DEACON, Olivia →

Je suis né-e à Boston (USA) en 1911. Mon arrivée à Londres a eu lieu en début des années 30, alors que mes parents sont revenus à Londres. Cette ville me plait car j'aime le raffinement anglais. Depuis le début de la guerre, ma vie a changé, je suis désormais In The Army, car dans la vie je suis Second officier WREN et rattachée au ministère de la Marine. Côté amours, je suis célibataire après que mon fiancé m'ait quitté, que voulez-vous, c'est ainsi. Ma tête ? Il s'agit de Scarlett Johansson par crédit

Depuis son début, la guerre a-t-elle affecté ta vie directement ?

Comme tout le monde, je pense. Imaginez, on vit une vie tranquille de télégraphiste fraîchement célibataire, à penser à ses tracas quotidiens, à se demander si on a bien sa poudre dans son sac et si son frère va brûler en enfer, et là, tout est chamboulé ! On vit dans la peur, les gens quittent Londres, le rationnement commence, on a tous quelqu'un qui est enrôlé dans l'armée pour partir se battre. J'ai beau haïr Warren pour ce qu'il m'a fait, le voir en uniforme et l'imaginer mourir en mer par des nazis m'a brisé le cœur. Puis j'ai respiré un bon coup et … je me suis engagée aussi. Vous auriez vu la tête de mes parents ! Déjà leur fils partait en mer, mais leur fille se mettait en première ligne dans les ports, souvent cibles de bombardements. Et pour faire quoi ? Mécanicienne ? Autant vous dire que j'ai cru qu'ils allaient faire une syncope … Je suis passée d'une vie tranquille et rangée à une vie militaire entre filles et en uniformes. Oui j'en ai plusieurs, je doute que les jupes et talons soient efficaces au milieu des machines. Mais des générations avant nous ont vécu des guerres, et certains ont survécu. Pourquoi pas moi ?

Es-tu pour la victoire de la Grande Bretagne, ou préfèrerais-tu voir ce conflit s'arrêter au plus vite, avant qu'il ne s'aggrave, quitte à voir la Grande Bretagne y perdre beaucoup ?

Quelle question difficile … J'aimerais les deux : que le conflit s'arrête rapidement, laissant la Grande-Bretagne grande gagnante. Utopiste je le sais bien mais il faut bien un peu d'espoir. Mon père a servi durant la dernière guerre et n'a jamais osé en parler, seulement par bribe, laissant deviner toute l'horreur des combats et de la vie sur le front. Voilà pourquoi il a répété des centaines de fois à mon frère de ne pas s'engager dans la Royal Army, même si la marine n'est pas forcément plus sûr. Mais il faut bien servir mon pays et après un instant d'horreur, il fut aussi soulagé que je ne sois pas dans l'armée de terre, mais restait sceptique quant à ma vocation dans la marine. A dire vrai, si j'avais pu faire mon propre choix, je serais devenue WAAF, mais disons que j'avais un petit défi à relever …

J'espère que cette guerre ne détruira pas la Grande-Bretagne, il y a assez de dégâts avec les raids aériens, les bombardements de Londres et d'autres villes. Parfois je me dis que si papa n'avait pas eu quelques déboires aux États Unis, nous aurions été à l'abri de ces horreurs. Mais aujourd'hui, à mon petit niveau, je dois me battre malgré tout, et malgré la peur …


Quel est ton but dans la vie? Pourquoi es-tu à Londres ?

Je suis revenue à Londres contre mon gré dirons nous. Je vivais à Boston avec ma famille, tout se passait très bien. Mais mon père a décidé de retourner sur le vieux continent. Difficile de m'adapter aux pensions de jeunes filles, à la rigidité de la vie, face à une Amérique un peu plus libre. Oh, pas beaucoup plus dans la bonne société mais disons qu'ici, je n'ai pas le droit d'avoir une mèche qui dépasse de mon chignon. J'ai du refaire ma vie ici, et après un temps d'adaptation, j'aime beaucoup Londres, quand on connaît du monde et qu'on sait où sortir. Et j'ai eu la chance de quitter la maison familiale oppressante pour le cocon de granny, beaucoup plus permissive !
Mon but ? Avant la guerre, c'était comme toutes les filles de mon âge : avoir un mari, fonder une famille, faire honneur à ma famille. Avec la guerre, ma vision des choses a changé. Mon fiancé n'était qu'un séducteur à deux sous qui me trompait une fois que je tournais le dos. Il a été un des premiers tué à Dunkerque, et si sa mort ne m'a pas attristé, je peux dire que mon fiancé (puisqu'il n'avait pas rompu officiellement) est mort en héros, je me donne une belle place ! Et j'ai pu découvrir la liberté avec l'engagement chez les WREN. Oui, mettre armée et liberté dans la même phrase peut paraître étrange mais j'ai le sentiment de vivre pour moi-même et ne plus dépendre d'un carcan, d'un moule dont on ne peut pas sortir. Et si j'étais bien sur les quais, mon frère a eu la brillante idée de me ramener à l'Amirauté pour travailler avec lui. Vu nos caractères, nous pouvons autant bien travailler ensemble que de saper le travail de l'autre. Ca va swinguer au ministère !

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Je m'appelle Tikaet j'ai 22 ans. Je suis en travail/étude et présente environ 3 fois par semaine. J'ai trouvé le forum via PRD. D'ailleurs je le trouve super génial mais vivement qu'il y ait plus de monde !. A bientôt en RP!

   
Pour résumer une personne, il faut savoir dans quel environnement elle a vécu, ce qu'elle collectionne, ce qu'elle lit ou les photos dans sa chambre. Celle d'Olivia Deacon prend toute sa dimension humaine lorsqu'on regarde sa chambre. Au premier coup d’œil, on n'y voit une chambre classique, pas rangé impeccablement mais propre et avec quelques souvenirs ici et là, de quoi deviner sa personnalité et ce qu'elle a vécu. C'est fou comme une simple chambre peut nous en apprendre sur quelqu'un, et si Olivia n'aime pas vraiment parler d'elle dans le quotidien, à part quelques banalités comme toutes les filles avec qui elle peut travailler, il reste une part de communication non verbale pour mieux la cerner. Commençons pour prouver cette théorie.

Tout d'abord, cette chambre rectangulaire d'une quinzaine de mètres carrés, spacieuse de base mais encombrée de meubles, ne se situe pas dans l'appartement de ses parents. Miss Deacon a décidé de vivre chez sa grand-mère, Lady Potter, dans une ancienne maison au style victorien dans le quartier de Paddington. Veuve depuis plusieurs années, lady Potter est une femme de petite noblesse ayant épousé un homme un peu plus élevé socialement qu'elle. Un mariage de convention qui arrangeait tout le monde : Lord Potter avait une belle femme intelligente, qui savait se tenir en société, tenait salon et lui donnait des beaux enfants ; Lady Potter avait un homme instruit et riche avec qui s'entendre. Sans s'aimer d'un grand amour, ils relevaient d'une sorte de couple idéal dans la société victorienne. Autant dire que quand sa dernière fille décida d'épouser un roturier, cela fit scandale. Certes, Henry Deacon n'était pas né dans le caniveau, famille bourgeoise et assez aisé qui faisait des études pour devenir architecte, mais tout de même, elle n'avait pas élevé ses progénitures ainsi ! Mais nous y reviendrons … Retournons sur la maison,  l'intérieur en bois un peu sombre mais très élégant, avec des portraits sur les murs, mais aussi des cadres photos, notamment dans le petit salon, un endroit plus intime et familial, que le salon bleu, où Lady Potter recevait encore quelques personnes, comme on vient visiter un monument. Au milieu de cette décoration sobre et d'un autre temps, quelques décorations indiennes rappelaient que son défunt époux partait en expédition dans les Indes, envoyé par la reine Victoria pour quelques affaires. Ces tentures de couleur, ces statues de divinités à multiples bras faisaient un gros contraste avec les portraits de famille en tenue militaire du XVIIIe siècle.

Nous n'allons pas faire toute la maison, mais vous devinez l'environnement. Montons au second étage, là où Olivia a sa chambre, quand elle sort de permission. Grande chambre comme je vous l'ai dit, avec des boiseries plus claires, des tentures bleu pâle un peu délavé avec le temps, mais donne du cachet à la pièce, avec ce grand lit à baldaquin, cette énorme armoire, ce secrétaire à multiples tiroirs et une petite bibliothèque. Et comment ne pas aimer cet énorme fauteuil de style néogothique, installé près de la fenêtre où on pouvait voir Hyde Park au bout de la rue ? Difficile d'imaginer la petite Olivia vivre dans cette chambre … Attendez, elle n'a pas grandi ici. Il y a une série de cadres photos sur des étagères, un peu jauni par le temps, mais montrant la famille Deacon au complet devant des grands bâtiments qui n'avaient rien d'anglais ...

Si l'on regarde bien les bâtiments, on devine l'Amérique et ses buildings. En effet, Henry Deacon avait emmené sa femme aux Etats Unis où il espérait faire fortune en tant qu'architecte, dans ses villes où on l'on construit à tour de bras. Trois enfants naquirent de ce mariage : des jumeaux, que l'on peut voir au premier rang, avec Warren avec son petit veston en culotte courte et raie sur le côté, et Olivia, dans une jolie robe à carreaux, les cheveux sagement lissés. A vu de nez, ils ont cinq ans, alors que Victoria Deacon tenait un enfant d'environ un an dans les bras, une autre fille, Jane. A leurs habits, on devine que leur vie n'est pas aussi luxueuse que s'attendait le couple en mettant le pied sur le sol américain. Certes, ils vivent convenablement, leur appartement reste de taille spacieuse si l'on en croit la photo de ce Noël, ils peuvent se payer le luxe d'une traversée de l'Atlantique de temps en temps, quand on voit Olivia sur le pont tout grand sourire, alors qu'on voit Warren bouder au fond.

Si l'on promène les yeux un peu partout, on ne saurait pas forcément qu'une fille vit ici, il y a assez peu d’élément purement féminins, sauf peut être cette coiffeuse avec quelques poudres, rouge à lèvres et épingles à cheveux. A côté du miroir, une photo d'Olivia adolescente, posant comme un mannequin de magazine. Difficile de croire que la jeune femme ait pu poser de la sorte quand on la connaît maintenant, mais on devine aisément ses motivations : du même âge que son frère mais brimée par son sexe, elle a toujours du en faire plus. Devenir meilleure que lui pour avoir un peu de reconnaissance, mais difficile de se montrer à la hauteur : elle était bonne en sciences « pour une fille », courait vite « pour une fille » alors qu'elle courait aussi vite que Warren, le dépassait en mathématiques au niveau des notes … Elle rêvait de le suivre dans ses études et ses activités. Il aimait le tennis, elle aussi mais on lui imposa la danse ; il aimait la mécanique, elle aussi mais ne fera pas une université d'ingénierie, plutôt des sciences humaines ou lettres « comme une fille ». Lasse de ne pas être reconnue à sa valeur, Olivia avait besoin de se sentir elle, de se libérer. Alors cette annonce pour une séance photo avec une jeune photographe la tenter. Et voici comme Margot Burnett l'a aidée dans sa vie : tout de suite les deux jeunes filles se sont entendues, Margot mit son modèle à l'aise, elles allaient chiner des vêtements pour les séances, à récupérer des vêtements à droite à gauche, parfois même des costumes de théâtre pour des photographies de portrait. Quand on ouvre le book de photo qu'elle a toujours gardé, on peut voir Olivia plus de dix ans en arrière maquillée et habillée à la dernière mode, ou alors cette série de photographies avec une robe Renaissance. On sent l'aisance qu'elle prit au fil des séances, ce qui lui a redonné confiance en elle.

Puis d'un coup dans cette pièce, plus de souvenirs des États Unis, comme si elle en était partie du jour au lendemain. C'est le cas, quand on voit le diplôme de Cambridge accroché au mur, et quelques photos de famille dans cette maison familiale ou dans Hyde Park. Après le krak boursier, il devint difficile de vivre aux Etats Unis et après une opportunité à Londres, tout le monde est rentré au pays. Olivia fit des pieds et des mains pour entrer à Cambridge, où elle avait largement le niveau, mais dut rester en lettres. Elle avait voulu s'inscrire en mathématiques mais Warren, ne voulant sans doute pas que sa sœur lui fasse de l'ombre, avait tout cafté. Ah les relations fraternelles … Cela se résume bien avec ce portrait du frère jumeau avec quelques trous sur le visage, témoignant de fléchettes passées par là. Après ce diplôme, il fallait bien entrer dans la vie active et la jeune femme refusa l'enseignement, et se cherchait. Pour devenir le plus indépendante possible, elle trouva un travaille de télégraphiste dans une grande compagnie. Une bonne époque, il y a encore une photo d'équipe, exclusivement féminine, qui pose avec le grand sourire aux lèvres.

Oh tiens, une autre photo, un mariage : on y voit Warren et son épouse Elizabeth, avec entre autre Olivia, témoin de son frère jumeau. Elle vous racontera avec le sourire qu'elle n'aimait pas cette jeune femme au premier abord. Jalousie ou véritable désamour ? Après tout, malgré leur drôle de relation, les deux jumeaux restaient proches, redoutables quand ils s'associaient autant que quand ils s'affrontaient. Il avait revêtu son costume militaire, il était entré dans la Royal Navy, ce qui l'auréolait de gloire. Alors qu'Olivia restait là, dans sa petite vie. En guise d'indépendance, elle quitta l'appartement familial pour cette chambre chez sa grand-mère, beaucoup plus permissive, même si elle gardait un œil sur sa petite-fille. Sans doute espérait-elle que celle-ci se marie à son tour. D'ailleurs, la bague de fiançailles dans cette boîte prouvait qu'elle n'y était pas loin. Elle avait trouvé un gentil garçon, beau, attentionné, un bon parti parfait pour le mariage. Après un an de relation, il la demanda en mariage, ce qu'elle accepta. Il restait à présent à célebrer la noce, mais avant, un autre mariage devait être détruit. Olivia s'était rapprochée d'Elizabeth, sa belle-soeur, et passait plus de soirées avec elle que son propre mari. Warren était toujours soi-disant occupé, mais en réalité, il menait une double vie. Il entretenait une maîtresse ! Peut être un peu pour gagner et un peu pour son amie, Olivia dit tout à Elizabeth. Voilà Warren englué dans une procédure de divorce, et la jeune femme triomphait avec son fiancé et son futur mariage. Mais chez les Deacon, on aime bien se détruire pour mieux s'apprécier ensuite … Le jumeau avait besoin de trouver une faille dans ce couple, et il ne fut pas difficile à trouver. S'il était un coureur de jupons, le fiancé de sa sœur n'était pas mieux. Le coup fut vicieux : prétextant prendre un verre de la paix, le jumeau emmena Olivia au bar d'un hôtel où il se montra charmant. Et bien sûr, comme par hasard, le fiancé est là aussi ! Avec une autre femme ! En l'espace de quelques mois, les jumeaux Deacon se retrouvèrent célibataires l'un à cause de l'autre.

C'est là qu'Olivia fit un nouveau tour de force :  elle s'engagea à son tour dans l'armée ! Son tailleur pendant sur le côté de l'immense armoire montrait son choix, évident : elle aussi s'engagea dans la Royal Navy, en tant que WREN donc, tout d'abord en tant que télégraphiste. Mais rapidement l'administratif la barbait, et elle avait besoin d'un peu plus d'aventure. Alors quand une place de mécanicienne se libéra, elle sauta sur l'occasion ! Depuis des années, elle analysait des objets, les démontait et remontait, et dans un bleu de travail et les mains dans la graisse, elle se sentait enfin elle-même, et là peu importe ce que pensait les autres !

Et puis il y eut la guerre et tout fut chamboulé pour la jeune femme, de moins en moins présente dans cette chambre, dormant plus souvent dans des dortoirs de WREN, en première ligne dans les ports. Si elle avait peur ? Bien sûr, elle en avait parlé un peu à Elizabeth durant leurs quelques soirées. Mais parfois la guerre rapproche, regardez sur le bureau, une carte de visite au nom de Margot Burnett, la même Margot de Boston, devenue photographe pour Vogue US, avec pour spécialité les femmes durant le conflit. Mais c'est quoi ce badge à côté ? Un laissez-passer pour le ministère de la marine ? Que fait une mécanicienne au ministère ? Oh oui, encore un coup de Warren. Après avoir frôlé la mort sur un navire, le jumeau a été muté au ministère pour concevoir de nouveaux navires de guerre. Et dans son équipe, il fit venir sa sœur. La lettre à demi écrasée témoigne de sa rage à sa lecture : son frère voulait encore contrôler sa vie, et il le ferait sous l'autorité de l’État, impossible de refuser. Au revoir bleu de mécanicienne, à elle l'uniforme de tous les jours dans le vieux bâtiment ministérielle. Avec leurs compétences et leur ambition, ils pourraient faire de grandes choses … du moins si Warren ne la prenait pas pour une secrétaire. Il faudra encore se battre pour s'imposer mais elle y arrivera, un jour.

 
Trop bien !!!!! J'ai beaucoup aimé ta fiche, elle était claire, tu as repris les points principaux du perso, ses liens, c'est impeccable! Bref c'est tout bon de mon côté **. En plus des étapes qui suivent, tu peux aussi venir commenter la nouvelle version du forum. On se voit vite partie flood et  


Te voilà officiellement parmi nous! Tu peux donc commencer par aller réserver ton avatar. Une fois cela fait, rends-toi dans la section mon passeport où tu pourras ouvrir tes liens ainsi que tes RPs. Tu y trouveras des codages (liens, fiche de RP, gestion de RP) déjà tout fait si tu ne sais pas trop où chercher, et ensuite, commencer à écrire. Dans cette partie, à partir de 100 messages, tu pourras aussi demander un logement, elle est pas chouette la vie?

Mais attend, ce n'est pas tout! Tu peux également pointer le bout de ton nez dans le flood et venir partager tes connaissances sur la Grande-Bretagne, le Royaume Uni et Londres pendant le conflit, on aime toujours apprendre des nouveautés c'est cool!

Il ne me reste plus qu'à te souhaiter un bon jeu, bienvenue à Londres!