(f) Jenna Thiam - Home Front [PRISE]

17 ans Célibataire Anglaise Etudiante, volontaire au WVS



Winifred Wallace, dite « Winnie », est née en 1924, du remariage de sa mère Maud Irvin, avec George Wallace. Enfant de la seconde chance, elle est aimée, choyée, adorée par ses parents. Surtout par son père, dont elle est l’enfant unique. Intelligente, fine, Winifred sait comment obtenir ce qu’elle veut, comme elle le veut, arrivant au bout de la réticence des nourrices et autres bonnes d’enfants. Elle est autant aimée par les domestiques de ses parents que par ses parents eux-mêmes. Enfant espiègle et curieuse, elle déteste qu’on lui dise « non », cela ayant pour tendance à renforcer son entêtement. Vous l’aurez compris, Winifred est quelqu’un de déterminé.

A l’adolescence, partir pour l’internat pour jeune fille huppé où sa demie sœur l’a précédée est une sorte d’émancipation. Brillante élève, elle semble savoir ce qu’elle veut et où elle va, du moins dans le pensionnat, car pour ce qui est de l’avenir… Elle ne comprend pas l’utilité de se fiancer et d’épouser un jeune homme de son milieu à tout prix, et préférerait faire quelque chose de plus utile que cela, et s’inspirant du passé de suffragette de sa mère. Pourquoi pas devenir écrivain ? En attendant, elle excelle dans l’équipe de natation de son école, remportant de nombreux prix. Cela développe son esprit de compétition et son envie d’aller plus loin encore.

A dix-sept ans, elle finit l’école, et prépare son bal de débutante. Elle désire aller à l’université, continuer ses études. Mais la guerre ralentit cela. Par peur pour leur fille, le nouveau ministre de la marine et son épouse préfèrent pour l’instant la garder près d’eux. Mais il faut pour cela l’occuper. Si sa mère, fondatrice du Women’s Voluntary Service, une des plus grandes organisations à but non lucratif de l’époque, lui ouvre les portes de son univers, cela est fait avec un peu de réticence. Pourtant, Winifred semble y exceller, et cela ne pourrait qu’être utile. Elle espère pourtant intégrer l’université assez vite et ainsi sortir des jambes de sa mère, et voler de ses propres ailes. Sans doute pour revenir encore plus vite au cocon familial, mais n’est-ce pas cela la liberté ?



Différentes et pourtant complémentaire, les deux demies-sœurs s’adorent. Elles n’ont que peu grandit ensemble, vu leur différence d’âge et le fait que Victoria passe plus de temps chez son père que chez sa mère à l’adolescence. Pourtant, elles s’entendent à merveille et Victoria n’est pas de trop parfois pour faire tampon entre sa mère et sa sœur. Leur différence s’illustre dans leur manière de s’engager pendant le conflit. Si Victoria impose son envie de rejoindre l’armée, Winifred, en intégrant l’organisation de sa mère, veut s’imposer comme sa digne héritière, et ainsi se différencier de son aîné, car, si elles se ressemblent physiquement, et s’entendent bien, elles ont des caractères diamétralement opposés.


Ce sont deux caractères semblables. Si avec Vicky, Maud a du mal à converser c'est encore pire avec Winnie. Alors, à l'heure du thé, elles parlent de la pluie, du beau temps ou d'un sonnet de Shakespeare. Enfin, en règle générale ... Deux cas de figure viennent changer cette routine. Le premier sera le débat houleux. Entêtées autant l'une que l'autre, elles peuvent s'affronter sur un sujet pendant des heures et s'irriter mutuellement. Le second est une démonstration du cordon encore un peu présent chez Winnie qui cherche parfois à connaître l'avis de sa mère sur certaines choses. Les pensées de sa mère sont importantes pour elle et elle ne lâchera pas le morceau sans en connaître le fond ! La jeune fille veut la rendre fière d'elle et lui faire plaisir. C'est pourquoi elle a rejoint son organisation d'ailleurs même si bien sûr le patriotisme rentre aussi en ligne de compte. Une relation en demi-teinte entre rébellion et attachement, de quoi faire des étincelles dans l'avenir.



Winifred est la seule enfant de George, ce qui aurait pu faire qui aurait pu faire de lui un père exigeant, à l'image du ministre qu'il est. Bien au contraire, il lui passe tout, ou presque. Après tout, ce n'est pas son rôle d'être strict avec l'adolescente, qui a sa mère pour assurer ce modèle de perfection. Non, et bien évidemment, Winifred le sait bien et sait comment en abuser, mais dans de justes mesures, il ne faudrait pas non plus demander la lune. George a d'ailleurs encouragé Winifred à rejoindre l'organisation de sa mère, et Maud à accepter leur fille, les deux femmes de sa vie étant ainsi au même endroit la plupart du temps, et, il l'espère, en sécurité. Un souci de moins pour cet homme très occupé, et une victoire de plus pour Winifred qui n'avait pas l'intention de continuer à broder pendant que tous agissaient.