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 La guerre des cieux (Samuel & Karol)

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Samuel Anderson
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Samuel Anderson

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MessageSujet: La guerre des cieux (Samuel & Karol)   La guerre des cieux (Samuel & Karol) EmptyJeu 21 Juin - 20:45

Après deux vols, il n'y croyait toujours pas, il volait ! Cela lui avait tellement manqué, à rester cloué au sol, à jouer les instructeurs pour les volontaires étrangers, à guetter les espions et les nazes et jouer avec le destin de ces hommes. Enfin, on lui avait dit qu'il pourrait voler à son tour. Autant dire qu'il n'y croyait plus après avoir passé ses congés au ministère de l'air et taper à toutes les portes. Il pouvait enfin vivre une vie de soldat et piloter son avion pour aller tuer des allemands. Ses deux premières missions avaient été des vols vers la côte, empêcher les allemands de détruire les bases maritimes, et bien sûr en tuer un maximum ! Une vraie partie de plaisir, accompagnée d'une sauce au danger que Samuel adorait déguster. Mais ce soir, au début du printemps 1941, il allait agir au-dessus de Londres, de nuit. Le Blitz ravageait l'Angleterre, les allemands espéraient faire capituler leurs ennemis par une guerre d'usure, à pilonner leurs villes et habitants. Depuis septembre, ils continuaient inlassablement et il fallait en faire cesser un maximum.

La nuit tombait, le soleil laissait quelques dernières traces rougeoyantes sur la ligne d'horizon. Déjà en tenue, Samuel se tenait appuyé contre le baraquement, bras croisés à attendre. Il savait que c'était une mission délicate et où beaucoup ne revenaient pas indemnes, quand ils revenaient … Avait-il peur ? Bien sûr, mais il ne laissait rien paraître et se disait que seuls les fous n'avaient jamais peur, car ils étaient inconscients du danger. Et quand il pensa cela, un éclat de voix se fit entendre plus loin, un rire qu'il connaissait trop bien. Karol Tomasz, ou plutôt capitaine Tomasz, était bien ce genre d'homme à n'avoir peur de rien, pas même des conséquences. Oui, las de cette guerre et de son caractère, Samuel avait fini par apposer le tampon de validation. Il en avait marre de le voir faire le guignol, user ses nerfs. Et puis, il le savait, le polonais avait besoin de voler et il ne se calmerait que lorsqu'il aura un avion. Il avait vu juste. Karol avait changé radicalement de comportement, poli, souriant et sympathique. Autant dire que la première fois, Samuel avait cru à un canular. Mais non, et voilà qu'il vient le saluer.

Hi Tomasz. Prêt pour cette nuit ? J'ai vu qu'on faisait équipe, l'ironie du sort j'imagine.

Samuel avait toujours un fond de rancune envers le polonais, il lui en a fait tellement baver. S'il se montrait courtois et souriant, il gardait un fond de distance, sait on jamais, cet homme avait le caractère d'une girouette.

Tant que vous couvrez mes arrières et que vous ne faites pas le mariole, on rentrera en vie avec quelques nazis de plus à notre compteur.

Ca y est, il faisait nuit. L'éclairage se voulait minimal pour ne pas se faire repérer ni être bombardé, on voyait à un mètre tout au plus. Dés que l'alarme se déclencherait, il fallait bien connaître son parcours jusqu'à son engin de vol, ne pas perdre une seconde. En attendant, il valait mieux rentrer, les allemands ne venaient jamais à l'heure de l'apéritif mais plutôt pour le dessert.

Il était environ 22h quand l'alarme retentit et chacun courut à son poste. Tout le monde avait l'air faussement décontracté mais tous avaient sauté de leur siège sans sourciller. Karol et Samuel coururent jusqu'à leurs avions et l'australien fit une légère tape dans le dos de son camarade.

Restez en vie, Tomasz.

Casque sur la tête, tous les voyants allumés, vrombissements des moteurs et départ pour le ciel …

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Karol Tomasz
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MessageSujet: Re: La guerre des cieux (Samuel & Karol)   La guerre des cieux (Samuel & Karol) EmptyDim 1 Juil - 22:23

Depuis qu'il avait retrouvé ses ailes, Karol se sentait libre. Enfin, il pouvait piloter ! En repensant à toutes les difficultés qu'il avait rencontré pendant des mois, pour obtenir l'autorisation de monter dans un appareil, il ne pouvait s'empêcher d'avoir le visage, à moitié dépité et soulagé, d'Anderson, qui lui tamponnait son "permis" de vol. Hélas pour lui, l'instructeur avait été sa cible privilégiée, l'objet de ses piques, de ses réflexions outrancières, de ses insultes en polonais, aussi, une langue que Samuel ne connaissait pas et ne pouvait donc guère comprendre. Ils avaient même failli se battre une fois, après qu'ils se soient écharpés sur la nationalité de l'australien. Tomasz prenait toujours un malin plaisir à le traiter d'américain, de cow-boy. A la longue, cela avait eu pour résultat d'échauder sévèrement l'ancien pilote et ils avaient bien manqué en découdre. Mais depuis que Karol avait obtenu la permission de piloter un appareil ici, il n'était plus du tout le même. Ca ne l'empêchait pas d'avoir le sang chaud. Il disait ce qu'il pensait et ne s’embarrassait pas de tact ou de faux semblants. Mais désormais, sa cible, c'était ces "saloperies" de nazis et non plus Samuel, pour lequel il avait, au demeurant, une certaine estime, malgré tout. L'esprit humain est si complexe... Hier ennemis, aujourd'hui alliés. A l'idée de partir au combat, ils semblaient tous deux enthousiastes. Karol l'était, et de loin. Les hommes avec qui il arriva, des polonais pour majorité d'entre eux, riaient à ses blagues, dont l'humour restait douteux, typique de celui qu'ont les hommes entre eux. Pourtant, ils n'avaient pas la mine dynamique et passionné du Capitaine. En apercevant Samuel, Karol s'extirpa du groupe, pour les laisser causer entre eux et vint le saluer.

- Le destin, Anderson ! Je suis votre bête noire, même jusque dans les airs !

Il éclata d'un rire gras. Il percevait bien l'attitude de Samuel, méfiante, distante. C'était normal, après tout il lui avait littéralement pourri ses cours ! Quand il ne l'avait pas pourri lui-même. Il ajouta :

- Mais je suis prêt à... comment vous dites déjà ? Ah oui, botter des culs !

Anderson ne paraissait pas aussi enthousiaste, lui. Il semblait même douter des compétences de Tomasz, ce qui irrita un peu ce dernier. Karol se roula une cigarette, qu'il alluma et tout en fumant, il dit, sur un ton quelque peu insolent, en parvenant à ne pas s'énerver :

- Allez promis, je vous en laisserais quelques uns pour gonfler votre compteur. C'est vrai que vous avez bien du retard à rattraper.

Le polonais eut un sourire narquois. Cette guerre, cela faisait un moment qu'il y participait. Il ne doutait de rien et surtout pas de lui-même. A la nuit tombée, l'alarme retentit. Karol, qui était reparti avec son groupe, trépigna sur place et fonça tête baissée vers son appareil. Il en caressa la carcasse et prononça quelques mots en polonais, qui, en substance, auraient pu faire crever Victoria Irvin de jalousie. Il haussa les épaules quand Samuel lui demanda de rester en vie. Puis, il grimpa dans l'appareil et prit place dans le cockpit. On aurait dit un gamin devant un arbre de Noël. Il appuya sur plusieurs boutons, dans une chorégraphie savamment orchestrée. Il vérifia sa radio et d'une main de maître, il dirigea son appareil sur la piste. Décollage !

- WOOOOOOOOOOHOUUUHHHH !!!

L'adrénaline lui faisait un bien fou. Et tout le monde dans l'escadron le savait maintenant. Il stabilisa son appareil et regarda autour de lui. Il fallait faire attention de ne pas entrer en collision avec les autres. Pour éviter d'être des cibles faciles, leurs appareils n'étaient pas équipés de lumière, du moins, elles restaient éteintes. Tout se jouait sur l'altimètre. Il alluma son briquet pour visualiser le cadran et rester à la même altitude. Normalement, Samuel était au dessus de lui, sur la gauche. Il prit sa radio, avec la ferme intention de le taquiner un peu :

- Tomasz à Anderson. Ce qui va nous arriver en face, c'est bien plus dangereux qu'un kangourou ! J'espère que vous en avez bien conscience, Anderson !

Signe qu'il le respectait, il ne l'appelait plus volontairement l'américain. Karol savait qu'il pouvait se comporter comme le plus parfait des connards, surtout quand les choses n'allaient pas dans son sens. Il ajouta, sourire aux lèvres :

- Pas trop rouillé de la manette ?

Pour accentuer légèrement son propos, il fit une vrille avec son appareil. Une manoeuvre dangereuse, car elle pouvait altérer son altitude et le précipiter sur un de ses camarades. Il s'en sortit à merveille, alors, bon courage pour lui expliquer qu'il prenait un risque inconsidéré !
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