Anna et les chapeaux

Je suis née à La Haye en 1913. Mon arrivée à Londres a eu lieu en 1936, alors qu'une forte montée d'antisémitisme envahit les Pays Bas. Cette ville me plait car j'y suis en paix, et la mode y est appréciée. Depuis le début de la guerre, ma vie a changée, je suis désormais au service de l'état, car dans la vie je suis couturière, mon collègue et moi confectionnons des uniformes pour les soldats. Côté amours, je suis fiancée, pour des raisons d'image, que voulez-vous, c'est ainsi. Ma tête ? Il s'agit de Keira Knightley par edge of love.

Depuis son début, la guerre a-t-elle affecté ta vie directement ?

J'ignore si cette question est juste stupide et naïve, ou au contraire la preuve que vous possédez un humour douteux. J'ai fuit les Pays Bas car je suis juive et me suis réfugiée à Londres, après avoir divorcée (je l'aimais bien, mais ce fut sans regrets). Dans mon pays natale, on m'avait agressé à cause de mes origines et on avait vandalisé ma boutique, c'est quelque chose qui amène les prises de conscience.

La guerre a été un des grands tournant de ma vie, pour ne pas dire le principal. Tout ce que j'avait construit a disparu, et je suis repartie de zéro, déracinée, sans amie ni famille sur qui compter dans l'Angleterre qui m'était alors inconnue. J'ai dût fuir le pays qui était le mien, et croyez moi ce n'est pas une expérience facile à vivre.
Quiconque à Londres a souffert un tant soit peu de la guerre, et si ce n'est pas encore fait, il faut commencer s'inquiéter. Mais peu de gens ont conscience de la situation à l'extérieur du Royaume Uni : je n'ai pas eu de nouvelle de ma famille depuis des semaines, vous rendez vous compte ?

Es-tu pour la victoire de la Grande Bretagne, ou préfèrerais-tu voir ce conflit s'arrêter au plus vite, avant qu'il ne s'aggrave, quitte à voir la Grande Bretagne y perdre beaucoup ?

Nous ne pouvons reculer maintenant. Si la Grande Bretagne capitule, rien ne pourra arrêter Hitler, et l'Angleterre deviendra l'enfer sur terre. Quand on y regarde de plus près, je n'ai pas le choix (étant donné mon statut de juive), ou l'on gagne, ou je me réfugie dans une grotte dans les landes pour échapper aux nazis. Et ce n'est pas une perspective qui me réjouie, croyez moi ! l'Angleterre perd des soldats, des biens à chaque seconde qui passe, mais on ne peut pas penser à capituler maintenant : il faut penser au sacrifice de ceux qui sont déjà mort au nom de la liberté !

Quel est ton but dans la vie? Pourquoi es-tu à Londres ?

Je vous ai déjà dit pourquoi j'étais à Londres (je commence à avoir de légers doutes sur votre équilibre mental, jeune homme) ! Je n'ai pas eu le choix. Ceci dit, en terme de but, je parlerais tout d'abord de Hood & Jordens : même en temps de guerre, les gens ont besoin de s'habiller correctement ! Et vivre sans ma passion me serait difficile, gérer la boutique avec Isidore m'a beaucoup aidé. J'en avais marre de me plier aux ordres d'un patron stupide qui ne se rend même pas compte de l'importance d'un chapeau : penser qu'un digne couvre chef peut se satisfaire d'un ruban gros grain vert caca d'oie ! Ça tient au blasphème !

Hood & Jordens m'a redonné confiance en l'avenir de la mode, au moins, Isidore sait ce qu'est la vrai couture ! Puis ses croquis sont toujours bon, et il comprend parfaitement ce qui fait un costume ou une robe. Guère étonnant, alors, que la boutique marche aussi bien : lui et moi sommes les meilleurs. Et si ce c'est pas encore une vérité, cela le deviendra bientôt.

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Je m'appelle Constance et j'ai 17 ans. Je suis en terminale ES et ce site m'a tapée dans l'œil. J'ai trouvé le forum via une recherche google. D'ailleurs je le trouve super génial mais... Non, rien ! A bientôt en RP!

Il y a quelque chose, dans mon passé qui évoque un sentiment de nostalgie trop fort pour qu'il soit ignoré. J'étais, à défaut d'être innocente, quelqu'un d'insouciant. Fille unique chérie, douée dans ce que j'aimais je n'avais jamais connu ni la peur, ni la tristesse, des sentiments qui nous sont familiers dorénavant.

Un de mes souvenirs le plus net se déroule lors de mes 7 ans : je jouais à habiller un petit garçon de 4 ans, qui était le fils des voisins. J'avais assez d'autorité pour faire se tenir tranquille le turbulent modèle. Il était en outre assez curieux, et je me rappelle très bien de sa voix, lorsqu'il m'a demandé "pourquoi tu fais ça ?" d'une voix légèrement plaintive.

Je l'ai regardé droit dans les yeux et j'ai dit mot pour mot : "Je m'entraîne pour devenir la meilleure couturière du monde, et tu es mon premier modèle ! Alors tais toi !"
J'ai toujours eu cette passion mêlée à une grand ambition...

J'avais 9 ans lorsque ma mère a fait les courses avec moi. Une question me turlupinait, et elle y a répondu : lorsqu'elle achetait les rubans, je lui avait demandé très sérieusement "c'est quoi le plus important dans la tenue d'une dame ?". Elle m'avait souri, avait secoué fièrement son ruban de satin gris perle avant de répondre " le chapeau !".

À 12 ans, mes parents m'ont demandé pour mon anniversaire ce que je souhaiterais. J'avais regardé mon père, et transgressant la peur que j'avais de faire cette demande face à un homme (ma mère répétait sans cesse que les hommes ne comprenaient rien à la mode) je disais : "de quoi faire un costume !
J'obtenu ce que je souhaitais, et mon père est grimpé dans mon estime lorsqu'il avait dit oui avec une remarquable facilité. D'un autre côté, il ne devait pas s'attendre à quelque chose de différent de la part de la fille de sa femme couturière.

Le petit Gerrald habitait toujours à côté, et c'est tout naturellement que je lui demandais de me servir de modèle, ne prenant pas en compte sa réponse négative pleine de mauvaise foi. J'ai aujourd'hui une certain tendresse face au souvenir de ce costume, qui était plutôt pas mal, mais qui s'était déchiré lorsque Gerrald avait voulu courrir avec.

C'était mes premiers pas dans le monde de la mode.

À 17 ans j'entrais en apprentissage chez une gentille couturière plutôt douée, mais aux idées et aux créations franchement banales. Un moment de ma vie plutôt sympathique, où je rencontrais et épousait Simon Jordens. Il était gentil et futé, et de surcroît, il m'adorait ! De mon côté, j'avais une tendresse sincère à son égard, mais ce fut bien peu par rapport à tout ce qu'il m'a offert.

Nous nous sommes mariés quand j'avais 18 ans, et après trois mois à me morfondre dans mon ennui, il m'aida en me prêtant un petit capital qui me permit d'ouvrir ma première boutique, comme modiste. Un an plus tard, je l'avais entièrement remboursé (malgré ses protestations comme quoi il m'avait donné cet argent) et ouvert une seconde boutique, de couture cette fois ci.

Jamais la Hollande ne portit de plus beau chapeaux que durant cette période ! Mais ce ne fut pas tout : je fus amenée à travailler en collaboration avec la boutique de couture de ma mère, qui habillait la famille royale. Toutes deux, nous avions grimpé jusqu'au sommet en prenant notre indépendance financière, ce qui est encore aujourd'hui, exceptionnel pour les femmes.

Il ne faut pas croire mes compétences sont seulement celles d'une chapelière moyenne : j'étais certe excellente, mais en plus la couture, la mode n'avaient plus de secret pour moi. J'acquérais de surcroît quelques connaissances dans la gestion de boutique bien que Simon m'aidait.

En 1933, ma première boutique "Indigo" est vandalisée une première, puis une seconde fois 5 mois plus tard.

C'est à cette période là que je commence à avoir de plus en plus peur. Simon et son optimisme à toute épreuve en est affligeant. En 1935, je me fais agresser dans la rue par une bande d'antisémites. J'arrive à m'enfuir tout en me tordant la cheville au passage.

Là, Simon commence à devenir irritant, en s'aveuglant avec ses "tout ira bien", des phrases creusds qui expriment surtout combien sa propre peur est enfouie en lui.

Puis, en décembre 1935, les cauchemars commencent.

Je n'étais plus que l'ombre de moi même, frissonnant à chaque fois que quelqu'un me percutait, sursautant lorsqu'on m'adressait la parole. Chaque nuit je rêvais de scénarios plus horribles les uns que les autres, et je me réveillais chaque matin plus fatiguée encore.
Simon allait mal lui aussi. Mais il se donnait la peine de se composer un faux sourire qui m'insupportait de jour en jour.

Lorsque j'en ai eu marre, tout s'est enchaîné très vite : le divorce, la vente des boutiques, les bagages et puis... Les adieux. C'était en 1936.

Londres s'est présentée à moi comme la ville de la liberté, là où l'enclave de l'oppression s'est légèrement soulevé, assez pour me permettre de respirer en paix.

Là, j'y ai rencontré tout d'abord Federika, que j'ai soutenu du mieux que j'ai pu, jusqu'à qu'elle me devienne indispensable. Toutes deux, nous sommes fortes, et nous rêvons d'indépendance et de liberté, même si ne nous battons pas avec les mêmes armes.

Puis il y eu Isidore, qui m'a finalement convaincu que ma mère pouvait avoir tord "les hommes ne comprennent rien à la mode"... Celui ci avait une perception des choses qui se concordait avec la mienne. J'avais enfin trouvé un collègue et ami à ma hauteur dans ce domaine.

La guerre s'est déclarée. D'un côté ce fut libérateur : plus de cet étau étouffant plein de non dits. D'un autre, je voyais des connaissances partir au combat et ne jamais revenir. De plus, mes parents ne répondent plus à mes lettres. J'ai essayé de contacter Simon mais il ne m'a pas répondu, par snobisme peut être, mais peut être aussi qu'il a eu des problèmes.

En tout dernier lieu, il m'est obligé de parler d'Ava. Cette gourde vaniteuse avec sa cour d'admirateurs baveux... Je n'ai pas envie de m'étendre plus, et il n'y a rien à ajouter.

 
De rien!! Bienvenue parmi nous, donc ^^ La 2° intrigue sur les débuts du bombardement est en cours [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] si tu veux y insérer Anna :D


Te voilà officiellement parmi nous! Tu peux donc commencer par aller [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Une fois cela fait, rends-toi dans la section [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] où tu pourras ouvrir [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ainsi que [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Tu y trouveras des codages (liens, fiche de RP, gestion de RP) déjà tout fait si tu ne sais pas trop où chercher, et ensuite, commencer à écrire. Dans cette partie, à partir de 100 messages, tu pourras aussi demander un logement, elle est pas chouette la vie?

Mais attend, ce n'est pas tout! Tu peux également pointer le bout de ton nez dans le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et venir [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], on aime toujours apprendre des nouveautés c'est cool!

Il ne me reste plus qu'à te souhaiter un bon jeu, bienvenue à Londres!