GET SHELTER ☂ Les abris anti aériens

Lors des bombardements, il est normal de chercher à s'abriter à tout prix. Les caves sont le plus souvent privilégiées, quand il y en a une dans l'immeuble, ou celle des voisins, qui, parfois, les font payer très cher, et, dans le cas où l'habitation se faisait effectivement bombardée, les réfugiés pouvaient se retrouver coincés sous les décombres. Mais ce ne sont pas les seuls abris possibles:

Les abris Anderson et Morrison

la première est proposée par l'ARP (Air Raid Protection) qui était aussi en charge de la distribution et de la construction d'abris Anderson et Morrison, les 2 types d'abris les plus communs installés dans les maisons et plus exactement dans les jardins (qu'on voit souvent dans les films sur l'époque).

Il s'agit de préfabriquées en métal, semi enterrés, équipés de lits, couvertures, vêtements et de rations de survies. Certains y entreposent leurs objets les plus précieux de peur que leur maison se fasse bombarder.






Les stations de métro

La seconde solution est le métro qui peut offrir de grands abris avec ses longs couloirs, ses quais et ses couloirs interminables, profondément enterrés, bien plus que celui de Paris, pour la plupart et donne la possibilité d'abriter toute la famille si celle-ci n'a pas encore évacué.

Toutes les nuits, des familles entières viennent s'y abriter pendant le Blitz pour éviter les bombardements, y laissant même des affaires et se rendant dans les postes d'aides pour laver leurs linges avant de redescendre sous terre, même si le risque est grand de ne pas retrouver sa maison à la sortie. Mais il a fallu du temps pour que le gouvernement accepte que le métro soit dégagé pour faire office d'abri, pour des raisons de sécurité et de salubrité.

L'idée avait été envisagée avant guerre, puis repoussée devant la fabrication des abris Anderson et Morrison, ainsi que les caves et sous-sols des maisons londoniennes, mais devant l'inefficacité des moyens, mis en place, il faut se rendre à l'évidence, cela va être la seule solution viable. Le ministre des transports se montre favorable à l'idée, du moment qu'on la contrôle ; si presque toutes les stations sont assez profondes pour offrir un abri sûr, sur la centaine qui composent le réseau londonien, 45 seulement sont absolument sures16. Une station de métro se situant proche de la Tamise bombardée peut voir sa séparation d'avec le fleuve céder et la station être inondée, ce qui peut être le cas des 55 autres stations du réseau.