comprendre, elle était en mission, chargée d'amener et ramener le journaliste et surtout le surveiller qu'il ne fouine pas trop. D'ailleurs, à peu eut-il le temps de penser à ça que James eut le droit, encore, à des recommandations.

« Alors n’oublie pas, une fois sur place, pas de questions trop précises, pas de photo trop large des lieux, pas de détail du matériel non plus, pas de tentative de fouiner à droite et à gauche, et surtout, surtout, tu n’embêtes pas les pilotes et mécaniciens qui seront sur place. Tu restes avec l’officier de liaison qui te fera visiter la base. C’est bien entendu ?
Oui maman, je promets d'être sage, il la taquinait, et son attitude décontracté tranchait avec celui de la jeune femme.
Jamie, je ne plaisante pas.
Ne t'en fais pas, je sais ce que je fais. Et puis mon chef vient de me faire le même discours, d'où mon retard. »

Aucune raison de poser des questions trop précises, de toute façon, il ne s'y connaissait pas assez pour prétendre à se croire spécialiste, puis on ne lui répondrait pas de toute façon. Le but de la journée était de valoriser ces combattants de l'air, de montrer qu'ils étaient en bonne santé, s'entraînaient pour partir au combat à tout moment, citer un ou deux noms d'avions, quelques noms héroïques et voilà dans les grandes lignes. Après, James avait un tempérament curieux donc s'il posait une question, c'était aussi un peu pour lui-même. Le reste du trajet se passa de façon plus légère, à discuter de choses et d'autres, à prendre des nouvelles des familles, du boulot, les deux s'entendaient bien et James ne prenait pas mal la façon de se tenir de sa cousine, elle ne faisait que son devoir. Arrivé à la base, conscient qu'un civil n'entrait pas tous les jours, il était satisfait de son petit privilège et descendit tout sourire dans la base, et l'officier chargé de lui faire la visite les salua. Puis voyant que James boîtait, il s'interrogea :

« Votre blessure … Dunkerque ? Mine ? 
Non, Londres, Austin 10. »

Difficile de plaisanter avec un homme dont le balai dans le derrière manquait de lui sortir de la bouche, mais James avait cette habitude de prendre un peu tout à la légère, et il préférait rire de son accident, plutôt que de s'apitoyer sur son sort, à se dire que lui ne porterait jamais l'uniforme. Enfin, après ce moment d'humour tombé à l'eau, il était temps de commencer cet article …

La journée fut longue, l'officier tenait à tout montrer, du moins ce qu'il était autorisé à montrer, expliquait à James le fonctionnement de certains services avec une précision inutile, où le journaliste avait envie de lui répondre qu'il ne faisait pas une brochure par service, mais au moins il ne manquait pas d'informations. Pour complaire aux ordres, il demandait s'il pouvait prendre une photo, s'il pouvait parler à un pilote … Cette journée était infantilisante au possible, Alistair n'en pouvait plus et avait de quoi faire, voulut remercier l'officier à plusieurs reprises mais celui-ci avait toujours un truc à lui montrer, une personne à faire rencontrer. Lorsqu'enfin on les raccompagna à leur voiture, James fut enchanté de repartir, autant qu'il était content d'arriver.

« Tu as tout ce qu’il te faut ?
Bien plus qu'il ne le fallait, heureusement que l'article n'est pas pour demain, je n'aurais jamais eu le temps de tout trier. C'est bien d'aimer son métier et d'expliquer les choses, mais passer cinq minutes sur ce rouage pour la machine, je pense qu'il en faisait un peu trop. Enfin, je devrais me sentir chanceux, on n'entre pas ici comme dans un moulin, je sais qu'avant la guerre, un de mes collègues avait demandé à y entrer et on lui avait refusé l'entrée, sans expliquer pourquoi. On m'ôtera pas de la tête que c'était parce qu'il avait une grand-mère allemande, résidant dans un coin paumé au fin fond de la Bavière, alors qu'elle est sourde comme un pot et ne sort pas de chez elle. Tu sais …
Chut ! Mais pour l’amour du Ciel, James, tais-toi ! »

Le journaliste lâcha un râle d'exaspération et dut s'arrêter dans son explication de la part des allemands de la part des britanniques, alors que la famille royale descendait d'allemands, enfin bref. Sans comprendre pourquoi il devait se taire, et pire, pourquoi on s'arrêtait, James observa sa cousine, interloqué. Il allait lui demander pourquoi on s'arrêtait et pourquoi elle sortait des jumelles alors qu'il faisait sombre, qu'on ne voyait rien et qu'il ne se passait rien, quand soudain un bourdonnement dans le ciel lui donna la chair de poule. Etait-ce bien ce qu'il pensait ? Et à voir Vicky remonter dans la voiture à toute vitesse, il comprit.

« Les boches sont au-dessus de nos tête ! Démarre, démarre ! Hurla t'il paniqué.
Ca ne marche pas ! Elle ne démarre plus ! »

Et puis le bruit d'une bombe derrière eux les firent sursauter. James se retourna pour voir la grande étendue de lumière d'une rouge feu non loin de la base. Évidemment, ils attaquaient ce qui leur semblait le plus dangereux, mais lui il avait rien demandé.

« On va pas mourir là, quand même ?! »

Mais la voiture ne démarrait pas, le bruit des avions se trouvait au-dessus de leurs têtes, cela avait tout l'air d'un scénario catastrophe. En essayant de se calmer, le jeune homme avait besoin de se concentrer, faire quelque chose pour endiguer sa peur … et d'un coup, il eut une idée, stupide mais quand même : un article. Un journaliste aussi près d'un bombardement allemand sur une base aérienne, cela ferait un scoop d'enfer !

« C'est quoi leurs avions, aux allemands ? » demanda t'il à une Victoria qui ne comprenait pas trop le pourquoi de la question.

Puis, sans se rendre compte du danger qu'il allait provoquer, il sortit de la voiture avec sa sacoche, fit quelques pas et scruta le ciel. S'il entendait, impossible de voir l'engin. Il sortit son appareil photo au moment où un bruit étrange se fit entendre … le largage d'une autre bombe. A l'oreille, il tenta de s'orienter vers l'Est, et réussit à prendre l'explosion de la bombe au milieu de la campagne ! Problème ? Pour bien voir, il fallait utiliser un flash. Pour la discrétion, on repassera …
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Victoria Irvin
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MessageSujet: Re: Flash Info [JAMES]   Flash Info [JAMES] EmptyMer 14 Oct - 14:40

Victoria tentait de rester calme. Après tout, en tant que WAAF, elle avait été formée, entraînée et préparée pour ces situations d’urgence… Mais de qui se moquait-on ? Rien ni personne ne préparait à une telle éventualité, un événement pareil. Se faire bombarder par des avions de la Luftwaffe n’était pas vraiment ce à quoi elle s’était le plus préparée en s’engageant, elle était censée conduire les voitures, certes, et répondre aux téléphones et aux messages radios, pas plus. C’était de la folie, la jeune femme n’avait jamais eus aussi peur de toute sa vie. Rien dans sa mémoire ne lui paraissait semblable et elle avait tant envie de s’enfuir. Elle jugula sa panique du mieux qu’elle pu, quoi que blanche comme un linge, alors qu’elle remontait dans la voiture qu’elle et James avaient pris pour la journée, et là, comble du comble, celle-ci avait refusé de démarrer. Victoria songea que ce n’était pas ainsi qu’elle monterait les échelons et réussirait à être recrutée pour l’ATA, il fallait bien qu’elle reste calme. Mais comment rejoindrait-elle seulement l’ATA si elle mourrait aujourd’hui, dans cette campagne sordide ? Bien évidemment, elle avait un révolver dans la voiture, elle savait tirer, ayant apprit depuis son plus jeune âge pour les différents types de chasse avec son père, mais que faire avec un simple petit pistolet contre des bombardiers ennemis et des avions de chasse ? De qui se moquait-on ? Comment personne à la base n’avait pu voir ça depuis le poste radio, ne rien capter ? Les avions anglais devaient surement être en train de décoller en urgence.

Victoria avait eut une brève pensée pour ses collègues de la base, avant de revenir sur des problèmes beaucoup plus urgents, comme les tirer James et elle de ce bourbier. Mais, alors qu’elle avait sauté dans la voiture, lançant les jumelles sur la banquette arrière, elle s’était rendue compte que la voiture ne redémarrait pas. C’était le pompom. Mais comment ? Pourquoi ? Trois minutes plus tôt, cette satané voiture fonctionnait sans problème. Depuis le matin, Victoria n’avait pas eut à s’en plaindre, elle l’avait récupérée au dépôt totalement vérifiée et comme neuve. Que se passait-il avec cette foutue machine pour qu’elle décide de leur faire un coup pareil maintenant ? C’était incompréhensible. Ils allaient mourir. Ils ne pouvaient pas rester là ! Les avions n’avaient pas l’air de se diriger plus avant vers Londres, mais on ne savait jamais, et ils étaient toujours dans le périmètre direct de la base, autrement dit, d’un point de vue du ciel, en pleine ligne de mire. Il fallait que Victoria les tire de là, et au plus vite. Elle avait beau faire jouer la clef dans le contact, le moteur semblait tourner dans le vide, comme prit d’une quinte de toux. Elle avait peur de le noyer et de rendre le problème encore pire, toute fuite impossible, mais elle continuait, s’acharnant sans relâche dessus alors que le vrombissement des moteurs devenait de plus en plus proche, au point qu’ils devaient maintenant crier pour s’entendre – et pris de panique, ils criaient de toute façon.

-Les boches sont au-dessus de nos têtes ! Démarre, démarre ! cria son cousin.

Elle lui répondit par l’évidence : la voiture refusait de démarrer. Elle lui lança un regard paniqué et impuissant à la fois, laissant le moteur se reposer un instant avant de tenter de nouveau de le faire démarrer. Elle sursauta en entendant une première bombe exploser, au loin, mais beaucoup trop proche quand même, la lumière de l’explosion les éclairant brièvement.

-On va pas mourir là, quand même ?! s’écria James.

En d’autres circonstances, Victoria aurait sans doute ignoré la remarque, mais là, elle avait elle aussi besoin d’extérioriser son stress et sa panique :

-Si tu crois que ça m’aide !!

Et ce n’était pas vraiment le moment de mettre ses cours de mécanique en pratique pour soulever le capot et voir ce qui n’allait pas. Il y avait sans doute une lampe torche quelque part dans la boite à gant, ça aurait été comme dire aux avions allemand « nous sommes là, tirez mieux ». Bref, aucune solution ne venait à l’esprit de la jeune caporal en cet instant précis. Alors que Victoria commençait à désespérer, James lui posa soudain la dernière question à laquelle elle aurait pensé en cet instant précis :

-C'est quoi leurs avions, aux allemands ?

Victoria le regarda comme si elle ne comprenait plus l’anglais, ne voyant pas du tout ce que les avions allemands avaient à voir dans cette histoire.

-… que… quoi ?
fut la seule réponse intelligible qu’elle réussit à sortir.

En temps normal, la réponse aurait fusé, il s’agissait surement de Dornier Do 217 ou 215 pour les chasseurs, chasseurs nocturnes, et de Arado Ar 234 pour les bombardiers, ils les avaient étudiés rapidement lors de sa formation. Mais elle fut incapable de lui répondre. Et même si elle avait put, elle n’en eut pas le temps, car James ouvrit la portière et bondit hors de la voiture, son appareil photo à la main, et commença à faire des clichés à grand renfort de son flash. Victoria en resta médusée un quart de seconde avant de hurler :

-JAMES ! REVIENS TOUT DE SUITE ! TU VAS TE FAIRE TUER !


Nouvelle bombe qui tombe à proximité, sol qui tremble… Victoria ne savait plus quoi faire. Elle jetait tour à tour un regard sur la voiture qui ne démarrait pas, et un autre sur son cousin qui flashait en permanence. Autant dire aux allemands « nous sommes là ». Et cela ne loupa pas. Dans le couchant, un des chasseurs se détacha du reste de son escadrille et fonça sur eux.

-COUCHE TOI ! hurla Victoria à son cousin, avant de s’appliquer son propre conseil et de se rouler en boule dans la voiture.

Les balles fusèrent et ne passèrent pas loin. Une fois l’avion passé, elle se redressa en se promettant que si James était encore vivant, c’était elle qui le tuerait. Heureusement, il semblait indemne. Choqué, mais entier. Victoria donna un coup de pied rageur dans la voiture, avant de tenter à nouveau de la redémarrer. Miracle ! Le moteur vrombis comme au premier jour. La jeune femme amorça une manœuvre d’urgence, reculant, avant de foncer sur son cousin et d’arrêter la voiture à son côté.

-Remonte immédiatement ou je te fais arrêter quand on rentre à Londres !

Et elle ne plaisantait pas vraiment à cet instant.
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MessageSujet: Re: Flash Info [JAMES]   Flash Info [JAMES] EmptyDim 25 Oct - 13:00

C'est dingue ce qu'on peut penser quand la mort se trouve au-dessus de nos têtes. Certains vont vers leurs familles, leurs amours, quelque chose qui les touche, qui les fait vibrer. Alors que la voiture ne démarrait pas, James se disait qu'il allait mourir là, sur une route déserte de la banlieue londonienne, à cause d'allemands alors qu'il n'était même pas soldat. Son esprit s'égara quelques instants sur sa famille, surtout pour Anne qui avait déjà perdu l'homme qu'elle aime, supporterait-elle de voir son petit frère passer l'arme à gauche ? Il eut même une pensée pour Isidore, à se demander si ce dernier le regretterait … Les images défilèrent vite, alors que ses yeux verts observaient les mains de sa cousine tourner la clé sans que le moteur ne vrombisse. Il y eut un soupir et, soudain, comme une lueur. Non pas d'espoir, mais d'égoïsme, et d'ambition. James avait tourné un instant le regard sur l'appareil photo, et son esprit fataliste quitta son cerveau pour laisser place à des idées bien moins morbides, presque inconvenantes en cet instant. Quitte à presque mourir, autant essayer de rester vivant et ramener un article intéressant, non ?

Le cheminement de ce type de pensée ne se commande pas. S'il est humain de penser à ceux qu'on quitterait, certains pensaient à cet avenir s'il survivait. Et dans l'avenir de James Alistair, il y avait la gloire, l'envie de réussir, et le doux rêve de refaire une première page, ce qui n'était pas donné à tout le monde, croyez le ! Alors cette question totalement inappropriée en cet instant sur le modèle des avions, laissant Victoria abasourdie. Non pas qu'elle ne soit pas capable de définir le type d'avion, plutôt qu'elle fut prise au dépourvu, cette question n'avait rien à faire en cet instant. Et puis l'arrivée de l'inconscience, la montée d'adrénaline qui le fit quitter le véhicule sans chercher à voir plus loin qu'un bel article.

« JAMES ! REVIENS TOUT DE SUITE ! TU VAS TE FAIRE TUER ! »

Il ignora le conseil et continua son chemin, à scruter le ciel et l'horizon. Vu l'heure tardive et la nuit tombée, les photos ne seraient que des éléments pour accompagner le récit plutôt que pour montrer ce qu'il se passait. Pas besoin de flasher à tout va, il prit deux photos de l'explosion et deux autres des avions, sans savoir si on les verrait vraiment au développement, mais il fallait essayer après tout, sans avoir conscience que le flash permettait aux ennemis d'identifier leur position. Pourtant, la seconde bombe fut plus forte, plus près, plus dangereuse, le cœur du journaliste s'emballait, sans pouvoir démêler la peur de l'excitation d'avoir devant lui le genre de scoop où il faut se trouver au bon endroit au bon moment. Même si « bon » n'était pas tout à fait approprié à la situation.

Un bruit de moteur plus fort que les autres arrivaient sur eux. James put voir un avion se détacher de l'escadrille et foncer dans leur direction. Avant de penser à sa vie, il fit une nouvelle photo, celle-ci serait sans doute plus réussies que les autres, puis de toute façon, on les avait repérés. Heureusement que Vicky se trouvait pas loin pour le faire penser qu'il devait rester en vie.

« COUCHE TOI ! »

Seulement à cet instant qu'il réalisa qu'il était dans le visuel d'un avion ennemi et ne se fit pas prier pour se jeter au sol, à entendre le crépitement des balles passer à seulement quelques mètres. Là, son cœur ne battait plus pour l'adrénaline mais bien pour la peur. Il releva la tête, où ses grands yeux traduisaient le choc de cette proximité avec les balles alors qu'il ne mettrait jamais un pied au front. Puis un autre bruit, plus familier que celui d'un avion, retentit à proximité : la voiture démarrait. Quel drôle d'humour tout de même.

« Remonte immédiatement ou je te fais arrêter quand on rentre à Londres ! »

Autant dire qu'il ne se fit pas prier, se releva et courut pour remonter dans la grosse voiture et à peine avait-il fermé la porte qu'ils repartaient sur la route, sur fond de quelques bombes. Puis le silence. A cause de la distance ou de la fin de mission allemande ? Peu importe, à présent hors de danger, Jamie laissa s'échapper un soupir d'aise, rassuré de se savoir toujours envie. Et l'inconscience put reprendre la dessus, où il laissa éclater sa joie.

« Oh my god, dire que je pensais tenir un sujet sympathique pour la page six, et là j'assiste à un bombardement ! Je dois absolument retourner au Times et … Il croisa le regard de Vicky, réprobateur. Quoi ? Je ne fais que mon métier ! Les gens ont besoin de savoir ! Pardon d'aimer mon job. »

Mais le souci n'était pas là, écrire un article était une chose, mais prendre des risques inconsidérés pour quelques photos, c'était encore une autre paire de manches !

« Oh Vicky, tu ne vas pas m'en vouloir pour quelques photos. J'avoue que ce n'était pas ma meilleure idée mais tout de même ! Il se tut un instant, avant de reprendre, un peu moqueur. Tu veux peut être que je te cite en disant que tu m'as sauvé la vie ? Ce n'était pas totalement faux d'ailleurs. »
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MessageSujet: Re: Flash Info [JAMES]   Flash Info [JAMES] EmptyMar 3 Nov - 13:39

Victoria n’arrivait pas à croire ce qui était en train de se passer. Bien sûr, elle en connaissait la possibilité, après tout, le pays était en guerre, l’aviation était la nouvelle arme, perfectionnée entre les deux guerres, dont elle connaissait bien des aspects, mais elle n’avait jamais imaginé être là, sous les balles, et à peu de distance des bombes. Sur le papier, sa formation de WAAF l’avait préparée à ça, mais pas comme ça, enfin si, mais non… Bref, Victoria était complètement perdue et elle avait dut se ressaisir et faire appel à tout son sang froid pour ne pas céder à la panique. Heureusement, la peur ne l’avait pas tétanisée, il fallait qu’elle réagisse ! Elle risquait sa vie, ce n’était plus un jeu, et franchement, donner raison à ses parents qui disaient que c’était bien trop dangereux pour elle n’était pas vraiment une option – comment pouvait-elle penser à cela dans un moment pareil ? Mystère – et il y avait aussi la vie de son cousin en jeu. S’énerver sur le contact ne servait à rien, et pourtant c’était la seule chose qu’elle pensait à faire. Heureusement, la voiture capricieuse répondit enfin, et dans une manœuvre désespérée, Victoria réussit à récupérer James. Comment ? Ca aussi, elle aurait du mal à s’en rappeler plus tard, l’adrénaline rendant l’événement un peu flou dans sa mémoire. Quant à James, elle aurait presque eut envie de le laisser là vu le coup qu’il venait de lui faire, presque seulement, heureusement pour le journaliste qui aurait sans doute passé un très mauvais moment, ne pouvant pas très bien courir avec sa jambe.

L’idée lui aurait sans doute traversé l’esprit si elle avait été plus rancunière. Quelle idée de prendre des photos et de penser à cet article alors qu’ils risquaient de mourir ? Mais quelle mouche l’avait donc piqué ? Il était devenu fou il n’y avait pas d’autre solution. L’avion avait fait son premier passage au dessus d’eux, n’endommageant heureusement pas la voiture à l’arrêt, sinon, ils étaient foutus. Rompue à ces manœuvres aériennes, Victoria en déduisit qu’il reprenait de l’altitude et allait revenir pour un second passage. C’était du moins le plus probable et heureusement, la voiture avait décidé de cesser ses caprices. Dans une manœuvre un rien désespérée, Victoria réussit à reprendre le contrôle de la voiture, et à aller récupérer James qui, heureusement, ne se fit pas prier pour monter à bord. A peine fut-il dans l’habitacle qu’elle démarra, entendant encore au dessus d’eux les vrombissements des moteurs ennemis. Des rafales de mitraillettes se firent entendre au loin. S’agissait-il des leurs qui venaient à la rescousse de la base attaquée ? Victoria ne prit pas le temps de s’arrêter pour vérifier, mais si c’était bien le cas, ils venaient sans doute de leur sauver la vie sans le savoir, détournant l’avion allemand qui avait sans doute décidé de les prendre en chasse. Peu à peu, le silence revint. Victoria n’osait imaginer sa tête : son uniforme froissé – heureusement que sa veste était resté sur la banquette arrière, la soirée de fin août étant douce, dissimulant sa chemise qui n’avait plus rien de protocolaire, et des petites mèches de cheveux s’échappaient de son chignon impeccable. Il faudrait qu’elle remette un peu d’ordre dans sa tenue avant d’aller rendre la voiture, ou on se poserait des questions. Personne, jamais, ne devrait savoir, ou alors elle aurait ses parents – fois quatre… ô joie – sur le dos.

C’est alors qu’elle pensait à cela que James décida de briser le silence, visiblement remit de son choc.

-Oh my god, dire que je pensais tenir un sujet sympathique pour la page six, et là j'assiste à un bombardement ! Je dois absolument retourner au Times et …

Victoria, les deux mains toujours ancrées au volant, comme si elles ne pouvaient pas se détacher, le foudroya du regard.

-Quoi ? Je ne fais que mon métier ! Les gens ont besoin de savoir ! Pardon d'aimer mon job.

S’en était trop pour la jeune femme, qui laissa éclater sa colère, dans un moyen comme un autre d’extérioriser la peur qu’elle venait d’avoir :

-Tu te moques de moi ? For God’s sake ! Non seulement nous avons faillis mourir, oui James, MOURIR, ne fait pas cette tête, mais en plus, toi, tu t’amuses à aller jouer les photographes de choc, comme si c’était le moment ! Tu te rends compte que ce n’est pas un jeu ?


Miss rabat-joie était peut être de retour, mais elle savait qu’elle avait raison. Il était totalement inconscient, et sa colère était à la mesure de la peur qu’elle avait eut, de mourir, mais aussi de le perdre, quand elle avait vut l’avion allemand descendre sur lui dans le champ… Rien que d’y penser, son visage, déjà passablement décoloré avec la peur qu’elle avait eut, blanchit un peu plus.

-Oh Vicky, tu ne vas pas m'en vouloir pour quelques photos. J'avoue que ce n'était pas ma meilleure idée mais tout de même !

Victoria eut un cri de rage étouffé, mais son cousin étant bien plus butté qu’elle, elle décida de ne rien dire, jusqu’à ce que…

-Tu veux peut être que je te cite en disant que tu m'as sauvé la vie ? Ce n'était pas totalement faux d'ailleurs.

Elle appuya des deux pieds sur le frein, manquant de faire passer James à travers le pare-brise, ce qui lui aurait peut être remit les idées en place, qui sait. Se tournant vers lui, elle lui assena sur un ton glacial, tranchant et catégorique, mais sans crier, ce qui était encore plus effrayant.

-Ecoute-moi bien, James Alistair, personne, tu m’entends bien ? PER-SONNE ne doit savoir que j’étais ici, avec toi, ou que le ministère m’avait détachée pour cette foutue journée. Si jamais cela se sait, je m’arrange pour que tu sois bouclé pour le temps de la guerre pour avoir bravé un secret-défense, et crois-moi, en ce moment, il suffit de pas grand-chose pour finir en cellule au secret.

Bien évidemment, c’était des menaces en l’air, Victoria n’aurait 1) jamais fait une telle chose à son cousin et 2) ne connaissait absolument personne qui aurait le bras assez long – son beau-père mis à part – pour faire une chose pareille sans aller enquêter réellement sur le sujet. Nous n’étions pas une dictature, en Angleterre ! Mais le plus important était que James la croit, et que cet article, qu’elle ne pouvait pas empêcher de paraître, ne comporte surtout pas son nom. La chose intégrée pour James, Victoria passa la première et reprit la route de Londres, en n’aspirant qu’à une chose, ses quartiers, et l’idée même de voir cet article faire la une du Times le lendemain lui donnait froid dans le dos. Même si James ne la mentionnait pas, ses collègues et supérieurs directs sauraient que c’était elle. Du moment que cela ne remontait pas jusqu’à sa famille, tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Oui, oui, même un monde en guerre.
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MessageSujet: Re: Flash Info [JAMES]   Flash Info [JAMES] EmptySam 18 Juin - 22:35

Chassez le naturel, il revient au galop. Après avoir frôlé la mort, senti presque les allemands près de lui, James avait chassé la peur pour le goût de l'adrénaline et celui bien attendu … du scoop. Ils n'avaient beau être plus beaucoup au Times, Alistair ne faisait pas toujours la couverture, d'autres journalistes plus spécialisés avaient le droit à des interviews de choix comme de grands colonels ou même Churchill en personne ! Autant dire que James faisait bien pâle figure au niveau palmarès. Parfois, la culpabilité le prenait un peu au corps : il ne fallait pas penser célébrité en temps de guerre, il parlait d’événements dramatiques qu'il aurait aimé ne jamais écrire … Oui,i l y pensait, mais après il se rappelait des primes qu'il pouvait toucher avec une première page ou un article plus long. Et en temps de guerre, un peu d'argent supplémentaire ne se refusait pas !

Mais la joie n'était pas du tout partagée. Victoria l'avait regardé d'un regard mauvais et lui faisait la morale. Oui il n'avait pas été très malin sur le coup, il s'en rendait compte mais James avait tout de même son petit ego et n'avait pas envie qu'on le reprenne sur son travail. Il savait un peu qu'il avait tort au fond de lui, mais il n'avait pas vraiment envie de le dire à voix haute, et puis il pensait déjà à la rédaction de l'article, de la rapidité à l'écrire pour le vérifier et l'envoyer à l'impression, le grand bordel dans l'organisation du journal. De toute façon, vu l'heure, le journal n'avait pas encore été envoyé à l'impression, il demanderait un petit délai et rédigerait son article avec la rapidité de l'éclair, oui c'était possible.

Puis il se dit que sa cousine pourrait paraître dans l'article. Après tout, elle l'avait emmené et lui avait sauvé la vie, cela était la moindre des choses. Dans la tête du rouquin en tout cas, cela sonnait juste. A haute voix, ce fut un autre son de cloche. A cette proposition, Vicky freina avec force, faisant soulever Alistair de son siège. Un peu plus et il se voyait traverser le pare-brise, et il n'avait pas forcément envie d'un nouvel accident de voiture, heureusement qu'il savait s'accrocher. Par contre, il n'avait pas forcément prévu l'énorme savon qu'il allait se prendre :

« Écoute moi bien, James Alistair, personne, tu m’entends bien ? PER-SONNE ne doit savoir que j’étais ici, avec toi, ou que le ministère m’avait détachée pour cette foutue journée. Si jamais cela se sait, je m’arrange pour que tu sois bouclé pour le temps de la guerre pour avoir bravé un secret-défense, et crois-moi, en ce moment, il suffit de pas grand-chose pour finir en cellule au secret.
D'accord, d'accord ! Il leva légèrement les mains comme si on lui pointait une arme dessus, puis se cala au fond de son siège. Je proposais gentiment, pas besoin de me proposer un séjour en prison. Un Alistair mais pas deux. Je n'écrirais rien sur toi, tu es contente ? »

Le reste du voyage se fit dans un long silence, Vicky conduisait l'air concentré, James écrivait des bribes de phrases pour essayer de se souvenir des informations qu'avait dit sa cousine sur le modèle des avions, ce qu'il s'était passé … Il n'y avait que le bruit du moteur et les griffonnements du crayon de bois sur le papier qui faisaient bruit de fond. Ambiance. Quand elle le déposa enfin devant le Times, James prit sa sacoche et sa canne, salua sa cousine et la remercia tout de même.

« Merci de m'avoir amené … et surtout ramené vivant. Prends soin de toi Vicky. »

Il avait le sourire sur les lèvres, mais l'ambiance restait un peu crispée. Puis elle redémarra et lui se précipitait aussi vite qu'il le put à l'intérieur. Arrivé à l'étage, il aurait presque couru si sa jambe ne commençait pas à le lancer. Hé oui, il avait couru tout à l'heure, et sa patte folle ne l'avait pas oublié ! Mais il avait l'adrénaline de son côté, et quand il aperçut son rédacteur, il accéléra en hurlant.

« On arrête tout ! J'ai le scoop qu'il faut, je me suis fait tirer dessus par des allemands ! »

Les quelques personnes encore présentes se tournèrent, bouches bée. James racontait vite fait ce qu'il s'était passé, et confia son appareil photo à la photographe alors qu'il se mit à rédiger. La ligne éditoriale fut bouleversée et au petit matin, on pouvait voir en première page du Times, le témoignage de James sur l'attaque des allemands …

FIN (enfin ! )


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